jeudi 19 décembre 2013

Cher Père Noël...


(Attention : cet article ne vous apportera rien d'autres que des précisions sur mes goûts).

Cher Père Noël, 

Cette année, j'ai été très sage : j'ai bien fini ma prépa, j'ai vaincu les épreuves de l'inscriptions en fac, je n'ai pas trop séché et j'ai bien payé mon loyer. Je t'ai demandé plein de choses ces dernières années : un cerveau, la santé, du temps... Et tu ne m'as pas du tout écoutée. Cette année, je me tourne donc vers du purement matériel, en espérant que tu exauceras mes voeux de pieuse fille sage.

Soyons clair : j'aimerais des livres. Ca fait peur à tout le monde dans ma famille depuis que je suis en prépa, alors je me tourne vers toi en désespoir de cause :

  • La Nuit des Mis Bémol de Manuela Draeger, Ilia Mouromietz et le rossignol brigand de Elli Kronauer, et Le Port intérieur, d'Antoine Volodine. Parce que ces auteurs sont une seule et même personne, et qu'il paraît que ça fiche une claque.
  • Laissons parler le vent, de Louis Carlos Onetti. Parce qu'on a eu la visite de Jean-Didier Wagneur, directeur de Gallica, et que cet homme m'a émerveillée, profondément touchée, et m'a donné envie de dévorer de grands auteurs contemporains. 
  • Une histoire de la Révolution française, d'Eric Hazan. Pour ne pas oublier combien j'aime l'histoire.  
  • Mourir autrefois : Attitudes collectives devant la mort aux XVIIe et XVIIIe siècles de Michel Vovel. Parce que la mort me fascine autant que la folie.
  • L'Affaire du chien des Baskerville et Qui a tué Roger Ackroyd de Pierre Bayard. Parce que le polar théorique, je trouve que c'est une idée chouette.
  • Les premiers tomes des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett. Parce qu'il est grand temps que je me remette à la SF. 
  • The Curious Case of Clockwork man de Mark Hodder. Parce que le premier tome est une belle découverte, et que la suite ne sera pas traduite en français de si tôt.
  • L'Atelier du Hamburger de Big Fernand. Parce que manger, c'est cool. 

Voilà cher Père Noël. En ces temps délicats où j'alterne 3h de cours, un doliprane, 4h de vente et trois shots de sirop pour la toux par jour, j'ai décidé de prendre un peu de temps pour rêver à tout ce que je pourrais bien lire. A la fac, je pensais avoir droit, enfin, aux lectures qui me plaisaient, mais ce n'est toujours pas le cas. Pourtant, j'ai désespérément envie de ce temps de pause et de découverte ; j'ai très envie de m'offrir ça. 

J'ai été sage cette année, Père Noël. Vraiment. Je ne m'attends pas à trouver tous ces livres sous mon sapin le 24 (surtout pas le 24, à vrai dire), mais j'avais envie de fixer ma curiosité et mon désir d'apprendre, en ce 19 décembre, quelques minutes avant de repartir à la boutique. Tous ces livres que j'aimerais passer mon temps à dévorer, mais que je ne peux pour le moment pas m'offrir, ça te donnera peut-être aussi envie de lire. Parce que c'est ça l'important, non ? L'envie. La curiosité. Avec un peu de chance, cher Père Noël, Amazon livre jusqu'en Laponie.

A l'année prochaine, 

Sarah.

lundi 9 décembre 2013










Malade la veille de mon premier jour de boulot à la boutique.
Funny, isn't it ? 





En plus ma logeuse me saoule en me mettant la pression pour que je fasse le ménage alors que je galère déjà pour me lever. Et j'ai rendez-vous avec ma directrice de mémoire demain midi. Et j'ai peur qu'elle me dise que j'ai travaillé n'importe comment et que je ne vais dans le mur. Je n'ai aucun nouveau résultat, et ça ne me stresse pas du tout, mais attendre sans cesse des dossiers/devoirs que j'ai rendu il y a un mois m'énerve. J'ai l'impression que ces deux semaines de vente avant Noël vont être épuisantes ; j'espère y arriver. 

Navrée pour le caractère purement informatif de ce post. Je me sens fatiguée de l'hypothalamus jusqu'à mon orteil de pied droit, donc j'ai du mal à rédiger quelque chose de palpitant, je l'avoue. 

Bonne semaine !

vendredi 29 novembre 2013

Cakes


En tant qu'étudiante, je suis souvent fauchée. Du coup, je prends ce qu'il y a de moins cher, constamment, et vient un moment où j'en ai marre d'enchaîner les sandwichs. Alors, je fais des cakes. Ce sera sans doute la seule recette où les variantes seront plus nombreuses que la recette de base !


Mais ça prend combien de temps ton truc ? Préparation : 10 min, Cuisson : 45 minutes.

