vendredi 3 octobre 2014

En passant...


J'avoue que le besoin d'écrire se fait rare. Juste un petit résumé de ces derniers mois, en passant. Mais peut être que ce sera le dernier :


  • Je suis partie en Allemagne, c'était super cool, j'ai mangé plein de currywurst (mais pas que) et découvert plein d'infos chouettes. 
  • Je suis entrée en M2, où mon emploi du temps se divise en trois parties : 1) les cours du master 2 recherche 2) les cours de préparation au CAPES/Agreg' 3) le sport.
  • Je suis vraiment très nulle en latin. J'imagine qu'à la fin du semestre j'aurai à peu près regagné un niveau correct, mais en attendant, je galère. Les versions me prennent cent ans (je n'ose imaginer quand je devrai les faire en temps limité), je suis sensée ingurgiter une feuille de grammaire/conjugaison/vocabulaire (ne rayez pas la mention inutile, visiblement il n'y en a pas) pour être à la page. Ca devient une angoisse terrible de me dire que j'ai 3 ans à galérer comme ça, juste pour espérer un 8 ou 9 en version latine à l'agreg'.
  • Contre toute attente, j'aime bien la grammaire et la stylistique. Je trouve ça intéressant, exigent, mais contrairement au latin, pas insurmontable.
  • Mes séminaires sont très intéressants, et j'ai déjà pleins d'idées pour mes mini-mémoires.
  • Comme cours d'anglais, je n'ai pas eu le choix... Et pourtant, mon cours est incroyable : on bosse sur le processus d'addiction dans les séries TV.
  • Pour le sport, c'est dur de tenir le choc vu tout ce que j'ai à côté, mais ça m'aide vraiment à décompresser et à me couper de mon bureau. 
Je pense avoir fait le tour. 
Sur ce, je retourne à ma version. Yeeeepeee. 

samedi 9 août 2014

J'écris moins. Comme pas mal d'entre ceux qui sont passés de la prépa à la fac, le besoin de partager mes angoisses et mes joies intellectuelles se fait bien moins pressant. Alors, où j'en suis, pendant ce congé entre M1 et M2 ? 

J'ai passé tout le mois de juin, et les dix premiers jours de juillet à Tours, pour le travail. Ensuite, j'ai mis une bonne semaine à m'en remettre, et j'ai enchainé sur trois semaines d'alternance sport/détente. Et puis, mon copain a fini le boulot, donc le sport est un peu passé à la trape. J'ai quitté Paris il y a deux jours pour me requinquer en Bretagne. Au programme : grandes balades (une heure de marche par jour minimum), visites culturelles (plusieurs expo, Dinan, Saint Malo), mais aussi détente (déambulations au marché, plage, et peut etre meme un poil de spa... Merci les chèques vacances). La journée, c'est balade, lectures et explorations des coins, et le soir on se cale devant un bon film ou une bonne série (Masters of sex <3). Bref, un rythme de petits vieux qui m'enchante particulièrement après cette année à courir dans tous les sens. Enfin un peu de temps pour prendre soin de moi, faire du sport, et tout. 

Bon, en vrai, le travail n'est pas si loin. Si je n'ai pas encore abordé sérieusement ma biblio de mémoire 2 (elle est à peine effleurée), je commence à me concentrer sur les prépa concours qui m'attendent. Ce mois-ci, je mets particulièrement l'accent sur le latin. J'ai repris mon bouquin du CNED, et je suis en plein apprentissage de déclinaisons et de vocabulaire. J'imagine que la maturité est au moins un peu passée par là, parce que je trouve ça bien moins dur qu'en 5e ou qu'en hypo. Espérons que je réussisse à faire de vrais progrès d'ici l'an prochain... Heureusement, mon amoureux est là pour m'obliger à travailler tous les jours.
L'autre préoccupation, c'est le permis, que je n'ai toujours pas. Je reprends donc le livre de code, et je travaille comme je peux, en espérant qu'un jour, j'aurai les moyens de le passer...

Voilà pour les quelques nouvelles. Elles sont peu palpitantes, du coup j'écris moins. J'imagine aussi que vous etes moins passionnés par mes vacances que par mes dépressions pré-rendu de commentaires ˆˆ


vendredi 4 juillet 2014

Trois p'tits Tours et puis s'en vont



Je voulais revenir un instant sur mon passage à Tours, maintenant que ma mission s'achève et que je n'aurais bientôt plus qu'à attendre mon salaire en savourant mes vacances. 

Je suis à Tours pour les oraux du CAPES externe de Lettres Modernes, qui se déroulent en juin, chaque année. Je ne passe bien entendu pas (encore) le concours, mais j'y suis apparitrice. Alors bon, c'est quoi comme job ? Ca consiste en un encadrement constant des candidats : on les accueille la veille de leurs épreuves pour leur donner leurs horaires, on les conduit de la cour aux salles de préparation, puis des salles de prépa aux salles de passages, on les réconforte entre deux passages, on surveille leurs affaires, on leur indique la sortie. Ca c'est pour la présence physique près des candidats ; après il y a l'aspect "envers du décors" qui est très instructif : la veille des passages, on vérifie les sujets envoyés par les profs, et le lendemain on entre les notes dans la base info. D'un point de vue boulot, ce sont des missions simples, mais abrutissantes quand elles sont faites consécutivement pendant un mois entier. 

Parce que oui, le gros point noir du CAPES, c'est l'emploi du temps : on bosse tous les jours. Même le samedi. Même le dimanche. Même le matin, à 5h45. En plus de ça, les missions tournent, pour qu'on ne se retrouve pas toujours à faire les mêmes postes relous. Ca a l'avantage de permettre à ceux qui sont du matin de finir tôt et à ceux qui sont de l'aprem de dormir jusqu'à midi, mais ça a le désavantage de ne pas laisser le corps trouver un rythme au niveau énergie/sommeil. Perso, j'ai mis une bonne semaine avant de me sentir autrement qu'épuisée, et après la 2e semaine qui s'est plutôt mieux passée, celles qui restent sont forcément épuisantes, parce que la fatigue de n'avoir aucun jour de repos en un mois s'accumule, et tout le monde est fatigué. Je suis actuellement dans cette dernière phase. Il reste une bonne semaine de concours, et je fais ma mémé quand les autres me proposent de sortir boire un verre : "haaaaaaaaaan. J'aimerais bien mais je suis vraiment crevée". Voilà, avec un rythme pareil, tu finis au lit à 21h, couchée avant le soleil d'été. L'autre désavantage lié à l'emploi du temps, c'est de ne voir personne de ta vie quotidienne pendant un mois entier : pas de jour de repos = pas de jour pour rentrer chez toi. Du coup, t'as intérêt à ce que ça se passe bien sur ton lieu de travail, parce que sinon c'est la mort.

