vendredi 29 novembre 2013

Cakes


En tant qu'étudiante, je suis souvent fauchée. Du coup, je prends ce qu'il y a de moins cher, constamment, et vient un moment où j'en ai marre d'enchaîner les sandwichs. Alors, je fais des cakes. Ce sera sans doute la seule recette où les variantes seront plus nombreuses que la recette de base !


Mais ça prend combien de temps ton truc ? Préparation : 10 min, Cuisson : 45 minutes.

C'est bon pour... Changer de d'habitude, manger pour pas cher.

Ca va très bien avec... Tout et n'importe quoi, selon les parfums.

Ok, mais il faut quoi ?
- 3 oeufs
- 200g de farine
-1 sachet de levure
- 1 petit verre d'huile
- 1 petit verre de lait ou 7 cl de crème légère
- 100g de fromage rapé si le cake est salé
- 100g de sucre si le cake est sucré

Oui, mais on fait comment ?
On préchauffe le four à 200°C, on mélange tout, on met dans un moule à cake, et on enfourne 45 min, et c'est prêt ! Il faut que ce ce soit croustillant à l'extérieur et plutôt moelleux à l'intérieur.


Idées salées :
  •  Jambon (120g) et noisettes (80g)
  • Lardons (100g), bleu (2 grosse cuillères à soupe) et noix de pécan (la moitié du paquet, émietté). 
  • feta (150g en dés), tomates cerises (100g) et herbes (thym)

Idées sucrées :
  • Marbré chocolat (100g) et noisettes (50g, en poudre). Séparer la pâte de base en deux, ajouter les noisettes dans l'une, et le chocolat dans l'autre.
  • Noisettes (125g) et pralin (50g).
  • Pommes (1 grosse ou deux petites).

Photos à venir !

samedi 23 novembre 2013

De la prépa à l'université.


Je sais que j'écris peu, ces temps-ci. Le rythme de la fac est bien moins soutenu qu'en prépa, évidemment, et comme je n'ai que peu de cours par semaine, je n'ai pas d'anecdotes super fun. En fait, c'est surtout parce que les profs ne s'investissent pas énormément, et ne s'intéressent pas assez à nous pour penser à nous faire rire. Il y a quelques exceptions : le prof d'anglais, toujours perché et qui n'a pas plus envie que ça de nous faire progresser en version, donc qui nous balance des textes comico-érotiques et qui fait des blagues graveleuse. Il y a aussi le prof de méthodo, qui se demande vraiment ce qu'il fout dans un amphi le lundi de 18h à 20h, saute sur une pause-clope dès que quelqu'un touche son sac comme s'il allait prendre un paquet de cigarettes, et qui digresse sans penser à nous donner des indications précises sur ce qu'on doit faire... Il y a, enfin, les petites blagues qui sortent, comme par inadvertance :

- Donc, la position d'auteur est synonyme de... ?
- Pouvoir ?
- Hahaha ! Mais vous rêvez mademoiselle !

A part en prépa où on nous disais bien que "Pfff, la fac ? Vous allez vous balader !", tous ceux qui y avaient déjà mis un pied m'ont avertie : ce n'est pas comme en prépa, tu es exercée pour pas mal de travaux, mais ce ne sont pas ceux demandés à la fac, donc ne te repose pas sur tes lauriers. Ma directrice de mémoire m'a carrément dit qu'en novembre (maintenant quoi), je serai complètement paniquée à cause du manque de suivi, du peu de stimulation intellectuelle directe, etc. Bon, on a passé la mi-novembre, et j'ai des nuances à apporter aux deux positions.

A la fac, on ne se "balade" pas, après une prépa. On commence par être bien paumés, tant au niveau des rapports humains que des exigences. Les rapports qu'on entretient avec les autres étudiants sont particuliers, beaucoup plus distants qu'en prépa où on se lie contre l'adversité. Là, non seulement on n'est plus une classe, ce qui implique que tout le monde se promène d'un cours à l'autre, mais comme les emplois du temps sont plus légers, ils créent un rapport différent au gens. Je vais prendre un exemple extrême : je me sens à la fac comme dans le métro, niveau humain : on y vient pour atteindre un but, et on ne cherche pas particulièrement à créer des liens. Parfois, on crée des connexions avec le voisin, qui devient un camarade : quelqu'un avec qui faire le voyage jusqu'à la fin du semestre. C'est tout. Les seules personnes de la fac avec qui je me suis liée viennent de mon cours de rock, où on crée une communauté plus soudée. Niveau exigences... Bon, à vrai dire j'ai rendu peu de travaux, donc je ne me rends pas bien compte, et c'est un peu ça le truc auquel on est pas préparés : très peu de notes, donc il est difficile de s'évaluer, et il ne faut pas se rater sur les quelques exams. L'adaptation peut être complexe : en master, on a beaucoup, beaucoup de temps ; il faut apprendre à ne pas trop sortir, à ne pas trop glander, ne pas prendre un boulot prenant tout de suite, bref : à ne pas oublier qu'il y a un mémoire à rendre et que c'est un travail constant.

