Je suis partie un dimanche midi où il faisait beaucoup trop chaud. Je ne suis pas partie seule, heureusement ! Mon copain était avec moi et m'a beaucoup beaucoup aidée : d'abord à supporter mon invasion de puces, et puis à porter ma valise toute pourrie qui a décidé d'un coup de ne plus bien marcher, et de peser deux tonnes et demies. On a fini par atterrir dans un train, puis une gare surchauffés. Le premier bonheur de ces vacances prometteuse a été la pluie, en arrivant en Bretagne. J'étais presque euphorique de voir des nuages, après les quelques jours à suer sous les 36°C parisiens. Après une nuit en Bretagne, nous avons pris le ferry à Saint-Malo : le bateau pour Guernesey.
La traversée et l'arrivée ont été magiques : le vent sur le ferry, la découverte de Saint Peter Port, le passage (épuisé) devant la maison de Victor Hugo... Et la chambre, enfin. Un joli B&B en haut d'une grande colline, où nous étions en demie pension. Ca a d'ailleurs été la deuxième (et certainement pas seconde) bonne surprise du séjour, juste après la découverte de la ville : la qualité de cuisine du B&B. Chaque soir, je me faisais une joie de me mettre à table. En fait, j'étais tout le temps heureuse de me mettre à table, tellement la nourriture a été un plaisir constant. Et puis le thé... Je crois que je mourrais si le thé n'existait pas. En l'occurrence, ce thé au lait typiquement anglais a eu sur moi un effet très madeleine-proustien, puisque c'est la boisson que ma mère buvait tout le temps, et que je n'avais pas touchée depuis 9 ans. Un plaisir délicieux et renouvelé à chaque occasion. Ce qui était facile d'ailleurs, puisqu'on avait même une bouilloire dans la chambre :
Outre la nourriture (soyons sérieux, nous n'avons pas fait QUE bouffer pendant une semaine), on a aussi fait quelques tours sur l'île. On s'est d'ailleurs bien paumés sur les lignes de bus : toutes les lignes ont été revues il y a un mois, donc ne sont pas indiquées sur les cartes. Et pour rigoler un peu, histoire que ce ne soit pas trop facile, il y a, entre les arrêts "officiels", des petits arrêts, sans panneau pour indiquer l'endroit, ni l'heure où le bus passe. Pour résumer, un bus s'arrête environ 4 fois entre chaque arrêt noté sur la carte (qui n'est pas à jour) ; pour trouver l'endroit où s'arrêter, c'est un vrai bordel. Dès le 2e jour, nous avons donc décidé de profiter de la gentillesse des Anglais : on montait dans le bus, expliquait au chauffeur où on voulait aller, et on lui demandait de nous faire signe quand on devait descendre. J'en profite pour souligner combien ces gens sont adorables, serviables et aimables : c'est un plaisir constant de discuter avec eux, et aucun n'a été désagréable quand j'ai demandé mon chemin (cas qui s'est présenté au moins mille fois pendant le séjour).
En bonne citadine, j'ai adoré déambuler sur Saint Peter Port, même si certaines parties de l'île se sont révélées être très jolies. Je reste fan de ces rues qui montent, de ces magasins qui proposent partout des cream teas, de ces effluves iodées si près des musées.
Quelques clichés des escapades loin de la capitale, quand même : la mer (qu'on voit danser) prise d'un fort sur la côte sud-ouest.
De ce côté-ci, c'est la fameuse "table des pions" (ou fairy ring) où les écuyers avaient le droit de galocher toutes les paysannes qu'ils croisaient (un genre de droit de cuissage soft, et pour les pauvres).
Et puis, le dernier jour, on est allés visiter la maison de Victor Hugo, qui a été un véritable plaisir pour nous. Dans sa maison d'exil, Victor se la joue décorateur d'intérieur, et franchement ça claque : des tapisseries au plafond, des portes faites avec des bouts de coffres ; du recyclage partout, et surtout un cabinet de travail qui me fait baver.