Rester un mois dans une ville, ça veut donc dire trouver un logement pour un mois. Je devais rester chez une amie de mon père, avec qui ça s'est très mal passé, donc j'ai personnellement fini en résidence étudiante (première fois de ma vie). C'était difficile à envisager pour une asociale comme moi tant que je ne connaissais personne, mais je pense que la solution la plus intelligente est de se mettre en coloc (ce que je ferai l'an prochain si je suis reprise). 

Voilà, je pense que j'ai fait le tours (haha) de mon expérience jusqu'à maintenant. Si vous avez des questions, n'hésitez pas !

Tendresse et chocolat.

mercredi 18 juin 2014

On voit mieux la lumière dans le noir.

Le mois de juin se prête volontiers aux bilans, et j'aime bien faire le point.


Juin, c'est le moment où je me souviens de comment c'était il y a quelques années.
Il y a quatre ans, j'étais ambitieuse. En plein dans le bac, je déménageais loin de chez mon père et je m'apprêtais, moi aussi, à connaître cette prépa qui me semble tellement loin maintenant.
Il y a trois ans, j'étais heureuse. Je me découvrais enfin ; je me sentais complète. Oh, et amoureuse, très amoureuse. Je passais mes journées post concours blanc à apprendre des poèmes, et mes nuits à me balader dans les rues et à discuter jusqu'à l'aube. 
Il y a deux ans, j'étais libérée. Le concours était fini, la cube s'annonçait, et elle s'annonçait bien. J'avais passé une année difficile, et j'en voyais enfin le bout. Libérée des gens stupide, soulagée d'être enfin appréciée pour ce que j'étais, et pas pour ce qu'on voulait que je sois. 
Il y a un an, j'étais déçue. Pas de sous-a. Mais pas seulement. J'avais peur de la suite, du mémoire, de mon déménagement sur Paris, de ma vie à deux qui commençait à être sérieuse... Je me sentais spectatrice de tous ces changements étranges qui se faisaient sans mon approbation. Je me sentais heureuse, mais stressée : tout allait bien, mais mes périodes de stabilité n'ont jamais été très longues. Et puis tant de changement voulait forcément dire quelques taules !


Cette année, je valide mon master 1, et donc l'achèvement de ma quatrième année d'études. Je me suis pris quelques taules, tant il est vrai que la prépa ne prépare pas à la fac. Ma stabilité dure au point que je me suis installée avec mon copain. Que ce soit dans mon travail, dans ma vie affective et familiale ou dans mes loisirs, je me sens épanouie. Je me sens heureuse et surtout en équilibre sur tous les plans de ma vie actuelle. Même ce qui s'apprête à me poser problème (CAPES/Agreg', les premières années de professorat, la thèse) m'apparaît comme surmontable. Bref, ça va. Je pense que si la moi de 2010 avait pu contempler ce que je suis devenue dans le supérieur, elle aurait déjà eu un peu plus confiance en elle. 

Si je suis honnête, je ne peux pas qualifier mon mois de juin 2014 d'"épanouissant", même si ça reflète bien mon cheminement. Je vote pour "fatigant"(et comme mon corps n'est pas une démocratie, le résultat de l'élection se porte sur mon choix à 99,9% des voix). Le travail à Tours est intense, déséquilibré et irrégulier. Je ne trouve pas de rythme qui me convienne, donc je suis toujours fatiguée, mais l'ambiance est chouette, et j'ai internet dans ma chambre. J'attends ma pause des 25 et 26 juin avec impatience, même si ce que je fais ici me plaît. 


(Et j'espère que mes amis penseront à moi pour mon anniversaire, malgré le fait que je sois loinloinloin).

dimanche 15 juin 2014

Ecrire un mémoire (3) : Les consignes de rédaction du mémoire.


Voilà, le plan est fait, peaufiné, et j'ai bien vérifié tous les petits détails possibles et imaginables pour ne pas commencer à rédiger. Et puis, un jour, il faut s'y mettre. Alors bon, quelques conseils bouts par bouts.

Conseils généraux :

  • Le mémoire se rédige en police 12, souvent Arial ou Times New Roman, interligne 1,5. Chaque paragraphe commence par un alinéa, mais celui qui suit et explique une citation n'en comporte pas forcément.
  • Les citations sont en police 10, interligne 1, et détachées de 2 cm par rapport au texte normal. Exemple :
                              

  • Les notes de bas de pages sont en police 10, interligne 1, et se constituent de la façon suivante : NOM + prénom de l'auteur, Nom du bouquin, "article cité", Lieu d'impression, Maison d'édition, coll. "Machin", date de parution, page de référence. 
  • Les notes de bas de pages doivent recommencer à 1 au début de chaque partie.


Remerciements
Je n'ai pas beaucoup de conseils à vous donner de ce côté, vu que je n'en ai pas fait, mais il paraît qu'il faut toujours remercier son directeur de mémoire. Voilà, mieux vaut le savoir.


Introduction
  • Faire un plan de rédac' de l'intro : Accroche, cadre de référence, justification du thème abordé, de l'auteur, du corpus, puis présentation des axes d'études, de la problématique et du plan.
  • L'intro comporte environ 4-5 pages pour un mémoire de 45-55 pages. La mienne en faisait 6 pour 63 pages.

Références aux ouvrages
  • Ibid. : même référence que celle qui vient d'être citée.
  • Op. Cit. : l'oeuvre a déjà été entièrement citée en entier une première fois, cette notation renvoie à la bibliographie ou à la première occurrence. 
  • Si le corpus est petit, il est possible de donner les éditions utilisées au début du mémoire, avant l'introduction. 

Bibliographie
  • Elle se compose comme les notes de bas de pages : NOM + prénom de l'auteur (ou l'inverse), Nom du bouquin, "article cité", Lieu d'impression (pas obligé), Maison d'édition, coll. "Machin", date de parution, page de référence.
  • Il faut classer sa biblio. Par exemple 
    • 1) Théorie critique 
      • Thème abordé n°1
      • Thème abordé n°2
      • Critique concernant l'auteur
    • 2) Corpus du mémoire 
      • Livre 1
      • Livre 2
      • etc.
    • 3) Ouvrages généraux
      • Dictionnaires, précis de grammaire, de traduction, etc. 
  • Elle doit aussi être classée par ordre alphabétique d'auteurs.
C'est tout ce qui me vient à l'esprit maintenant ; si vous avez des questions, n'hésitez pas !


dimanche 8 juin 2014

Interlude




1)
Malgré la mauvaise surprise de ma soutenance, 
je valide mon M1 avec 14 de moyenne et donc une mention Bien.
J'eusse espéré mieux, m'enfin je ne peux décemment pas me plaindre. 


2)
Mon nouveau directeur de mémoire et vraiment adorable, 
et surtout très encourageant. Contrairement avec mon dernier directeur, il a l'air bienveillant, 
et ouvert aux idées nouvelles/interprétations qui sortent des sentiers battus. 
Une très bonne nouvelle, donc !


