dimanche 29 septembre 2013

"toute la sagesse réside en ces deux mots : attendre et espérer".



Je commence à me souvenir que les cours peuvent n'être qu'une partie de la vie. Quelque chose d'un peu pénible où on apprend quelques trucs, mais pas l'endroit (ou le moment) où l'essentiel se produit.Ca va peut-être changer, mais pour le moment, je vis mes séminaires de fac plus comme des incitations à la culture. On veut meubler notre temps pour ne pas nous lâcher complètement dans la nature avec 50p à rendre dans 8 mois, c'est plutôt louable, mais les cours sont très superficiels et on nous demande plus de comprendre les mécanismes de création d'un sujet que d'approfondir. En théorie, je trouve l'idée bonne. En pratique, ça laisse deux tranches d'élèves de côté : ceux qui sont totalement largués et n'arrivent pas à comprendre le fonctionnement et l'intérêt de cette nouvelle forme de cours, donc qui décrochent (j'ai vu des gens dormir dès le premier cours), et ceux qui ont déjà intégré comment on fait pour monter un sujet, établir une problématique, et faire une bibliographie, et qui du coup s'ennuient un peu. Pour le moment, c'est dans cette catégorie que je me situe. 

Les années de master recherche se concentrent vraiment sur un objet : le mémoire. CQFD. Le problème, c'est que c'est finalement trop évident pour une formation qui se targue de continuer à nous fournir une culture littéraire complète. Je l'ai montré dans le paragraphe précédent en ce qui concerne les séminaires : tout est une préparation au mémoire. C'est au niveau des cours qu'on voit l'intention des formateurs de continuer à nous donner une culture ; contrairement aux séminaires, les cours sont très généraux (l'auteur et sa fonction, l'objet), et brassent plusieurs siècles, c'est donc bien qu'on veut revenir aux bases des concepts littéraires pour palier les lacunes. Sauf que cette attention est très très peu valorisée face au mémoire, et est en cours magistral, c'est-à dire vite considéré comme non-obligatoire. De plus, les cours sont supprimés dès le deuxième semestre.

Là où on voit que le mémoire domine, c'est au niveau des coefficients : alors que toutes les matières sont coeff 1 (pour la méthodo ou les langues (!)) ou 2 (pour tout le reste, cours ou séminaires), le mémoire compte coeff 4 à la fin de la première année, 5 au semestre trois et 6 au semestre quatre. Je ne dis pas que la valeur du mémoire est surévaluée, puisqu'il est l'achèvement de notre mention "recherche", je souligne juste le déséquilibre entre ce que voudrait nous apporter la spécialité par rapport à ce qui se passe en réalité.

My point being : ce qui compte en recherche, c'est ce qu'on fait en dehors et que l'emploi du temps n'est là que pour fournir une aide pour en comprendre la démarche. Et ça ouvre des perspectives nouvelles, je trouve. Déjà, je me sens plus occupée avec mon emploi du temps libre qu'avec mes 50h de travail hebdomadaire en khâgne. Parce que je prends le temps de sortir, de m'enrichir autrement qu'en lisant douze bouquins par semaine, mais aussi parce qu'il faut trouver du travail, passer du temps en bibliothèque, ou tout simplement pour faire du sport. Pour la faire courte, j'ai l'impression de toujours faire deux choses à la fois, de passer mon temps à courir... Et j'adore ça. Ce sentiment d'épanouissement culturel est un complément de ce que je voulais en rêvant d'aller en prépa. En terminale, j'étais obsédée par l'envie de passer tout mon temps à apprendre des milliards de choses. Maintenant, j'ai le temps d'affiner ce que j'aime, et surtout de choisir. Si je veux, je peux passer énormément de temps dans les bouquins, passer mes journées libres à la B.U. Mais je peux aussi choisir d'aller suivre des cours au Collège de France, d'aller voir des expos, de lire des livres pour moi... Et ne pas être larguée pour mon mémoire ou pour mes cours.