En résumé : si jamais vous passez à Guernsey, visitez la maison de Victor Hugo, prenez la ligne de bus, n'ayez pas peur de vous adressez aux gens, pillez, comme moi, les librairies, et s'il y a une adresse à retenir pour bien manger, c'est celle du Mora Restaurant.
Je reviens avec un milliard de bouquins et surtout l'envie de repartir. J'adorerais retourner à Guernsey cet hiver, en mode cocooning, même si ça restera sans doute à l'état de rêve. Parler anglais m'a aussi redonné envie de partir à Londres et en Irlande, histoire de continuer un peu. Le départ de l'île a été très triste, et je souffre encore un peu du contre-coup. Malgré tout, je vous souhaite d'avoir eu des vacances (ou d'en préparer) aussi chouettes que les miennes !
Tu sais que tu es dans un pays anglais quand ton panier de bienvenue est un kit pour faire du thé. |
Saint Peter Port |
En bonne citadine, j'ai adoré déambuler sur Saint Peter Port, même si certaines parties de l'île se sont révélées être très jolies. Je reste fan de ces rues qui montent, de ces magasins qui proposent partout des cream teas, de ces effluves iodées si près des musées.
Quelques clichés des escapades loin de la capitale, quand même : la mer (qu'on voit danser) prise d'un fort sur la côte sud-ouest.
De ce côté-ci, c'est la fameuse "table des pions" (ou fairy ring) où les écuyers avaient le droit de galocher toutes les paysannes qu'ils croisaient (un genre de droit de cuissage soft, et pour les pauvres).
Et puis, le dernier jour, on est allés visiter la maison de Victor Hugo, qui a été un véritable plaisir pour nous. Dans sa maison d'exil, Victor se la joue décorateur d'intérieur, et franchement ça claque : des tapisseries au plafond, des portes faites avec des bouts de coffres ; du recyclage partout, et surtout un cabinet de travail qui me fait baver.
Bonjour ! Je suis un auteur stylé, et j'écris face à la France ! |
En résumé : si jamais vous passez à Guernsey, visitez la maison de Victor Hugo, prenez la ligne de bus, n'ayez pas peur de vous adressez aux gens, pillez, comme moi, les librairies, et s'il y a une adresse à retenir pour bien manger, c'est celle du Mora Restaurant.
Je reviens avec un milliard de bouquins et surtout l'envie de repartir. J'adorerais retourner à Guernsey cet hiver, en mode cocooning, même si ça restera sans doute à l'état de rêve. Parler anglais m'a aussi redonné envie de partir à Londres et en Irlande, histoire de continuer un peu. Le départ de l'île a été très triste, et je souffre encore un peu du contre-coup. Malgré tout, je vous souhaite d'avoir eu des vacances (ou d'en préparer) aussi chouettes que les miennes !
Hey =) Petit commentaire un petit peu hors sujet, mais pas trop quand même.
RépondreSupprimerJe viens de passer deux jours dans la Somme en vacances, et j'ai pensé à toi... Parce que Victor Hugo est venu passer un moment à Ault, sur la côte, et a écrit une lettre pour raconter ses impressions sur la ville. Du coup, il y a maintenant un "chemin Victor Hugo", avec des panneaux dans la ville. Et tous les ans, la commune célèbre l'anniversaire de sa venue :)
Voilà, pas grand-chose à voir avec la folie, donc, mais avec Victor Hugo, par contre, si ^^
PS: moi c'est Jersey qui m'a toujours attirée. Un jour peut-être...
Oh ! C'est gentil ! :) Je ne savais pas du tout !
SupprimerPourquoi Jersey, alors ?
De rien! Je ne savais pas non plus ^^
SupprimerJe ne sais pas. Quand j'étais petite j'étais partie en vacances avec ma grande soeur entre Bretagne et Normandie et j'en avais entendu parler, et puis plus tard j'ai vu des reportages, c'est sûrement ça. Et il y a une Alliance Française, aussi, alors j'y travaillerai peut-être un jour (l'espoir fait vivre), sait-on jamais :)