3) 
Je pars demain midi pour Tours, pendant un mois. 
Je stresse.
Je présens le manque ; j'ai peur de ne pas avoir un seul jour de repos en un mois.
En plus je déteste faire mes valises.

mardi 3 juin 2014

Ecrire un mémoire (2) : gérer son temps en master.


Ma plus grosse surprise, à mon arrivée à la fac, ça a été les emplois du temps. C'est sûr qu'après trois ans à tourner à quarante heures de cours/DS par semaine, se retrouver avec à peine 10h de boulot, ça fait tout drôle ! Mais j'ai été loin de me tourner les pouces cette année, et il me semble réellement qu'apprendre à s'organiser dans ces conditions est une étape essentielle à la réussite du M1.

C'est clair qu'avoir du temps pour soi après autant d'heures passées à bosser non stop et à rêver du moment où on pourra enfin lire tout ce qu'on veut ("la vocation de la classe préparatoire est de vous doter d'une liste de lectures qui vous accompagnera jusqu'à votre mort"), ça fait du bien. Mais le repos ne doit durer qu'un temps, parce que l'emploi du temps de master est beaucoup plus traitre et exigent qu'on peut le croire au premier abord.



En gros, j'ai repéré deux risques majeurs ; le premier étant de se laisser avoir par le temps libre. Un certain nombre de potes ont été pris au piège par cet emploi du temps qui ressemble à des vacances longue durée, et qui se sont retrouvés à rédiger trois mini-mémoire dans la même nuit pour ne pas être ajournés. Pour palier à ce problème, j'ai très vite défini des mois où je me concentrerais uniquement sur mes dossiers de séminaire, histoire de ne pas les bacler et de rendre quelque chose dont je sois fière. Au second semestre, quand j'ai rendu mon dossier en mars, tout le monde a halluciné : le prof s'attendait à ce que le mini-mémoire soit rendu à l'arrache au dernier moment, et possiblement au milieu de supplications pour un délais supplémentaire. Mes camarades, eux (sauf une), ont mis un moment avant de comprendre ce qu'il se passait, et que je ne rendais pas un devoir supplémentaire... Parce qu'en mars, ils étaient au début de leurs mémoires, voire en train de glandouiller, bref très très loin d'envisager la possibilité de rendre le mini-mémoire semestriel. J'en profite pour évoquer une anecdote un peu dingue sur l'organisation en master. Début mai, alors qu'il me restait environ 5 pages à rédiger, une fille a posté un message sur le mur du groupe facebook de la promo : "Dites, y  en a qui n'ont pas commencé à rédiger leur mémoire ? Aidez-moi à déculpabiliser !". Plein d'étudiants ont répondu qu'ils n'avaient pas ou peu commencé. J'en suis restée comme deux ronds de flans (d'où peut bien venir cette mystérieuse expression ?), mais j'ai réalisé combien ça pouvait être chaud pour certains, la gestion du temps. Donc faites gaffe, et vous pouvez vous référer au planning indicatif que j'ai donné dans le premier post sur le mémoire, si vous vous sentez paumé.


Ceux qui suivent, et qui aiment chipoter, me diront que j'ai évoqué deux risques. Oui, bin j'y viens, deux secondes. Donc, vous aurez compris que je suis plutôt du type organisé et travailleur, niveau mode de fonctionnement, et que gérer un emploi du temps léger ne m'a pas trop gênée. En fait, à plusieurs reprises je suis tombée dans l'excès inverse, qui n'est pas moins dangereux. Avec un planning aussi léger, c'est difficile de faire une différence claire entre les semaines de cours et les temps de vacances. Du coup, pour moi, le rythme était constant, et j'ai eu beaucoup de mal à m'imposer des temps de pauses. Les vacances n'étaient plus des périodes de relachement, mais l'occasion de donner un bon coup de collier... Avant de repartir sur une période de cours où je passais de toute façon 4 jours sur 7 à avancer le mémoire. Bref, c'est fou de voir qu'on attend des vacances tranquilles pendants deux à trois ans de prépa, et que finalement on continue de bosser à fond quand on y est enfin ^^'. Ce qui m'a le plus pesé, cette année, ça a été cette quasi impossibilité du changement de rythme. Pour pouvoir me couper du travail, il fallait vraiment que je parte de chez moi, et comme je passe ma vie à être fauchée, ça n'a pas toujours été possible. Donc quitte à faire un laïus sur l'importance de s'organiser, je préviens aussi sur l'excès inverse, tant qu'à faire.


Voilà pour la gestion du temps, un des éléments vraiment casse-gueule, si ce n'est pas le plus casse-gueule de la première année de master (ça doit être chaud aussi en M2, mais au moins tu as l'expérience).



vendredi 30 mai 2014

Ecrire un mémoire (1) : trouver un sujet et attaquer le mémoire.



J'inaugure aujourd'hui une série d'articles sur la méthode du mémoire. Les conseils que je vais donner concernent essentiellement mon expérience, mise en rapport avec celle de quelques uns de mes camarades ; ils n'ont pas valeur de lois universelles, évidemment. 


La première étape, c'est bien sûr de trouver un sujet.
Le premier conseil que j'aurais à donner, c'est de commencer la recherche du sujet tôt. J'ai des amis qui n'avaient toujours pas vraiment de sujet en octobre, ce qui implique une prise de retard considérable sur les autres, pas tant au niveau de l'avancement du travail (soyons objectif : en octobre/novembre, on est tous occupés par autre chose que le mémoire) qu'à celui de la maturation du sujet. Si vous êtes en khûbe, il faut commencer à y pensez dès la fin des écrits. Et quand je dis "y penser", je veux dire activement, pas juste dans un coin de la tête. Cette année, un jour où je n'en pouvais plus de la folie et que je vomissais Victor Hugo (oui, les craquages quand on y passe des jours, c'est une réalité), j'ai passé un après-midi à voguer sur Fabula, à consulter les pages d'études sur les auteurs que j'aime bien, à faire des liste des sujets qui m'intéressaient, tout ça pour enfin trouver un sujet de mémoire pour mon master 2. A la fin de l'après-midi, j'avais tout une liste de sujets envisageables, et j'ai pu contacter différentes personnes pour amorcer le travail du M2. Avoir un sujet en tête tôt, voir plusieurs, ça permet de se projeter, et de donner un aspect concret au sujet donné.

Le mémoire est un travail que vous allez vous coltiner pendant un, voire deux ans ; il est crucial d'y réfléchir à deux fois, de bien se demander si on est capable de s'enfiler de la critique et des oeuvres sur un même thème et/ou d'un même auteur pendant une année entière. D'où l'importance de chercher différents sujets, histoire d'ouvrir un maximum de possibilités tant que rien n'est fixé. 