J'apprécie de ne pas être stressée continuellement par le fait d'avoir des devoirs à rendre. Je reste sous le choc que ça me fasse plaisir de ficher des bouquins. Et je vais suivre des conférences, le soir et le week end, parce que j'aime ça. Soit je suis libérée d'un truc, soit je deviens complètement barge. ^^


P.S : Seul accroc dans ce monde de rêve et de détente studieuse : je n'arrive pas à lire ; je bloque. Peut-être juste besoin d'une pause...


mardi 24 septembre 2013

Première semaine d'université.


Lundi :

Comme toutes les semaines, je suis dans ma famille pour suivre des cours dans mon ancienne (ça fait bizarre, je l'avoue) prépa. Programme serré en perspective, puisqu'il faut absolument :

  1. suivre le cours de 3h de littérature ;
  2. aller passer 1000 ans chez le médecin pour avoir un certificat médical
  3. courir pour arriver à ma fac avant 16h, heure où le service sport n'accepte plus d'étudiants histoire de ne pas leur fermer la porte au nez à 17h
  4. attendre 12 ans
  5. s'inscrire en sport (en priant très fort pour qu'il reste ce que je veux)
  6. aller en cours de 18h à 20, pour inaugurer l'année
  7. rentrer/manger/retaper le cours du matin
  8. s'écrouler, fourbue, et passer au mardi.
La première partie de la journée ne s'est pas trop mal déroulée : le cours était chouette ; il m'a donné envie de faire le commentaire que j'ai à faire pour lundi prochain (oui, en grosse maso, j'ai demandé à mon prof d'Hk d'accepter que je rende les devoirs, histoire de ne pas perdre mon niveau d'ici l'Agreg'. Patapé...). Sur ce, en ayant même réussi à boulotter un truc, je suis allée (en avance) chez le médecin, et malgré une attente trèèèèèèèèès longue, j'en suis sortie à 15h pile. J'ai couru, j'ai eu mon train ric-rac, et je suis partie en périple dans les transports de la fac. 

C'était long, chiant et suant, mais il va falloir que je m'y fasse. J'me suis faite écrabouiller par des vieux (ils sont très sournois à Paris), mais je suis finalement arrivée devant le secrétariat des sport juuuuuste au moment où ils mettaient la pancarte "fermé" sur la porte. Franchement, à ce moment-là, j'aurais voulu une médaille, des applaudissements, des cookies et m'étaler dans le couloir pour y dormir du sommeil du juste. Mais finalement, il fallait faire la queue. Je vais faire une ellipse, parce que cette partie de l'aprem n'a vraiment pas été palpitante. Croyez-moi ou pas, attendre dans un couloir n'a rien de folichon (si si, croyez-moi !). J'ai eu du bol : malgré mon retard dans les inscriptions, il restait des places dans les sports que je voulais (on va voir s'il y a des curieux). 

C'est alors que je m'apprêtais à découvrir la BU et le bout de campus que je n'ai pas encore pu explorer que j'ai vu le mail du secrétariat de la fac : pas de cours de méthodo le lundi avant le 23 octobre. La BLAGUE. M'enfin j'étais pas plus fâchée que ça de rentrer chez moi. Pas de BU pour moi ce coup-ci, donc. Je suis présentement en train de retaper le cours de ce matin avec un bol de pâtes sous le coude (enfin sous la fourchette). Vivement demain !



Mardi

Grâce à un mail qui faisait penser à une invitation à de la contrebande ("Retrouvez-moi demain près du distributeur de boissons de l'UFR"), j'ai appris que j'avais rendez-vous avec ma directrice de mémoire. Je me suis toute pomponnée, parce que je devais passer de l'université à l'Opéra Garnier (et oui, rien que ça) : j'ai donc passé la journée en talons, jolie robe, et bien maquillée. Et avec la goutte au nez, grâce à un rhume qui a décidé d'investir mes sinus pile cet après-midi, et qui n'a pas l'air de vouloir fuir à tire d'ailes (snirfl)... Enfin bref, je vous laisse imaginer combien j'ai pu être sexy en arrivant à mon premier cours.

