mardi 22 octobre 2013

Des méandres des appellations fakhardes.


Parmi les différences fac/prépa, il y en a une d'importance : la définition des vacances. Même si je travaille beaucoup (je suis actuellement enchaînée à mon bureau depuis une heure et demie pour réussir à pondre un plan de disserte qui tienne la route), je ne me sens pas épuisée, que ce soit mentalement ou physiquement. Fatiguée, oui. Stressée, quelques fois. Mais je ne suis pas dans un état de loque comme j'ai pu être à la même époque l'an dernier. Pourtant, je fais beaucoup de choses, cette année, et j'ai tendance à courir partout : entre les dissertes, ma biblio de mémoire à rendre, mon mini-mémoire à préparer, mes lectures à faire, les fiches pour les cours... Bref, je fais beaucoup de choses. Et je ne compte là que le boulot des cours, puisqu'à côté je fais quelques activités, et surtout que je cuisine pas mal, ce qui me prend du temps. Je fais mille choses, mais je n'ai pas besoin de mes vacances comme j'en ai eu besoin ces trois dernières années. 

C'est ma logeuse qui a lancé dans cette réflexion, lorsqu'épuisée d'avoir enseigné pendant six semaines, c'était enfin les vacances de la Toussaint, elle s'est plainte en continu du dur labeur qui est le sien et avait l'air véritablement heureuse de pouvoir se délasser pendant 15 jours. Quand j'ai fini par lui dire que je n'en avais pas, elle m'a lancé un regard désespéré, comme si j'étais damnée... Ce n'est pas un drame pour moi de ne pas avoir ces 15 jours, beaucoup moins que si on m'avait annoncé que je n'aurais pas de vacances de février en hypokhâgne (je me serai suicidée). En plus, apparemment on a une "semaine de lecture" entre le 28 octobre et le 3 novembre, qui, si j'ai tout suivi, correspond finalement à des vacances.

Attention, je ne dis pas que les vacances ne servent à rien en fac : franchement, vu tout ce que j'ai à faire, je ne vais pas cracher sur une semaine sans cours/activités ! Par contre, ce n'est plus un besoin. Tout passe tellement vite que cette semaine apparait enfin comme un ralentissement. C'est salutaire, ça va faciliter les choses, mais ce n'est pas indispensable.

Et sur une note bien plus légère, cette période de repos me permet de revoir mes amis de prépa, et de faire un super repas pour rassembler mes proches. Et prendre toute une journée pour cuisiner, j'aurais pas pu le faire en temps de cours ˆˆ.


mercredi 16 octobre 2013

So hush little baby, don't you cry


On est mercredi, il est presque neuf heures et demies, et j'ai un coup de blues. Pas un coup de blues comme en prépa, qui allait avec le stress de n'avoir encore rien fini, ni même commencé ; là c'est quelque chose de vraiment gluant, probablement lié au ciel très gris, aux températures glaciales et à mon thé qui ne veut décidément pas me réchauffer.

J'ai passé toute la première partie de la semaine chez mes grands parents, à vivre des semies vacances : lundi, après trois heures de cours de litté en prépa toujours aussi passionnantes, je me suis baladée avec une amie. On a fini devant un chocolat liégeois et une crêpe, avant que je n'enquille sur La Vie d'Adèle. Mardi j'ai fait un aller retour Paris histoire de ramener les milliards de choses qui trainaient encore chez mes grand parents. Puis j'ai filé au cours d'anglais des kh. Et ça faisait tellement de bien d'entendre de l'anglais ! Mon cours de version passe, à la fac (bien que je doive être la plus reloue de la terre à contredire le prof tout le temps), mais il est en français. Bref, suite à ce chouette rappel (j'aimel'anglaisj'aimel'anglaisj'aimel'anglais), j'ai mentalement parlé la langue de Shakespeare toute la journée. Et puis il y a LA CONFERENCE (oui, elle mérite des majuscules). C'était sur la conception de l'homme grec par Jean Pierre Vernant, et c'était présenté par le prof le plus passionnant que j'aie jamais eu. Il y avait de mes anciens profs, notamment ma prof d'histoire d'hk, et plein d'anciens élèves : la soirée s'est achevée autour d'une bière, et tout ça était bien cool.


Alors pourquoi ? Pourquoi je me tape cet espèce de coup de mou qui fait que je n'ai même pas envie d'aller chanter au Gospel ce midi ? Que l'idée d'aller en cours ce soir me saoule au delà de ce que je pourrais dire alors même que c'est intéressant ? Que j'ai plus envie de me mettre aux fourneaux pour préparer ma pitance de ce soir et demain matin, ranger mon appart' et faire ma vaisselle que de me plonger dans Sally Mara ? C'est peut être simplement le contre coup de cette chouette semaine, et le fait que je réalise mal que les cours sont toujours d'actualité. Avant j'attendais le week end avec impatiente... Aujourd'hui, chaque jour en est un peu un. Même si je travaille bien, et que je n'ai pas le problème de ne pas voir venir les devoirs à rendre, ça reste pour une large part du temps libre. Les semaines s'enchaînent, articulées par les week ends passés auprès de mon copain, et je ne vois rien passer. Quelque part, j'ai déjà l'impression d'être en juin et de devoir rendre mon mémoire.