La deuxième étape, c'est de définir le sujet.
Alors là, je n'ai pas de méthode propre. Personnellement, je me suis forcée à ne rien faire du tout pendant les vacances d'été qui ont suivi la khûbe, histoire de savourer des vacances que je n'avais pas eues depuis trois ans. Mais en vrai (c'est ce que je vais faire cette année) il vaut mieux attaquer pendant l'été, en lisant les oeuvres qui peuvent finir en corpus et des oeuvres critiques portant sur la notion du mémoire ; il s'agit de trouver le bon cadre de références avant d'attaquer les choses sérieuses.

Un point sur le matériel
Dans la brochure de conseils pour le mémoire, on nous disait d'utiliser un classeur pour organiser nos idées directement, mais je n'ai jamais trouvé ça pratique : franchement rien ne vaut un petit carnet de notes, voire un petit cahier, où vous pourrez répertorier les entretiens, les notes de lecture, les pistes de réflexion, etc. L'intérêt, c'est de pouvoir le trimbaler partout quoi qu'il se passe, parce que l'inspiration est loin de venir quand on a prévu de passer la matinée à la BU... C'est plus quand on est dans les transports bondés, sous la douche ou sur le point de s'endormir, étonnamment ! Alors, ok, le carnet n'aide pas plus que le classeur quand tu as de l'inspi sous la douche, mais au moins il tient dans une poche et il n'ajoute pas 20kg à ton sac de cours. Outre le carnet, il faut évidemment avoir un bon traitement de texte, mais je ne vais pas m'étendre là-dessus tellement ça semble évident à tout le monde.

Calendrier indicatif
Avril-Juin : chercher un sujet et un directeur.
Juillet : valider du sujet/directeur et inscriptions.
Aout-Octobre : délimiter le sujet, son cadre de référence et sa bibliographie.
Novembre : mois off, profitez-en pour bosser les partiels et pour rendre des mini-mémoires cohérents.
Décembre : établir un premier plan.
Janvier : rédiger une première version de l'introduction.
Février : dernières lectures, le plan est définitif.
Mars : mois off, pour s'occuper du mini-mémoire de second semestre.
Avril-Mai (voire Juin) : rédiger le mémoire.
Juin, Juillet ou Septembre : soutenance du mémoire.



Je pense que j'ai fait le tour de cette première étape. N'hésitez pas à partager votre propre expérience du mémoire, me dire comment vous vous êtes organisés et comment vous l'avez vécu. Dans les prochains épisodes : 

mercredi 28 mai 2014

Hé ! Les gars !



Aujourd'hui, je soutiens mon mémoire.




Des bisous.



Edit : La prof a été horrible (bien bien pire qu'une colleuse hargneuse, mais vraiment). Elle m'a descendue pendant une heure et demie, pour finir par me dire que j'avais le niveau ni pour l'agreg ni pour la recherche. Voilà, j'ai eu 13, alors qu'objectivement (pas de mon avis, de celui d'autres spécialistes), mon travail valait entre 14,5 et 17. J'avoue, j'ai un peu les boules. 

lundi 19 mai 2014

Going through the motions

Encore un message en coup de vent pour dire que là, j'ai pas le temps pour les posts élaborés, mais que je reviens un de ces quatre, juré.

Je suis en train de finir mon mémoire (et je veux dire en temps réel, il me reste un paragraphe). Donc je serai bientôt libre de batifoler dans les champs ensoleillés. Enfin, si on me laisse une seconde avant ma soutenance, que je passe le 28 (à 18h, paye le stress accumulé de la journée passée à attendre). Sinon : 
  • Je commence à penser à mon déménagement : je commence à trier les machins, à superviser mon méga ménage de départ, à plier mon linge et à voir ce que j'emporte ou pas. Et je fais plein de plans pour imaginer comment je vais caser mes affaires dans le nouvel appart'.
  • Je fais plein de listes pour Tours. De fringues, de trucs à emmener... Il y a une demie heure, j'ai commencé à faire une liste de séries (si vous en avez à suggérer, c'est le moment) à me mater le soir ; il va falloir que j'envisage la même pour les bouquins, qui vont représenter au moins la moitié du poids de ma valise. 
  • Je pense à plein de trucs "à faire" pour cet été. Après juin, après Tours. Quand je serai chez moi, et qu'il me restera un mois bien tassé à meubler. En vrac, je pense à piscine, potes, sport. 
Bon voilà, rien de palpitant niveau nouvelles, juste un petit coucou pour dire que je ne suis pas morte, que je suis au bout de mon mémoire et que tout ça devrait finir par finir. 

Bisous.

dimanche 11 mai 2014

Le saviez-vous ?





Les semaines passent et ne se ressemblent pas. 

Enfin quand ma semaine peut être résumée par deux jours de panique en attendant de me faire pourrir par ma directrice, des fiches d'ancien français, un four à gaz qui s'en prend à mes cheveux, des heures d'attente angoissée, un orgelet et une insomnie, franchement je préfère qu'elles ne se ressemblent pas.

Je tiens le bon bout : j'imprime d'ici une semaine et demie grand max, je soutiens fin mai, et j'aurai fini mes partiels dans 72h. En attendant, je me remets, et plus que tout, je m'y remets.

La suite un jour meilleur.


(À suivre : Proust, imprimer son mémoire, la soutenance, mon sujet de M2, le bilan de l'année, déménagement, lectures et départ à Tours).

lundi 28 avril 2014

Il faut se faire fou ; c'est encore le plus sage




Je sais, je sais, j'ai promis des articles qui ne viennent pas. J'avoue que ces temps-ci c'est un peu le branle-bas de combat : je suis toujours en plein dans mon mémoire. Ma première partie s'est passée sans souci... Enfin je pense, même si ma directrice ne donne aucun signe de vie depuis que je lui ai envoyé mon travail, accompagné de centaines de questions. La seconde est bien plus difficile à gérer, pour plein de raisons techniques. En plus, je commence à préparer mon déménagement, qui aura lieux dans trois semaines (en gros) et mon départ pour Tours, dans un gros mois. Autant dire que la pression est au rendez-vous...

Bref, je reviens bientôt j'imagine, mais il est clair que mes billets sont de moins en moins réguliers. J'ai pourtant plein de choses à dire sur mon rapport à la fac, mes lectures et l'avancement de différents projets. Ce sera pour plus tard, quand j'aurai un peu plus le temps de souffler. 

Portez-vous bien.

mercredi 2 avril 2014

Et bin Proust attendra !



Comme prévu, je suis en pleine rédaction de mon mémoire, puisqu'il me reste environ un mois et demi avant de passer à la casserole de la soutenance. En attendant, je suis plongée dans mon grand un, et je dompte peu à peu la panique qui m'a envahie ces derniers jours. 

