mercredi 18 juin 2014

On voit mieux la lumière dans le noir.

Le mois de juin se prête volontiers aux bilans, et j'aime bien faire le point.


Juin, c'est le moment où je me souviens de comment c'était il y a quelques années.
Il y a quatre ans, j'étais ambitieuse. En plein dans le bac, je déménageais loin de chez mon père et je m'apprêtais, moi aussi, à connaître cette prépa qui me semble tellement loin maintenant.
Il y a trois ans, j'étais heureuse. Je me découvrais enfin ; je me sentais complète. Oh, et amoureuse, très amoureuse. Je passais mes journées post concours blanc à apprendre des poèmes, et mes nuits à me balader dans les rues et à discuter jusqu'à l'aube. 
Il y a deux ans, j'étais libérée. Le concours était fini, la cube s'annonçait, et elle s'annonçait bien. J'avais passé une année difficile, et j'en voyais enfin le bout. Libérée des gens stupide, soulagée d'être enfin appréciée pour ce que j'étais, et pas pour ce qu'on voulait que je sois. 
Il y a un an, j'étais déçue. Pas de sous-a. Mais pas seulement. J'avais peur de la suite, du mémoire, de mon déménagement sur Paris, de ma vie à deux qui commençait à être sérieuse... Je me sentais spectatrice de tous ces changements étranges qui se faisaient sans mon approbation. Je me sentais heureuse, mais stressée : tout allait bien, mais mes périodes de stabilité n'ont jamais été très longues. Et puis tant de changement voulait forcément dire quelques taules !


Cette année, je valide mon master 1, et donc l'achèvement de ma quatrième année d'études. Je me suis pris quelques taules, tant il est vrai que la prépa ne prépare pas à la fac. Ma stabilité dure au point que je me suis installée avec mon copain. Que ce soit dans mon travail, dans ma vie affective et familiale ou dans mes loisirs, je me sens épanouie. Je me sens heureuse et surtout en équilibre sur tous les plans de ma vie actuelle. Même ce qui s'apprête à me poser problème (CAPES/Agreg', les premières années de professorat, la thèse) m'apparaît comme surmontable. Bref, ça va. Je pense que si la moi de 2010 avait pu contempler ce que je suis devenue dans le supérieur, elle aurait déjà eu un peu plus confiance en elle. 

Si je suis honnête, je ne peux pas qualifier mon mois de juin 2014 d'"épanouissant", même si ça reflète bien mon cheminement. Je vote pour "fatigant"(et comme mon corps n'est pas une démocratie, le résultat de l'élection se porte sur mon choix à 99,9% des voix). Le travail à Tours est intense, déséquilibré et irrégulier. Je ne trouve pas de rythme qui me convienne, donc je suis toujours fatiguée, mais l'ambiance est chouette, et j'ai internet dans ma chambre. J'attends ma pause des 25 et 26 juin avec impatience, même si ce que je fais ici me plaît. 


(Et j'espère que mes amis penseront à moi pour mon anniversaire, malgré le fait que je sois loinloinloin).

dimanche 15 juin 2014

Ecrire un mémoire (3) : Les consignes de rédaction du mémoire.


Voilà, le plan est fait, peaufiné, et j'ai bien vérifié tous les petits détails possibles et imaginables pour ne pas commencer à rédiger. Et puis, un jour, il faut s'y mettre. Alors bon, quelques conseils bouts par bouts.

Conseils généraux :

  • Le mémoire se rédige en police 12, souvent Arial ou Times New Roman, interligne 1,5. Chaque paragraphe commence par un alinéa, mais celui qui suit et explique une citation n'en comporte pas forcément.
  • Les citations sont en police 10, interligne 1, et détachées de 2 cm par rapport au texte normal. Exemple :
                              

  • Les notes de bas de pages sont en police 10, interligne 1, et se constituent de la façon suivante : NOM + prénom de l'auteur, Nom du bouquin, "article cité", Lieu d'impression, Maison d'édition, coll. "Machin", date de parution, page de référence. 
  • Les notes de bas de pages doivent recommencer à 1 au début de chaque partie.


Remerciements
Je n'ai pas beaucoup de conseils à vous donner de ce côté, vu que je n'en ai pas fait, mais il paraît qu'il faut toujours remercier son directeur de mémoire. Voilà, mieux vaut le savoir.


Introduction
  • Faire un plan de rédac' de l'intro : Accroche, cadre de référence, justification du thème abordé, de l'auteur, du corpus, puis présentation des axes d'études, de la problématique et du plan.
  • L'intro comporte environ 4-5 pages pour un mémoire de 45-55 pages. La mienne en faisait 6 pour 63 pages.

Références aux ouvrages
  • Ibid. : même référence que celle qui vient d'être citée.
  • Op. Cit. : l'oeuvre a déjà été entièrement citée en entier une première fois, cette notation renvoie à la bibliographie ou à la première occurrence. 
  • Si le corpus est petit, il est possible de donner les éditions utilisées au début du mémoire, avant l'introduction. 