Ce premier cours, justement, parlons-en : "Figures de l'idiot, écriture de la bêtise", ou un de ceux qui me tentait le plus, d'autant qu'il est enseigné par Nathalie Piégay-Gros, que j'ai découvert à travers la collection des GF corpus lettres (Roman si je ne m'abuse). Le cours en soi ne cassait pas trois pattes à un canard, mais je me raccroche à l'idée que c'est un cours d'intro, et que ça va aller mieux. En fait, elle a vaguement posé les bases et les problématiques qui entourent l'idiotie et la bêtise. On a appris qu'on aurait au choix un exposé ou un mini-mémoire à rendre, et que c'était à nous de définir le sujet (depuis je passe en revue toutes les figures d'idiot que je connais pour essayer de trouver quelque chose de pertinent). Le fonctionnement du séminaire peut être déstabilisant avec toute la liberté et le travail de fond qu'il suppose, mais j'espère m'en sortir.
J'ai oublié de dire que, du coup, j'ai revu ma directrice. Ca a commencé par un très franc : "Alors, tu en es où ?" auquel je me suis bien retenue, comme une fille sage, de répondre "Nulle part", mais bien "En ce moment j'essaye de définir l'objet-folie, de me bâtir une idée du fou pour trouver un angle d'attaque". Je me suis bien ridiculisée en disant que je relisais "Le Bossu de Notre-Dame" (u_u. Et en plus c'est même pas vrai), et elle m'a finalement indiqué comment ça allait se passer : il faut que j'ai une bibliographie d'ici la Toussaint, et de novembre à Noël, on verra les pistes ensemble pour former une problématique. La bibliographie me terrifie particulièrement : tout est encore très flou dans mon esprit.

Mon mémoire ? La folie dans les dessins animés.
Ci-dessus la plus fidèle adaptation du monde !


Après ces cours, j'ai dû courir : l'Opéra n'attend pas. J'ai eu tous les coups de malchance possible : trafic (ok, ça c'était prévisible entre 18h et 19h30), bus qui me voit arriver en courant et faisant des grands signes pour qu'il m'attende 30 sec de plus et qui s'amuse plutôt à en attendre 15... Puis à se casser et à filer devant mes yeux embués. Connard. Et le suivant qui s'arrête pendant 10 minutes au milieu du trajet, sans prévenir ni expliquer ; tout ça s'est terminé par une course effrennée dans la rue de l'Opéra (en talons et robe, je vous le rappelle), pour arriver UNE minute avant la fermeture des portes. Pfiou. Bon, déjà je vous laisse imaginer ma figure toute bien maquillée au départ, après mon sprint, et ensuite, à cause de cette belle épopée, j'ai dû me retenir de tousser et respirer bruyamment pendant tout le premier acte. Heureusement, ça a fini par se calmer... Juste à temps pour que le rhume prenne le relais et que j'aie besoin de me moucher pendant les deux actes suivants. Résultat des courses : les applaudissements m'ont sauvée la vie (enfin le nez), et j'adore Chopin.

Ah ! J'ai failli oublier : quand je suis allée à la fac, il s'est passé quelque chose d'extraordinaire, quelque chose que je n'attendais plus. "Mademoiselle ? Vous avez postulé pour donner des cours au sein de notre groupe : votre profil nous intéresse, pourrions-nous nous rencontrer demain ?". Je n'ai pas hurlé "OUI ! OUI ! OUI !", j'ai été très pro (j'ai regardé dans mon agenda, et tout), et on a pris rendez-vous. Priez pour moi très fort (je ne vois pas d'autre recours) : c'est du 20€ net de l'heure, et j'en ai vraiment besoin. Du coup, demain, je me trimballe encore à la fac habillée bizarrement, en habit d'entretien. Yay ! 