C'est drôle, il aura fallu que je me retrouve nez à nez avec mon traitement de texte vide pour comprendre mon mécanisme d'écriture. Même si je l'avais présenti avant, c'est toujours assez agréable de mettre le doigt sur un des noeuds qui me construisent. Donc voilà, avant un gros gros boulot, ou un travail inédit et exigeant, je suis paralysée. Je reste quelques heures, voire quelques jours à fuir ma responsabilité, à refuser d'ouvrir mon document ou de poser les premiers mots de ma dissertation. Pire qu'une boule au ventre, je me sens complètement bloquée, comme si j'étais au bord d'un gouffre et que mon tortionnaire me laissait dix longues minutes pour voir l'abîme dans lequel il va me précipiter. J'ai le temps de voir combien c'est profond, et d'envisager tout le temps que je vais passer à avoir peur avant de commencer à être morte. Là, c'est pareil. J'ai l'impression de le regarder, ce petit document vide où j'ai à peine copié/collé mon plan, et je fixe son néant. J'analyse les parties pleines de points d'interrogations, que j'ai laissées telles quelles en me disant que je serai sûrement plus intelligente quand j'entamerai la rédac', et que ces sous-parties mystérieuses se rempliraient toutes seules (haha !). J'ai le temps d'envisager toutes les minutes de migraines où il faudra que je continue d'écrire, toutes les soirées à ne pas m'endormir parce que je continue de penser à mon paragraphe en cours, toutes ces possibilités de formulations nulles et de remarques inintéressantes... Je vois ma directrice me dire que "oulala, ça va pas du tout, tout ça. J'ai peut-être fait une erreur en vous confiant un sujet aussi large".
Je sens tout ça ; j'Angoisse avec un A bien plus grand qu'une majuscule.

Et puis j'y vais. Une impulsion, comme ça, d'un coup. L'envie que ça commence, histoire que ça se termine, sans doute. Un paragraphe correct, et d'un coup je respire. Ca fait maintenant plus d'une journée que j'ai commencé ; ça m'a trotté dans la tête pendant tout le temps que j'ai passé à la fac aujourd'hui. Demain j'y consacre aussi une journée pleine, en espérant avancer vite, plus vite, et surtout bien. En comptant la table des matières et la page de présentation, j'en suis à seize pages ; seize pages dont je suis fière, et dont je n'attends que des volontaires pour m'assurer que je ne trouve pas ça bien uniquement parce que j'ai passé des heures et des heures dessus, et que mon abrutissement me protège simplement de la déception d'avoir passé tant de temps à pondre un travail minable. J'ai envie de retours, mais j'en ai peur, bien sûr, parce qu'il y a toujours la possibilité que ce ne soit pas bon, et que dans ce cas il faudra bien y faire face ; puis réécrire. 

Le mémoire peut être un calvaire, je pense. Dans mon cas, c'est une émulation épuisante qui me rappelle un peu le masochisme de la prépa. Avoir mal, mais être fier d'en arriver là après tant de souffrances (non non, je n'exagère pas !) 

Bon... bin j'y retourne alors !

lundi 31 mars 2014

Pssst !







Je me remets d'une luxation de la cheville,
et je reviens pour vous sur ma lecture de Proust.
Tendresse et chocolat.



mardi 18 mars 2014

Où l'on évoque le labeur, le boulot, et aussi le taf.




Bon. Il est clair que j'entame une période difficile, et stressante. Youpi-tralala-boumboum. Bienvenue dans ce moment merveilleux de la rédaction du mémoire. Et ouais. Tu vis heureux, épanouis et enchanté des premiers rayons du soleil qui illuminent ton visage fatigué, et BAM, on te rappelle plus ou moins gentiment que t'es plus si en avance que ça dans ton mémoire, que rendre une intro et la corriger, c'est cool, mais que tu as deux parties et une conclu à rédiger, aussi, en fait. Oh, et puis un mini-mémoire à rendre, tiens. Et une demie-douzaine de bouquins à lire pour les cours. Ah, et n'oublies pas que tu déménages dans deux mois aussi, alors bouge un peu pour avancer ton tas de paperasse. Enfin bon, avant tout, le mini-mémoire, histoire d'avoir la satisfaction d'avoir fini un truc et que ça traine plus dans tes pattes pendant que tu penses à ton mémoire.

Go ! Go ! Go !

dimanche 9 mars 2014

"Le baby sitting, c'était vraiment important dans la vie de Freud".

L'année continue, et il me manque toujours des notes du premier semestre. Je viens d'apprendre que j'ai eu 16 à mon suivi de mémoire, ce qui est à la fois encourageant, et super angoissant vu la tonne de corrections que ma directrice me demande de faire. Je prépare aussi mon dossier de séminaire. Je voulais le faire sur L'Homme qui rit, mais le prof ne veut pas de dossier qui excède huit pages, donc j'ai changé (pour ça et un peu à cause de ma saturation progressive de l'oeuvre de Victor). Je repars sur Queneau pour mon séminaire sur eros et catharsis comique, du coup, et cette décision a considérablement allégé ma semaine. 

J'en viens à un autre sujet qui me travaille : je n'ai pas vraiment d'idée de comment ça se passe après. Alors bien sûr, il y a après le master, et là ça va à peu près : agreg, capes, boulot, thèse, tout ce bordel là. Mais entre les deux, j'ai une deuxième année de master à valider, et plus important encore, un deuxième mémoire à rendre. Glups, un peu. Ce matin, je me suis donc réveillée avec l'idée de trouver au moins deux/trois pistes à soumettre à mes amis, voire à des profs, histoire d'avancer un peu. Ca peut paraître complètement abusé d'y penser déjà alors qu'on n'est qu'en mars, alors je vais revenir une seconde sur mon calendrier. En mars, je conçois/rédige mon dossier de séminaire. En avril et mai, je rédige mes deux parties de mémoire, et en juin je pars à Tours pour m'occuper des oraux du CAPES. Or, il faut qu'à mon retour, en juillet, j'ai trouvé mon nouveau directeur de mémoire, qu'il ait validé mon nouveau sujet, et que je parte direct sur ma biblio. Parce que ouais, la fac c'est tranquillou, mais bon, en M2 on doit rendre 40 pages écrites dès décembre, donc faudra se bouger. Après une bonne heure de recherches et de notes, j'ai fini par ressortir une liste, que je vais essayer d'expliciter ici.

  • La piste "vas-y reste sur le XIXe, c'est cool quand même !" : en vrac : la prostitution, les fous voyageurs, la fuite.
  • La piste "je ne veux pas être cantonnée à la littérature" : un sujet sur littérature et histoire, sans aucune autre idée. Voilà voilà. A la limite, combo des deux premières pistes sur une histoire culturelle du XIXe, mais sur quoi, auuuucune idée. 
  • La piste "hé ! Si je travaillais sur des auteurs rigolo ?" : Pratchett ou Gaiman, parce que c'est cool. La question serait alors : est-ce que je travaille avec une spécialiste d'auteurs jeunesse alors que ni l'un ni l'autre ne se restreignent à un public jeunesse, mais comme ce ne sont pas des auteurs canoniques, les ranger dans la case "jeunesse" permet de les étudier quand même, ou est-ce que je m'adresse au spécialiste du rire, qui travaille essentiellement sur Molière et Feydeau et qui va être un peu paumé si je lui propose un sujet pareil ? 
  • La piste : "La liste des bouquins géniaux que ma famille m'a mise entre les mains et qui mériteraient bien d'être analysés !" : L'Homme qui savait la langue des serpents, Une trop bruyante solitude. Sans aucune idée précise de sujet, mais ça déchirerait sa mère. Et ça me ferait bien plaisir. 