C'est peut être juste ce matin, c'est peut être juste comme ça. Le master me bascule dans tellement d'autres dynamiques de fonctionnement qu'il fallait bien que je flippe un peu à un moment où à un autre. C'est léger, plus quelque chose qui tient du malaise passager, mais je comprends peu à peu que ma future vie se met en branle. J'ai fait trois ans de prépa, je suis en master de littérature, je passerai l'agreg d'ici deux ans.  Waouh.

jeudi 10 octobre 2013

En direct de l'amphi 7C.

Pour une raison mystérieuse, blogger sur android refuse de faire passer les accents circonflexes et trémats, donc ce sera un article plein de fautes, tant pis.

Bon, puisque j'écris en direct de mon cours, c'est bien que je m'ennuie profondément. Enfin au moins un peu, mais là c'est plutôt profondément. C'est un des cours dont j'ai parlé, à vocation de combler les lacunes, et qui est bien bien bien relou. Très large, très bateau, pour qu'on comprenne la topique relative à l'exploitation de l'objet en littérature. Bon, soit. Franchement j'ai du mal à imaginer ce que ça peut donner en partiel... Quel genre de questions on pose avec des connaissances aussi vagues et des concepts si flous ? L'étymologie ? Trouver un exemple de description d'objet en littérature/art (oui, parce que c'est aussi un cours d'esthétique, ce qui concourt à expliquer pourquoi on se perd autant dans des considérations diverses et très très très variées) ?

Je reprends cet article deux jours plus tard, et plus du tout en direct de l'amphi 7C. Là, maintenant, je suis plutôt en direct de mon assiette de pommes de terre (du coup, j'ai un appart' qui pue la patate. Si vous saviez ce que j'ai ri en écrivant ça !). Les plus malins d'entre vous verrons que je poste à 18h, et que je ne devrais PAS être en train de bouffer. Ce qui m'amène à l'obsession du moment dans ma vie : j'ai FAIM. J'ai l'impression de passer ma vie à le penser, le dire et m'en plaindre. Je ne pense qu'à bouffer (et un peu à mon taff. Ah et il y a mon copain aussi, mais des fois ça va ensemble), et par conséquent, je mange beaucoup. Et pas que des légumes, bien évidemment, sinon c'est pas drôle. Ce problème s'accompagne donc de son corollaire : "AAAAAH-j'ai-pris-deux-kilos-depuis-juin-je-suis-énorme-je-vais-mourir-obèse". Evidemment, j'ai des amis et un copain qui passent (beaucoup) de temps (pardonpardon) à me dire que je ne suis pas grosse, que 2kg c'est rien et que je suis bonnasse comme ça. Maiiiiiiiiiiiiiiis. Je reste complètement une obsédée de mon poids, par mon apparence, et tout le reste de l'attirail de l'adolescente complexée.

Le seul contre argument que je peux opposer à ma culpabilité d'engloutir un chocolat viennois (1/4 de chocolat, 3/4 de chantilly, j'en rêve depuis), c'est "si ton corps demande, c'est qu'il en a besoin, alors arrête de faire l'idiote et va chercher un kebab" (c'est bon, je suis bien passée pour une goulue, là ?). C'est vrai que j'enchaîne sérieusement les journées chargées (cours-3h à la BU-recherches-sport), mais bon, ça n'excuse rien. Le premier qui me donne des conseils style ne pas manger devant un livre/ordi, ou encore de poser ma fourchette entre chaque bouchée peut avaler sa langue direct, tellement j'ai soupé de ce genre de bêtises. Si ça suffisait, on ne s'amuserait pas à faire 5h de sport par semaine, ou a manger des salades à longueur d'hivers. Je suis en pleine recherche d'équilibre, et pour l'instant je ne le trouve pas.

En parlant de recherche (transition de dingue), la partie de la journée qui n'est pas consacrée à manger l'est à travailler, et notamment sur mon mémoire (la folie chez Victor Hugo pour ceux qui dorment au fond) et mon mini-mémoire (l'écriture de l'idiotie dans Le Journal Intime de Sally Mara de Queneau). J'en profite aussi pour faire une disserte d'hk et pour lire un peu. 'Fin je vais pas revenir sur le fait que je suis toujours sur 30 000 choses à la fois, je pense que tout le monde a compris.

Voilà !

lundi 7 octobre 2013




« J'ai décidé de travailler sur la folie chez Victor Hugo.
- Ah ! C'est LA bonne question. » 



Bref, en ce moment, ça va.