Mercredi


A cause du sus-présenté rhume, j'ai extrêmement mal dormi, donc j'étais pas dans un état hyper glorieux lorsqu'il a fallu se présenter au cours de midi, à savoir la fameuse conférence d'interventions de professionnels ("Promis les enfants, en littéraire il n'y a pas que prof ou chômeur : Janine ici présente est par exemple esclave dans une maison d'édition."). Je me suis installée avec ma pote de prépa (en belle associale, je n'ai pas encore fait de rencontres au sein de mes séminaires... Fort, hein ?), et on a attendu. 15 minutes. 30. A 35-40, les gens ont commencé à déserter l'amphi. A 45, on les a suivi. On s'est baladées dans le campus, j'ai découvert la B.U, on est allées vérifier que rien n'annonçait l'annulation du cours sur les panneaux de l'UFR lettres (et non, rien du tout...) et puis finalement je suis partie à l'entretien d'embauche. 

La bonne surprise, c'est que c'était vraiment pas loin de la fac. La deuxième bonne surprise, c'est que la nana de l'entretien était charmante. La troisième bonne surprise, c'est qu'apparemment dans sa tête, j'étais déjà prise : elle m'a vaguement parlé anglais pour vérifier mon niveau, mais sinon c'était dans la poche. Et du coup il n'y a pas de mauvaise nouvelle : je suis prise comme professeur de soutien au sein de l'agence, je n'ai plus qu'à attendre des coups de fils de particuliers... Oh, et dernière bonne surprise : "Ici, tous les enseignants ne sont pas certifiés ou agrégés : plus qu'un diplôme, nous cherchons des personnalités, des gens qui ont une passion pour ce qu'ils veulent enseigner. Je pense que vous l'avez". 

Retour enjoué (et enrhumé) à la fac, attente de 2h autour d'un thé, et enfin, le second premier amphi de ma semaine (et de ma vie), sur l'objet. C'était sympa. Pas palpitant, pas incroyable, pas hypra novateur, mais relativement intéressant. Le partiel, en janvier, consistera en deux questions à traiter en 3h. Je devrais être choquée, mais on m'a trop prévenue, je crois. Fin de la journée, je ne vais pas tarder à filer au lit tellement je suis H.S (mais satisfaite), probablement avec un bon grog.


Jeudi

A plein de points de vue, cette journée a été une jolie découverte. Oui, je tue tout le suspense direct. Reprenons : je me suis donc couchée tôt, j'ai bien récupéré, et ce matin j'allais vraiment mieux (je reste une fière adepte de la formule grog+dodo). J'ai pu aller au cours sur l'écrivain dans la cité en pleine forme. Le cours était intéressant, Jean Vigne est un chouette professeur, même si je suis complètement larguée niveau Renaissance (future dix-neuvièmiste bonjouuuur). J'ai enchaîné avec une demie-heure de pause, temps nécessaire pour trouver la salle où était mon cours d'anglais, et avaler un demi-sandwich. J'ai mis 23 minutes à trouver la salle, du coup le sandwich est passé à la trappe. Le cours de version littéraire était très mou, assez peu intéressant, mais plein de surprises : pour la première fois à la fac, j'ai entendu le mot "DST", et apparemment le prof s'oblige à connaître nos prénoms. Et puis l'avantage de la version, c'est qu'on ne dort pas ; c'est dynamique ! Au moins je ne perdrai pas mon niveau.

Et en fait, mon emploi du temps administratif s'arrête là. J'étais en week end. Bon, sauf que j'avais prévu de bosser au moins 1h à la B.U sur un devoir d'Hk (que je doute de plus en plus de rendre), et finalement, j'ai eu la flemme. Je suis rentrée chez moi, j'ai trouvé des pistes, j'ai cherché des articles à ficher pour établir ma biblio de mémoire, et j'ai regardé Downton Abbey (on ne se refait pas).

Il a été l'heure pour moi d'aller à mon premier cours de sport : 1h30 de danse rock. Quand la musique s'est déclenchée, un morceau d'ACDC, je me suis dit que j'allais adorer ce cours. Et ça a été le cas : je n'ai pas vu le temps passer, je me suis éclatée, et j'ai bien bougé. Un véritable plaisir !