Par contre, on est en novembre et je ne panique pas. J'ai rendu mon mini-mémoire semestriel, il me reste que mes deux partiels en janvier et ma version mi-décembre. J'avance doucement mais surement mes lectures de mémoire. Je ne dis pas que je gère tout et que j'ai 18 de moyenne (il faudrait avoir plus d'une note pour avoir une moyenne, haha), mais je me sens bien, et surtout je trouve mon équilibre. Je me dis que même si les fakheux depuis des années sont plus habitués que moi à travailler seuls, on est tous dans le même pétrin : il y a un gouffre entre les exigences de la licence et celles du master. L'autonomie est encore différente ; les exercices aussi. La prépa ne prépare pas au master, mais elle nous apprend à chercher et réfléchir par nous même, ce qui a tendance à bloquer mes camarades. Et évidemment, elle prépare aux différents concours, et ça, j'espère réellement que ça m'aidera.

Voilà mon bilan de fin novembre sur ce passage prépa/fac ; c'était comment pour vous ?

Merry Who's Day !
(Fan girl instant off)

jeudi 14 novembre 2013

Quelques petits conseils alors que je devrais complètement être en train de bosser.


Je viens de lire l'article de Khâroline, "On nous aurait menti ?", et j'ai eu envie de compléter et réagir à ce qu'elle disait sur les promesses de la prépa, et plus précisément de la khûbe.

Je suis tout à fait d'accord avec l'aspect cachotier des profs et de l'administration en prépa : on nous fait miroiter la double-licence après la khûbe, en nous disant presque que c'est finger in the nose quand on est déjà en troisième année de prépa. Evidemment c'est faux, mais on est naïfs, et on y croit. Et comme le souligne justement Khâroline, on se retrouve finalement avec pas de licence du tout. Il faut en avoir conscience quand on commence une khûbe : plus de 95% des candidats finissent à la fac : ce n'est pas qu'une statistique, donc on ne peut pas se contenter d'espérances au concours. Il faut avoir un projet sérieux, et s'y prendre le plus tôt possible, sinon c'est le possible retour en L3, et c'est franchement dommage d'en avoir autant chié pendant un an, pour finalement avoir un an de retard. J'ai personnellement envoyé mes dossiers d'admission en M1 dès les résultats de l'ENS (début juin), avec un projet concret, un peu fouilli mais avec de l'idée, et j'ai pris contact avec des directeurs de recherche. 

Il se trouve que les résultats ont été une déception pour moi : j'ai loupé la sous-a de peu, et je suis donc logiquement censée avoir eu encore plus de mal que Khâroline à avoir mon entrée en master. Pourtant pas du tout. Dès que j'ai vu mes résultats, j'ai demandé des lettres de recommandation, histoire d'appuyer mon dossier et accréditer mon travail, et mon dossier a été accepté directement dans le master que je voulais. J'avais préparé des dossiers de back-up au cas où : il ne faut jamais être trop sûr de soi quand on envoie un dossier à la fac. Après je n'ai eu aucun souci. Moralité : un dossier bien construit ouvre bien des portes, et il ne faut pas hésiter à profiter du soutien de professeurs qui vous connaissent personnellement depuis trois ans. 

Il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec Khâroline : il s'agit du handicap de ne pas avoir de licence. Personnellement, je n'ai eu aucun problème à ce niveau, et si jamais ça angoisse certains d'entre vous, il faut savoir que quelques facs accordent le diplôme après trois ans de prépa (je pense notamment à Paris 10). En ce qui concerne le "trou dans le CV", j'ai simplement noté "équivalences de licence, validées à Paris-Sorbonne", ce qui est vrai. Quand on me demande si j'ai effectivement le diplôme, j'explique la situation, et ça passe. Le seul problème réel apparaît quand on demande en face quel est le dernier diplôme obtenu. Je suis en bac+4, et ça la fout toujours un peu mal de répondre "le baccalauréat". Ceci-dit, c'est pareil, trente secondes d'explications et le malentendu est dissipé. 