Voilà, en vérité je ne sais pas à qui adresser cette liste. Si j'en parle à ma directrice elle m'orientera forcément vers le XIXe, et je ne sais pas vraiment à qui d'autre je peux en parler. Les universitaires me détourneront sans doute des idées plus fantaisistes sur la jeunesse, et je n'ai pas vraiment assez d'idées  précises pour m'adresser à qui que ce soit concernant les auteurs familiaux ou littérature et histoire. Un coin de ma tête et paumé, quoi. Le reste pense "AAAAAAH. REDIGEEEEE !", ou se projette dans des vacances encore vraiment trop lointaines. Si jamais vous avez des avis, n'hésitez pas à m'en faire part, ça m'aiderait bien. 

Pierre et Gilles. L'eros, c'est fun

lundi 17 février 2014

Volume 2. Les méandres sournois du second semestre.

Le premier semestre est une vraie découverte ; pour moi, qui débarque de prépa, mais aussi pour ceux qui ont été en licence : le rythme est différent en master, on est bien moins coachés, et les directeurs nous oublient un peu. Niveau mémoire, c'est la panique : personne ne sait trop comment travailler, et les exigences sont très évasives. S'ajoute à ça les séminaires, pour lesquels il faut lire, et surtout écrire un mini-mémoire de 10 pages (minimum). Plus les cours, mais ça on connait tous, donc bon.

Les premiers partiels arrivent, les premières notes, et c'est là que ça commence à coincer. Les partiels sont généralement en janvier, ce qui veut dire qu'on enchaîne directement partiels et reprise des cours. Pour moi, et de ce que j'ai vu chez les autres, c'est la même, ça a été chaud. Bon, on passera sur les lieux commun pourtant vrai du temps pourri qui plombe la motivation, et on s'attardera sur ce qui fait la vraie difficulté de cette transition : pas de pause. Ca m'a l'air d'être un phénomène propre à la fac, d'ailleurs : pas de barrières strictes. On enchaine 1e et 2nd semestre sans vraie rupture, donc ça permet peu de faire le point. On est mi-février, je suis déjà en train de me projeter dans ce que je vais rendre ce semestre, et pourtant il me manque encore plein de notes du premier semestre ! Techniquement, je ne sais pas si mon travail a réellement été efficace, s'il faut que je remette en question certains principes de travail... Je me sens perdue. Un exemple parmi d'autres, mais assez symptomatique : je suis en train de préparer ma rédaction de première partie de mémoire, après avoir envoyé mon plan détaillé puis mon intro rédigée à ma directrice, il y a deux semaines. Aucune nouvelle. Donc je me lance dans une rédaction importante sans savoir si j'ai fait de grosses bourdes de définitions, si ma mise en page est correcte, si mon style est lisible. Perdue, j'vous dit. 

Pour en revenir strictement au second semestre, je vais faire un topo rapide sur ce que j'ai commencé à en voir :

Le cours de théorie littéraire et esthétique, dont j'ai déjà parlé, est sur le personnage ce semestre. Le cours est franchement intéressant, c'est une surprise plutôt agréable. Surtout que les trois premiers cours (relou) étaient sur les analyses textuelles du personnage (= le personnage n'est qu'un être de papier sur lequel il ne faut rien plaquer, il doit être considéré selon ses actions dans le récit, et pas comme un être psychologique), et ils se sont fait défoncer par la nouvelle intervenante qui a passé le cours à expliquer pourquoi c'était n'importe quoi de dire ça. Bin ça fait du bien. 

Le cours de littérature et histoire est super cool aussi ; bien mieux qu'au premier semestre ! On parle de la notion de guerre civile. C'est vraiment captivant de voir comment la notion peut évoluer au cours des époques. 

Le séminaire que j'ai choisi est un peu particulier. J'hésitais entre celui-ci et "arts et histoires du mensonges", mais vu que la prof ne s'est jamais pointée au cours, j'ai fini par choisir "hystérie et histrionisme chez Molière et Feydeau", un angle parfait pour mon mémoire. Sauf que. En fait c'était le sujet du séminaire de l'année d'avant, et le prof avait zapé de changer l'intitulé. J'ai gardé le cours parce que ce prof est vraiment chouette et aussi parce que le nouveau sujet, c'est "l'implication de l'argent dans l'eros et le rire", ce qui reste super passionnant. Je commence à avoir un sujet en tête sur L'Homme qui rit. Oh, et je vais m'arrêter une seconde sur ce prof, quand même. Cette personnalité rafraîchissante qui commence à nous raconter une pièce de Feydeau, s'arrête, mort de rire, et nous lance "Oh ! non, je ne vous raconte pas ! Je l'apporte la prochaine fois et on le regarde ensemble !" ou qui ouvre la fenêtre en début de cours et dit "Bon, il paraît qu'il va neiger aujourd'hui. S'il neige on arrête le cours et on regarde la neige tomber ! C'est tellement poétique." Voilà, les figures de doux dingues sont assez apaisantes dans ce monde où les profs ne semblent pas avoir grand chose à faire des étudiants en face d'eux.

Enfin, une dernière bonne surprise, c'est mon cours d'anglais. Mon premier prof de version était un peu mou, et peu exigent, même s'il notait super dur (c'est encore plus énervant quand, à la correction, il  avoue qu'il n'a rien trouvé de mieux que ce que tu as proposé et qu'il t'a compté faux). Là, elle commence par nous parler (in English please !) de ses textes : de la grande littérature américaine ; des textes très durs, type ENS et agrégation. Et ça fait bougrement du bien !


Voilà pour le deuxième volume de mes aventures en master 1 ! 

jeudi 30 janvier 2014

Du bordel de la fac. Volume 1.

Bon, je pense que ce titre doit être un des plus pléonasmatiques (oui. Oui.) de l'histoire de ce blog.

J'avais envie de faire rapidement un compte-rendu de mon premier semestre, avec à l'appui notes et impressions sur les différents cours que j'avais pris. Il s'avère que l'administration de mon université n'a pas été super conciliante niveau notes, et qu'à fin janvier, je n'en ai presque aucune.