J'oubliais l'aspect relationnel de ma journée : à chaque cours/activité, j'ai sympathisé avec des gens. Alors oui, comme ça ça fait très "Max et Lili dans leur nouvelle école", mais ça me travaillais un peu de n'avoir lié avec personne d'autre que des gens que j'avais déjà au moins aperçu. Bilan : une espagnole bien chouette au cours sur l'écrivain, un garçon en FLE au cours de version, et pleinplein de gens à la danse, donc une fille qui prend le même bus que moi. Oh, et il me faut absolument un nouveau jogging ; le sport en legging, je vais oublier ^^.


Vendredi

Journée tranquille, jusqu'au cours de sport (à prononcer avec moulte tremblements). On a commencé par un échauffement : 20 min de vélo. Pour moi, qui ai abandonné le sport à la fin de l'hypokhâgne, à part un kilomètre de nage occasionnel et deux trois abdos, c'était dur. Ensuite on a fait des circuits sur machines, avec des exercices principalement axés sur le haut du corps, donc j'étais pas hyper jouasse. On a fini par 15 min d'abdo/fessier/gainage hypeeeeeeeer ambitieux (genre tenir une minute et demie, ou faire des séries de 50 mouvements). Bref, tout ça pour dire que c'était plutôt éprouvant, même si la prof est super. J'ai rencontré le cliché de la fille chinoise qui a été entraînée depuis ses 5 ans, qui s'entraîne avec des poids de 4 kg et qui essaye de regagner son niveau et son honneur après s'être blessée au genou.

Légende : 
  • bleu foncé : obligatoire, mais un peu chiant.
  • bleu clair : cours.
  • vert : séminaire.
  • violet : loisirs.


mardi 17 septembre 2013

Ah mais t'es rentrée, finalement ?


Franchement, j'y croyais plus. J'ai pas l'habitude de rentrer en cours après les autres, donc dans ma tête, ça fait trois semaines qu'on est fin août. Du coup j'ai eu du mal à réaliser quand ce midi j'ai dû tracer après le cours de prépa pour foncer à la réunion de pré-rentrée de master.

J'ai hésité à faire un article là-dessus tellement c'était du foutage de gueule. Trois intervenants, une soixantaine de personnes... Tout ça pour nous lire une version imprimée de la brochure mise en ligne sur le site de la fac depuis mi-juillet. La seule info supplémentaire a été la semaine de vacances de la Toussaint. 

Oui, oui. Une semaine de vacances dans un mois, parce que quarante-quatre heures de cours, c'est fatigant et il faut s'en remettre ! Alors, pour être honnête, ça ne s'appelle pas "vacances", mais "semaine de lecture". Bon. Sans vouloir faire ma sectaire ou quoi, j'avoue que l'ancienne prépa en moi se fend bien la poire. Il faut des semaines réservées pour lire ? Je suppose que ça fait office de révisions, aussi... Sauf qu'il n'y a pas d'exam après ? Et oui, en master, pas d'exams de mi-semestre, seulement une sanction notée en décembre. Et vu le nombre de mini-mémoires que j'aurai à rendre (4), je ne crois pas que j'aurai plus de deux partiels à passer en décembre. Par rapport à la semaine et demie de CB avec 6h de disserte par jour plus le boulot de vendeuse de l'an dernier, j'ai l'impression que mon mois de décembre sera plutôt calme ce coup-ci !

Il me reste des choses à découvrir, bien sûr. Je commence à peine à bien repérer les lieux sur le campus, je ne suis pas encore inscrite en sport et je n'ai pas vu où était le bâtiment de médecine (hey ! Des soins gratos sur présentation de la carte étudiante !). 

Niveau emploi du temps, peut être que j'en reparlerai, ou peut être pas, donc je vais faire un point rapide sur lequel je reviendrai éventuellement après le début des cours, pour commenter les enseignements. Certains cours me semblent vraiment très chouettes, comme mes séminaires sur les figures de la bêtise et le rôle de l'écrivain dans la Cité. D'autres choses m'enthousiasment moins : la conférence clef contact, qui vise à nous mettre en relation avec le monde professionnel des lettres, me semble être une initiative louable. Qui me plairait beaucoup plus si elle ne m'avait pas empêchée de prendre un cours d'anglais sur les littératures et cultures irlandaise (j'enrage), ainsi qu'un atelier gospel. Voilà, je suis deg'. Pareil, un séminaire cool sur le merveilleux au XIXe siècle se trouve être au même moment qu'un des cours obligatoires, donc ça tombe à l'eau. Je crois bien que c'est la culture irlandaise qui m'énerve le plus, parce que j'ai dû prendre un cours de version à la place. Alors ok, la version c'est sympa, mais à côté de l'observation du gaëlique, de Beckett et de mes mythes originels, ça me fait un peu le même effet que si je voulais emprunter du Neil Gaiman à la bibliothèque et qu'on me donnait du Guillaume Musso à la place. Un peu. 