Les idées à retenir, c'est donc qu'effectivement, la prépa prépare très mal à "l'après", du point de vue informatif, et qu'il faut être sur ses gardes de façon à ne pas se retrouver sur le carreau après les concours ; qu'un dossier bien construit compte, quelque soit votre rang au concours, et que parfois il faut prendre ça comme un challenge : "Pas de licence ? J'aurai un master, de toute façon !".


mercredi 6 novembre 2013

Comme cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas parlés !


Je vis toujours. D'ailleurs, ça me fait rire de constater que j'ai continué à écrire coûte que coûte en prépa, et qu'après seulement un mois et demi de fac je vous abandonne pendant des jours et des jours, alors que je suis supposée avoir tout le temps du monde. Bien sûr, c'est faux. Je n'ai pas beaucoup plus de temps qu'avant, parce que je m'amuse à m'occuper. Je suis une petite bête qui supporte mal le désoeuvrement. 

Du coup, niveau boulot, j'en suis où ? Franchement, je me pose aussi la question. Je m'impose de lire plus, et surtout plus rapidement. Ca marche un peu, heureusement, mais j'ai encore du mal à m'y mettre : cette fameuse pause dans mes lectures que je devais m'accorder, je l'attends toujours. D'un point de vue très pragmatique, en ce milieu de semestre, je commence à me débrouiller pour avancer mes travaux. J'ai quelques pistes sérieuses pour mon mémoire, mon mini-mémoire prend forme, que j'ai décidé de le rendre d'ici deux à trois semaines ; je continue à suivre des cours en prépa et à faire les devoirs, histoire de conserver un niveau correct. J'ai aussi passé mon premier partiel :  une version plutôt simple (bien que moins que les exercices qu'on avait fait jusqu'ici), dont j'attends le résultat cette semaine. Je ne pense pas non plus avoir 18, je n'ai aucune idée de la notation ici, mais j'espère m'en être correctement tirée. Une bonne note en version, ça fait vraiment longtemps. 

Du point de vue de l'autre travail, celui qui devrait payer mon loyer, j'avance aussi. Bien que j'ai signé un contrat avec une boite de cours particuliers, on ne m'a pas encore rappelée, je pense faute de clients. Ceci-dit, avec les exams de Noel qui approchent, je ne doute pas que les parents vont commencer à s'inquiéter pour leurs tetes blondes (et plus encore pour leurs résultats scolaires) ; bref : je ne perds pas espoir. Je reprends aussi mon job d'hiver de l'an dernier : vendeuse dans une boutique pour de Noël. Comme mes (deux, haha) partiels sont en janvier, c'est assez parfait, et ce sera beaucoup moins compliqué que de combiner ça avec mes concours blancs, comme l'an dernier. Il y a aussi un projet musical qui serait chouette s'il se réalisait, et qui pourrait me rapporter un peu. Enfin, j'ai postulé il y a peu pour un job qui serait cool : rédiger deux commentaires par mois, pour un site littéraire contre un salaire intéressant. Au moins avoir fait autant de commentaires en prépa me servira, si jamais je suis prise !

Et puis il y a la fuite en avant. J'ai l'impression que le temps file (lieu commun bonjouuur !) : mon cerveau s'obstine à croire que Noel est dans 15 jours à peine. Je me vois déjà en 2014 ; j'arrive à m'imaginer soutenir ce premier mémoire en juin, et je m'inquiète de mon sujet de M2. Et ça me fait super peur, parce que je ne me sens pas prête. Je vis pourtant semaine par semaine, en me demandant le dimanche soir comment je vais répartir mon travail pour la semaine suivante. C'est très étrange cette possibilité d'être sérieuse et d'avoir à la fois du temps libre pour voir des gens, boire un pot, aller manger chez une amie, cuisiner, regarder Buffy. Je crois que je commence à me faire au rythme, et que je suis en même temps aspirée dans un tourbillon qui me guide tout en me perdant.
Fou, non ?