Le problème, c'est que je fais partie du groupe des "sans notes", parce que le site qui nous permet de consulter nos résultats marche vraiment quand il a envie. Donc un étudiant sur deux a ses notes. Les autres vont se faire foutre. J'oublie le panneau "Master LAPC", qui est supposé afficher les notes de tout le monde. Oh, sauf les deux matières qui me concernent, bien sûr ! Attendre pour une note n'est pas foncièrement un problème, c'est simplement stressant de voir que tous les autres ont les leur, et que toi tu attends toujours. Alors bon. Premier retour sur le premier semestre, coup d'oeil sur le second. Mais sans les notes. 

Semestre 1 :

Cours commun : Il s'agissait d'un cours sur l'objet pour notre premier semestre, et franchement, je m'attendait à un truc vraiment pénible. Et en fait ça va. Le cours commun a cette particularité qu'il n'est pas uniquement basé sur la littérature : sur quatre conférences, une parlait de la définition d'objet et de la nature morte, une autre de l'objet dans l'art moderne (Duchamp, Schwitters, de vieux souvenirs pour moi), un troisième de l'objet dans la littérature des XIXe et XXe siècles, et enfin le dernier parlait de l'objet cinématographique. Et c'était cool. Enfin, un peu moins du fait que le cours avait lieu de 18h à 20h tous les mercredi. Franchement, bof, mais on s'y fait. En partiel, chaque prof nous proposait un sujet de mini-disserte, et sur les quatre, on en choisissait deux. A traiter en 3h, glups. Donc je n'ai qu'une idée très vague de la qualité de ce que j'ai rendu, même si mon côté objectif me fait dire qu'en trois heures, j'aurais pas vraiment pu rendre quelque chose de plus approfondi. 

Fonction de l'écrivain dans la Cité : Le cours que j'ai choisi en spécialité "Littérature et histoire". Pareil que pour l'objet : différents intervenants se divisaient les différentes époques : Antiquité, Moyen-Age, Renaissance, et XVIIe siècle. Pareil, c'était globalement intéressant, même s'il y avait des hauts et des bas (je ne peux toujours pas blairer le Moyen Age). Le partiel, en 3h, c'était des questions de cours, qu'il fallait organiser un minimum. Pareil, c'était très court, mais je suis sortie en ayant plus l'impression d'avoir réussi. 

Ecriture de la bêtise, figure de l'idiotie : Il fallait choisir un séminaire, et celui-ci, en plus d'être dirigé par Nathalie Piégay-Gros, collait bien avec mon sujet de mémoire sur la folie. Le cours était intéressant, même s'il tournait un peu en rond au fil des séances. Comme mini-mémoire, j'ai choisi de trvailler sur la figure de l'idiot dans Journal intime de Sally Mara, de Queneau. C'était très intéressant, j'ai beaucoup aimé travailler sur ce livre, et j'ai finalement eu 16, avec des commentaires très encourageants. 

Anglais : Dans le but de continuer dans ma lancée de future agrégative, j'ai pris un cours de version. Un cours de version un peu cheap, où le prof ne voit pas l'intérêt de changer les textes, donc étudie les mêmes depuis 10 ans. Et qui note comme un gros barjo : le système de points-fautes semble trop hype, donc allons-y pour des points entiers enlevés à chaque faute, c'est tout de suite plus clair ! Moins 4 points sur 20 pour un contre sens. J'ai eu 12 à ma première version, une grosse déception pour moi (enfin moins quand j'ai vu que la moyenne était de 7,5, mais ça a ruiné mes derniers a priori sur "la fac c'est super facile tu vas voir !"), et 17,5 à la seconde. Moyenne de 14,75, donc. J'me défends un peu, mais ça reste du niveau plutôt facile. 

Conférences professionnelles : Pendant trois heures, chaque semaine, on a eu des intervenants qui nous parlaient de leurs parcours. C'était assez intéressant, en tout cas beaucoup plus que ce que j'imaginais au départ. Pour valider le cours, il fallait rendre un dossier type "rédaction de collège", ou mieux "compte-rendu de TPE", où on devait raconter comment une des séance avait changé notre vision du monde professionnel, voire de la vie en général. Un dossier plein de blabla, donc. Je pense avoir bien rempli le mien, et j'attends cette note avec impatience (notamment parce que je ne comprends pas quelles peuvent être les modalités d'évaluation de ce travail). 

Suivi de mémoire : Ca, j'en ai déjà parlé, en fait. Dossier de suivi, blabla, biblio, problématique, et dans mon cas plan détaillé. Pareil, aucune nouvelle de cette note de mi-parcours, bien que rendu il y a une dizaine de jours. 


Bon, en fait cet article est déjà beaucoup trop long, je remets donc mes impressions du second semestre à plus tard ; on se retrouve pour le volume 2 !

lundi 27 janvier 2014

Prospects.

J'avais dit que je reviendrais sur mes projets, et il me semble que la nouvelle qui vient de me tomber dessus en est l'occasion. J'ai été prise comme apparitrice pour les oraux du CAPES externe de 2014, à Tours. 

Petit flashback : vous vous souvenez combien travailler l'été a une importance disproportionnée dans ma famille. Janvier est donc le mois où j'envoie des milliards de CV en espérant que l'un d'entre eux, sera retenu. Tentatives infructueuses l'année dernière, alors que j'ai bien passé une dizaine d'entretiens... Bref, alors que je m'y attendais le moins, un ami m'a proposé de me filer le mail du mec qui organise les oraux du CAPES. A Tours. En juin. Je mets ces points en exergue, parce qu'ils ont évidemment leur importance : Tours, c'est loin (ok, pas si loin, mais quand même), juin, c'est un mois entier. Un mois loin de ma région, de mon copain, et surtout de mes cours. Qu'on ne se méprenne pas, la fac ne compte pas plus à mes yeux que mon amoureux (en fait, rien que d'y penser me fait bien marrer) ; par contre, l'obstacle le plus imposant à ce boulot, c'est l'université. On termine et soutient son mémoire en juin. On a aussi les exams, en fait. Genre ceux qui n'ont pas de rattrapage, à partir du master. Bref, partir en juin peut être une légère connerie. Mais. 

Mais je compte bien me débattre. Déjà, c'est une opportunité en or : c'est bien payé, sur le CV d'une future prof, c'est béton, et ça reste un dépaysement plutôt agréable après 8 mois à bosser non-stop sur la folie. Ensuite, j'ai bien compris que si on se bat un peu avec la fac (ok, beaucoup), le spectre des possibilités éclate d'un coup. Donc, je vais me débrouiller pour finir mon mémoire plus tôt, le rendre mi-fin mai, et soutenir au max le 6 juin. Je vais aller voir les profs qui dirigent mes deux pauvres partiels, et leur demander de passer l'examen en avance, ou en retard. En croisant les doigts très fort pour que ça marche.