Ceci n'est pas ma nouvelle bibliothèque.
Ceci est ma nouvelle bibliothèque (hyper classe, bien qu'encore un poil vide à mon goût).


vendredi 13 septembre 2013

Tarte mirabelles-amandes.


Un jour, ta logeuse revient de chez ses parents avec 12 kilos de mirabelles, et t'en refile un. Et il faut se débrouiller pour les écouler. Alors, sans tomber dans le scatologique, je suis bien consciente que mon estomac n'a pas la capacité de s'enfiler un sceau de prunes, il fallait donc trouver un moyen de ne pas les laisser perdre. Et comme j'aime beaucoup la pâtisserie, j'ai décidé que ce moyen serait une tarte. 



Morale du jour :
Si tu ne sais plus quoi faire, fais un gâteau !


Mais ça prend combien de temps ton truc ? Préparation : 10 min, Cuisson : 35 minutes.

C'est bon pour... Impressionner la famille quand elle vient rendre visite ("j'fais des gâteaux sains, t'as vu ?").

Ca va très bien avec... Un thé/une tisane au miel.

Ok, mais il faut quoi ?
- 1 pâte sablée
- environ 30 mirabelles
- 125g poudre d'amandes
- 100g de sucre roux
- 2 oeufs

Oui, mais on fait comment ?
On commence par dénoyeauter les mirabelles, et croyez-moi, ça prend du temps ! L'idée c'est de les couper en deux pour que la tarte soit jolie. Une fois que c'est fait, on déroule la pâte sablée dans le moule à tarte (ou dans mon cas le plat à gratins), et on la troue à coups de fourchette. Vient ensuite la préparation ultime : mélanger la poudre d'amandes, le sucre et les oeufs. Voilà. On tapisse la crème d'amandes sur la pâte sablée et on range les mirabelles dessus. Et-on-en-fourne. Voilà. 35 min à 180°. Le petit plus : arrêter la cuisson après 20 min, saupoudrer de sucre et remettre à cuire 15 min. Ca fait un petit caramel pas dégueulasse. C'est meilleur chaud !

 Variante :
  • Le clafoutis aux mirabelles, en ne mettant que 50g de poudre d'amandes, et en ajoutant 2 c. à soupe de crème fraiche, 2 oeufs et 20 cl de lait. Si jamais vous préférez le flan, ou que vous n'avez pas de pâte sablée sous le coude. 
Bref, mission accomplie !

P.S : Vous pouvez retrouver le sommaire de mes recettes sur mon ancien blog, dans la rubrique "Du côté des fourneaux".


mardi 10 septembre 2013

Garde tes songes, les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous.



Je n'écris pas des masses, ces temps-ci, parce que j'attends que ma routine se mette en place. Je suis encore un peu perdue dans mes cartons, les nouvelles de la fac sont lointaines et floues, et je fais encore beaucoup d'allers et retours. Bref, rien n'est tout à fait installé, pour l'instant. Mais je vais essayer de mettre un peu d'ordre dans tout ça.

Niveau appart' parisien, la déprime des premiers moments est passée. Je commence à me sentir vraiment à l'aise dans l'espace, et quand j'aurai une bibliothèque, je me sentirai enfin réellement chez moi (pour l'instant il n'y en a pas : mes bouquins s'entassent dans une caisse, et ça donne un côté sans âme à l'appartement). Je me fais aux courses peu chères, aux marchés énormes et aux bibliothèques tous les 100 mètres. J'aime mon quartier.

