mardi 3 juin 2014

Ecrire un mémoire (2) : gérer son temps en master.


Ma plus grosse surprise, à mon arrivée à la fac, ça a été les emplois du temps. C'est sûr qu'après trois ans à tourner à quarante heures de cours/DS par semaine, se retrouver avec à peine 10h de boulot, ça fait tout drôle ! Mais j'ai été loin de me tourner les pouces cette année, et il me semble réellement qu'apprendre à s'organiser dans ces conditions est une étape essentielle à la réussite du M1.

C'est clair qu'avoir du temps pour soi après autant d'heures passées à bosser non stop et à rêver du moment où on pourra enfin lire tout ce qu'on veut ("la vocation de la classe préparatoire est de vous doter d'une liste de lectures qui vous accompagnera jusqu'à votre mort"), ça fait du bien. Mais le repos ne doit durer qu'un temps, parce que l'emploi du temps de master est beaucoup plus traitre et exigent qu'on peut le croire au premier abord.



En gros, j'ai repéré deux risques majeurs ; le premier étant de se laisser avoir par le temps libre. Un certain nombre de potes ont été pris au piège par cet emploi du temps qui ressemble à des vacances longue durée, et qui se sont retrouvés à rédiger trois mini-mémoire dans la même nuit pour ne pas être ajournés. Pour palier à ce problème, j'ai très vite défini des mois où je me concentrerais uniquement sur mes dossiers de séminaire, histoire de ne pas les bacler et de rendre quelque chose dont je sois fière. Au second semestre, quand j'ai rendu mon dossier en mars, tout le monde a halluciné : le prof s'attendait à ce que le mini-mémoire soit rendu à l'arrache au dernier moment, et possiblement au milieu de supplications pour un délais supplémentaire. Mes camarades, eux (sauf une), ont mis un moment avant de comprendre ce qu'il se passait, et que je ne rendais pas un devoir supplémentaire... Parce qu'en mars, ils étaient au début de leurs mémoires, voire en train de glandouiller, bref très très loin d'envisager la possibilité de rendre le mini-mémoire semestriel. J'en profite pour évoquer une anecdote un peu dingue sur l'organisation en master. Début mai, alors qu'il me restait environ 5 pages à rédiger, une fille a posté un message sur le mur du groupe facebook de la promo : "Dites, y  en a qui n'ont pas commencé à rédiger leur mémoire ? Aidez-moi à déculpabiliser !". Plein d'étudiants ont répondu qu'ils n'avaient pas ou peu commencé. J'en suis restée comme deux ronds de flans (d'où peut bien venir cette mystérieuse expression ?), mais j'ai réalisé combien ça pouvait être chaud pour certains, la gestion du temps. Donc faites gaffe, et vous pouvez vous référer au planning indicatif que j'ai donné dans le premier post sur le mémoire, si vous vous sentez paumé.


Ceux qui suivent, et qui aiment chipoter, me diront que j'ai évoqué deux risques. Oui, bin j'y viens, deux secondes. Donc, vous aurez compris que je suis plutôt du type organisé et travailleur, niveau mode de fonctionnement, et que gérer un emploi du temps léger ne m'a pas trop gênée. En fait, à plusieurs reprises je suis tombée dans l'excès inverse, qui n'est pas moins dangereux. Avec un planning aussi léger, c'est difficile de faire une différence claire entre les semaines de cours et les temps de vacances. Du coup, pour moi, le rythme était constant, et j'ai eu beaucoup de mal à m'imposer des temps de pauses. Les vacances n'étaient plus des périodes de relachement, mais l'occasion de donner un bon coup de collier... Avant de repartir sur une période de cours où je passais de toute façon 4 jours sur 7 à avancer le mémoire. Bref, c'est fou de voir qu'on attend des vacances tranquilles pendants deux à trois ans de prépa, et que finalement on continue de bosser à fond quand on y est enfin ^^'. Ce qui m'a le plus pesé, cette année, ça a été cette quasi impossibilité du changement de rythme. Pour pouvoir me couper du travail, il fallait vraiment que je parte de chez moi, et comme je passe ma vie à être fauchée, ça n'a pas toujours été possible. Donc quitte à faire un laïus sur l'importance de s'organiser, je préviens aussi sur l'excès inverse, tant qu'à faire.


Voilà pour la gestion du temps, un des éléments vraiment casse-gueule, si ce n'est pas le plus casse-gueule de la première année de master (ça doit être chaud aussi en M2, mais au moins tu as l'expérience).



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