Là, je sens que j'ai l'air de trop gérer la chose, de rationaliser à mort et d'être super déterminée. En vrai, je frôle la crise d'angoisse toutes les trois minutes depuis que je l'ai appris. Parce que ça fait beaucoup beaucoup de changement d'un coup. Partir loin et seule pour travailler un mois, couper avec ses repères, ne plus connaître qui que ce soit... Et déménager avant de partir. Donc prendre, et assumer la décision de m'installer chez mon copain. Un des engagements les plus flippants qu'il m'ait été donné de faire.

Bon voilà, je vais retourner à mes résumés, vu que je n'ai pas une seconde la force de ficher quoi que ce soit pour mon mémoire cet après-midi. En espérant que je gère tout ça au mieux !

mardi 21 janvier 2014

Hmpf.


Je suis deg. Deg deg deg deg deg. 

J'avais un boulot chouette où j'écrivais des commentaires. Vraiment bien payé. C'était pour un public de première. Ca veut dire commenter des textes déjà sur-commentés ("La chevelure" de Baudelaire, "L'huître" de Ponge, "Les deux coqs" de La Fontaine), et surtout faire très très simple. Parce que nos amis les premières sont un peu con-con, il faut croire. Donc bon, j'ai été rappelée cet aprem, et on m'a dit, je cite "Vos commentaires sont très bons. Intelligents, complets... Mais ce n'est pas assez simple, je passe trop de temps à en couper des bouts pour que ça ne soit pas trop complexe pour le public."

Bon. C'est pas si grave, mais c'était facile et bien payé. A la place, on me propose un truc facile et carrément moins bien payé. Ca veut donc dire plus de temps et plus d'énergie en jeu pour réussir à réunir la même somme. Qu'il me faut pour arrêter de choisir entre les courses et le loyer. Heureusement, les cours commencent sérieusement à démarrer. Comprendre : les élèves commencent à paniquer, les parents aussi, donc j'ai plus de demandes. Après, rédiger des résumés (puisque ce sera ma nouvelle fonction, semble-t-il) reste beaucoup moins fatigant, puisque je peux le faire de chez moi, donc pas de fatigue liée aux transports. 

Voilà. Rien de grave, je me sens juste bien mal à cause de ça. C'est exactement ce dont j'avais peur : voir les projets dans lesquels je me suis investie s'écrouler sous mes yeux. Ca me saoule. J'ai l'impression de ne pas être au niveau. Et là, ironie du sort, c'est parce que je suis trop au niveau qu'on ne me garde pas. 

Sur ce, je vais aller me lover dans un gros pull, sous ma couette, et mater Glee. 
Faut pas trop déconner, non plus. 


Well. Mostly fucking busy.

dimanche 19 janvier 2014

Melancholia.



Je vais revenir sur décembre, qui a été un mois à couper le souffle.
Déjà, j'ai enchainé trois boulots et quelques entretiens d'embauche. J'ai commencé la vente, dans une petite boutique super, vers le 10 décembre, et ça a été vraiment intense. Très chouette, mais intense. Plus un boulot dont j'ai peu parlé pour le moment : l'écriture de commentaires littéraires pour un site dont je tairai le nom. J'en parle enfin parce que j'avais été seulement prise à l'essai, et qu'il semble que je continue pour 2014. Il y a aussi eu quelques cours de soutien, ponctuels mais chronophages... Et puis un dur retour de la réalité en plein dans ma face : j'ai vraiment du mal à lire, je n'ai pas beaucoup avancé mon mémoire. En parlant de mémoire, j'ai enfin pu voir ma directrice, après qu'elle m'ait posé un lapin sans autre explication que "Oh. Je vous avais oubliée". Et du coup, elle a enchaîné sur "Alors, je sais que les autres n'ont à rendre pour janvier que la bibliographie, la problématique et le titre du mémoire, mais vous vous me rendrez aussi un plan détaillé". Après un rapide calcul mental (j'ai fait L), j'ai compris que "janvier" c'était dans 10 jours. Et puis j'ai visionné mentalement ce qui est fièrement intitulé "cahier de mémoire", où toutes mes pistes sommeillent. Enfin mes trois pages et demies de pistes. Mon cerveau, qui réfléchissait en même temps à mes antibios à prendre, aux chansons à enregistrer chez mon père, aux 30h de vente à la boutique à finir, aux partiels à préparer et aux vacances qui arrivaient, s'est mis à pleurer très fort. Moi, j'ai faiblement souri, et j'ai répondu quelque chose qui ressemblait vaguement à "d'accord". Peut-être en klingon, maintenant que j'y pense.

Bref. Si je n'ai pas écrit, c'est parce que j'ai passé mes vacances à courir, la première semaine de janvier à faire de la spéléo dans mes notes et dans les bouquins de la BU, et la deuxième en partiels. Demain, on entamera la troisième, et j'assimile à peine qu'on est en janvier. Et ce sera la première semaine de mon second semestre.

Je viens de rendre la version définitive de ce fameux dossier de mi-parcours (par mail), et je n'ai aucun retour, ce qui peut aussi bien être bon que mauvais signe. J'ai signé, avec ça, le début de ma phase d'écriture. Ce qui me fait hautement flipper. Dans le planning que je me suis imposée, je rends l'intro d'ici la fin du mois, le mois de février sera consacré à la lecture des bouquins qui me manquent, première partie rendue en mars-avril (ce sera probablement aussi le mois de mon mini-mémoire), troisième partie entre avril et mai. Et soutenance début juin, avant mon départ idéal à Tours. Explications sur Tours et mes autres projets dès que possible.

Un début d'année qui s'annonce riche en émotions.

vendredi 17 janvier 2014

Courir après le lapin blanc.



Je suis super à la bourre sur pleinplein de choses, notamment le passage en privé de ce blog, et tous mes articles en chantier. Je reviens dès que j'aurais réussi à reprendre un rythme de vie correct. 

En attendant, pour ceux qui sont aussi à la bourre que moi : profitez de mon retard pour m'envoyer un mail, avant la fermeture (je ne donne pas de date, c'est plus simple comme ça).

Bientôt de plus amples nouvelles, d'ici là, n'oubliez pas de vivre.

jeudi 9 janvier 2014

"Trouver un plan, trouver un plaaaan !"

 A force de travailler sur la folie, je deviens monomaniaque.


Mais il y a une vraie cause à cet article. Déjà, vous annoncer que je me remettrai sans doute bientôt à écrire, pour revenir sur 2013, et particulièrement sur mon mois de décembre. Plus des annonces,  mes projets pour 2014, et un bilan sur mon premier semestre à la fac dès que j'aurai mes derniers résultats ; rien que du très classique en somme. 

L'autre point, c'est que le blog va repasser en privé. Vous connaissez la marche à suivre : pour continuer à me lire, envoyez un mail à hypo.sarah@yahoo.fr. J'envisage le passage au privé d'ici le début de la semaine prochaine. A plus dans ma boîte mail !
Erwin Olaf, "Hope".