Côté fac, je crois que je ne réalise pas vraiment, et les infos données n'aident pas particulièrement : j'ai dû faire mes inscriptions pédagogiques en ligne, donc choisir des cours, des horaires, des options... Sans qu'à aucun moment on me donne les horaires des cours, justement. Du coup, si je connais à peu près les composantes de mon futur emploi du temps, je ne sais absolument pas quand j'ai cours. Plus un splendide test d'anglais foiré à cause d'un système audio défectueux sur mon ordinateur (je n'ai eu que 4 sur 5, grmblbl). Rien de très grave et tout ça reste à suivre puisque j'ai ma réunion d'infos lundi prochain, et ma rentrée le lundi suivant. 

Finalement, la prépa reste dans mon monde un des éléments stables. J'ai décidé de retourner au lycée toutes les semaines, pour suivre les cours de mon prof de litté d'Hk, qui a en plus choisi de faire une partie de son programme sur Victor Hugo. Dans le but de conserver mon niveau, je lui ai aussi demandé si je pouvais lui rendre les devoirs imposés au hypo. Il a accepté, et je me retrouve donc avec deux commentaires à faire pour la fin du mois. Oui, oui, là on peut commencer à me traiter de maso ! Revenir au lycée me permet aussi de garder contact avec mon frère et mes grands-parents, qui habitent à côté, mais aussi avec une nourriture variée et équilibrée. Tout ça pour dire qu'on ne se débarrasse pas de la prépa comme ça ! (Et aussi que c'est le bordel dans ma tête autant que dans mon appart').  


(Et, oui, je cite Baudelaire).

mardi 3 septembre 2013

La tête dans les cartons.



Voilà, je me suis mise à faire des rangements pour le nouvel appart, ce qui provoque chez moi une foule de sentiments et de souvenirs. Chaque objet que je touche me rappelle que cette chambre, je l'ai occupée parce que j'entrais en prépa. Du coup, chaque bouquin, chaque bibelot, chaque tableau me rappelle cet été, il y a trois ans, où je courais à Ikéa tous les trois jours, et où je faisais de mon mieux pour m'approprier l'espace.

Cette chambre, elle a été toute neuve et propre, presque vide quand je m'y suis installée. Et puis, très vite, elle a été encombrée de cours partout et de bouquins qui trainent. Elle a vécu mes concours blancs. Elle m'a vue malade, épuisée, en pleines crises de larmes et de surmenage. Je crois bien que dans ma tête, elle restera l'incarnation de ma prépa, plus que n'importe quoi d'autre (à part peut être mon lycée, bien sûr). 

Ca fait quelques semaines que j'ai du mal à y dormir correctement, et j'étais heureuse de la quitter pour un endroit totalement différent. Mais à y faire du tri comme ça, je me prends de nostalgie et d'affection pour cette pièce qu'on m'a léguée. Bientôt, mon frère en prendra possession, et il faudra que je m'approprie le nouvel appart. Un autre défi, intrigant et affolant.

Maintenant, je trie mes fringues, histoire d'être légère au maximum (et d'avoir l'excuse pour m'en racheter, hihihi). D'un coup, je me sens coincée entre passé et futur : d'un côté tous ces vêtements que j'ai porté, le souvenir des occasions... Et de l'autre, imaginer ma soeur qui les portera aussi.

Bon voilà, ça fait deux jours que j'ai écrit cet article. Le déménagement à eu lieu, et je suis en plein contrecoup. L'appart' comme ma chambre sont devenus des entre-deux qui me filent le vague-à-l'ame. La chambre chez mes grands-parents est presque vide, et j'ai le sentiment d'y perdre quelque chose. L'appartement n'est pas encore à moi, les murs sont blancs, et vides, eux aussi. Je pense que ce petit coup de blues est normal : tout ça indique la fin d'une ère, ce n'est pas rien. Et puis les problèmes de sous persistent, et restent un ennui majeur qui me plombe, meme si j'essaye de positiver.

Sinon, bonne rentrée à tous ceux et celles qui sont concernées !