Bibliographie
  • Elle se compose comme les notes de bas de pages : NOM + prénom de l'auteur (ou l'inverse), Nom du bouquin, "article cité", Lieu d'impression (pas obligé), Maison d'édition, coll. "Machin", date de parution, page de référence.
  • Il faut classer sa biblio. Par exemple 
    • 1) Théorie critique 
      • Thème abordé n°1
      • Thème abordé n°2
      • Critique concernant l'auteur
    • 2) Corpus du mémoire 
      • Livre 1
      • Livre 2
      • etc.
    • 3) Ouvrages généraux
      • Dictionnaires, précis de grammaire, de traduction, etc. 
  • Elle doit aussi être classée par ordre alphabétique d'auteurs.
C'est tout ce qui me vient à l'esprit maintenant ; si vous avez des questions, n'hésitez pas !


dimanche 8 juin 2014

Interlude




1)
Malgré la mauvaise surprise de ma soutenance, 
je valide mon M1 avec 14 de moyenne et donc une mention Bien.
J'eusse espéré mieux, m'enfin je ne peux décemment pas me plaindre. 


2)
Mon nouveau directeur de mémoire et vraiment adorable, 
et surtout très encourageant. Contrairement avec mon dernier directeur, il a l'air bienveillant, 
et ouvert aux idées nouvelles/interprétations qui sortent des sentiers battus. 
Une très bonne nouvelle, donc !


3) 
Je pars demain midi pour Tours, pendant un mois. 
Je stresse.
Je présens le manque ; j'ai peur de ne pas avoir un seul jour de repos en un mois.
En plus je déteste faire mes valises.

mardi 3 juin 2014

Ecrire un mémoire (2) : gérer son temps en master.


Ma plus grosse surprise, à mon arrivée à la fac, ça a été les emplois du temps. C'est sûr qu'après trois ans à tourner à quarante heures de cours/DS par semaine, se retrouver avec à peine 10h de boulot, ça fait tout drôle ! Mais j'ai été loin de me tourner les pouces cette année, et il me semble réellement qu'apprendre à s'organiser dans ces conditions est une étape essentielle à la réussite du M1.

C'est clair qu'avoir du temps pour soi après autant d'heures passées à bosser non stop et à rêver du moment où on pourra enfin lire tout ce qu'on veut ("la vocation de la classe préparatoire est de vous doter d'une liste de lectures qui vous accompagnera jusqu'à votre mort"), ça fait du bien. Mais le repos ne doit durer qu'un temps, parce que l'emploi du temps de master est beaucoup plus traitre et exigent qu'on peut le croire au premier abord.



En gros, j'ai repéré deux risques majeurs ; le premier étant de se laisser avoir par le temps libre. Un certain nombre de potes ont été pris au piège par cet emploi du temps qui ressemble à des vacances longue durée, et qui se sont retrouvés à rédiger trois mini-mémoire dans la même nuit pour ne pas être ajournés. Pour palier à ce problème, j'ai très vite défini des mois où je me concentrerais uniquement sur mes dossiers de séminaire, histoire de ne pas les bacler et de rendre quelque chose dont je sois fière. Au second semestre, quand j'ai rendu mon dossier en mars, tout le monde a halluciné : le prof s'attendait à ce que le mini-mémoire soit rendu à l'arrache au dernier moment, et possiblement au milieu de supplications pour un délais supplémentaire. Mes camarades, eux (sauf une), ont mis un moment avant de comprendre ce qu'il se passait, et que je ne rendais pas un devoir supplémentaire... Parce qu'en mars, ils étaient au début de leurs mémoires, voire en train de glandouiller, bref très très loin d'envisager la possibilité de rendre le mini-mémoire semestriel. J'en profite pour évoquer une anecdote un peu dingue sur l'organisation en master. Début mai, alors qu'il me restait environ 5 pages à rédiger, une fille a posté un message sur le mur du groupe facebook de la promo : "Dites, y  en a qui n'ont pas commencé à rédiger leur mémoire ? Aidez-moi à déculpabiliser !". Plein d'étudiants ont répondu qu'ils n'avaient pas ou peu commencé. J'en suis restée comme deux ronds de flans (d'où peut bien venir cette mystérieuse expression ?), mais j'ai réalisé combien ça pouvait être chaud pour certains, la gestion du temps. Donc faites gaffe, et vous pouvez vous référer au planning indicatif que j'ai donné dans le premier post sur le mémoire, si vous vous sentez paumé.


Ceux qui suivent, et qui aiment chipoter, me diront que j'ai évoqué deux risques. Oui, bin j'y viens, deux secondes. Donc, vous aurez compris que je suis plutôt du type organisé et travailleur, niveau mode de fonctionnement, et que gérer un emploi du temps léger ne m'a pas trop gênée. En fait, à plusieurs reprises je suis tombée dans l'excès inverse, qui n'est pas moins dangereux. Avec un planning aussi léger, c'est difficile de faire une différence claire entre les semaines de cours et les temps de vacances. Du coup, pour moi, le rythme était constant, et j'ai eu beaucoup de mal à m'imposer des temps de pauses. Les vacances n'étaient plus des périodes de relachement, mais l'occasion de donner un bon coup de collier... Avant de repartir sur une période de cours où je passais de toute façon 4 jours sur 7 à avancer le mémoire. Bref, c'est fou de voir qu'on attend des vacances tranquilles pendants deux à trois ans de prépa, et que finalement on continue de bosser à fond quand on y est enfin ^^'. Ce qui m'a le plus pesé, cette année, ça a été cette quasi impossibilité du changement de rythme. Pour pouvoir me couper du travail, il fallait vraiment que je parte de chez moi, et comme je passe ma vie à être fauchée, ça n'a pas toujours été possible. Donc quitte à faire un laïus sur l'importance de s'organiser, je préviens aussi sur l'excès inverse, tant qu'à faire.


Voilà pour la gestion du temps, un des éléments vraiment casse-gueule, si ce n'est pas le plus casse-gueule de la première année de master (ça doit être chaud aussi en M2, mais au moins tu as l'expérience).