C'est bon pour... Changer de d'habitude, manger pour pas cher.

Ca va très bien avec... Tout et n'importe quoi, selon les parfums.

Ok, mais il faut quoi ?
- 3 oeufs
- 200g de farine
-1 sachet de levure
- 1 petit verre d'huile
- 1 petit verre de lait ou 7 cl de crème légère
- 100g de fromage rapé si le cake est salé
- 100g de sucre si le cake est sucré

Oui, mais on fait comment ?
On préchauffe le four à 200°C, on mélange tout, on met dans un moule à cake, et on enfourne 45 min, et c'est prêt ! Il faut que ce ce soit croustillant à l'extérieur et plutôt moelleux à l'intérieur.


Idées salées :
  •  Jambon (120g) et noisettes (80g)
  • Lardons (100g), bleu (2 grosse cuillères à soupe) et noix de pécan (la moitié du paquet, émietté). 
  • feta (150g en dés), tomates cerises (100g) et herbes (thym)

Idées sucrées :
  • Marbré chocolat (100g) et noisettes (50g, en poudre). Séparer la pâte de base en deux, ajouter les noisettes dans l'une, et le chocolat dans l'autre.
  • Noisettes (125g) et pralin (50g).
  • Pommes (1 grosse ou deux petites).

Photos à venir !

samedi 23 novembre 2013

De la prépa à l'université.


Je sais que j'écris peu, ces temps-ci. Le rythme de la fac est bien moins soutenu qu'en prépa, évidemment, et comme je n'ai que peu de cours par semaine, je n'ai pas d'anecdotes super fun. En fait, c'est surtout parce que les profs ne s'investissent pas énormément, et ne s'intéressent pas assez à nous pour penser à nous faire rire. Il y a quelques exceptions : le prof d'anglais, toujours perché et qui n'a pas plus envie que ça de nous faire progresser en version, donc qui nous balance des textes comico-érotiques et qui fait des blagues graveleuse. Il y a aussi le prof de méthodo, qui se demande vraiment ce qu'il fout dans un amphi le lundi de 18h à 20h, saute sur une pause-clope dès que quelqu'un touche son sac comme s'il allait prendre un paquet de cigarettes, et qui digresse sans penser à nous donner des indications précises sur ce qu'on doit faire... Il y a, enfin, les petites blagues qui sortent, comme par inadvertance :

- Donc, la position d'auteur est synonyme de... ?
- Pouvoir ?
- Hahaha ! Mais vous rêvez mademoiselle !

A part en prépa où on nous disais bien que "Pfff, la fac ? Vous allez vous balader !", tous ceux qui y avaient déjà mis un pied m'ont avertie : ce n'est pas comme en prépa, tu es exercée pour pas mal de travaux, mais ce ne sont pas ceux demandés à la fac, donc ne te repose pas sur tes lauriers. Ma directrice de mémoire m'a carrément dit qu'en novembre (maintenant quoi), je serai complètement paniquée à cause du manque de suivi, du peu de stimulation intellectuelle directe, etc. Bon, on a passé la mi-novembre, et j'ai des nuances à apporter aux deux positions.

A la fac, on ne se "balade" pas, après une prépa. On commence par être bien paumés, tant au niveau des rapports humains que des exigences. Les rapports qu'on entretient avec les autres étudiants sont particuliers, beaucoup plus distants qu'en prépa où on se lie contre l'adversité. Là, non seulement on n'est plus une classe, ce qui implique que tout le monde se promène d'un cours à l'autre, mais comme les emplois du temps sont plus légers, ils créent un rapport différent au gens. Je vais prendre un exemple extrême : je me sens à la fac comme dans le métro, niveau humain : on y vient pour atteindre un but, et on ne cherche pas particulièrement à créer des liens. Parfois, on crée des connexions avec le voisin, qui devient un camarade : quelqu'un avec qui faire le voyage jusqu'à la fin du semestre. C'est tout. Les seules personnes de la fac avec qui je me suis liée viennent de mon cours de rock, où on crée une communauté plus soudée. Niveau exigences... Bon, à vrai dire j'ai rendu peu de travaux, donc je ne me rends pas bien compte, et c'est un peu ça le truc auquel on est pas préparés : très peu de notes, donc il est difficile de s'évaluer, et il ne faut pas se rater sur les quelques exams. L'adaptation peut être complexe : en master, on a beaucoup, beaucoup de temps ; il faut apprendre à ne pas trop sortir, à ne pas trop glander, ne pas prendre un boulot prenant tout de suite, bref : à ne pas oublier qu'il y a un mémoire à rendre et que c'est un travail constant.

Par contre, on est en novembre et je ne panique pas. J'ai rendu mon mini-mémoire semestriel, il me reste que mes deux partiels en janvier et ma version mi-décembre. J'avance doucement mais surement mes lectures de mémoire. Je ne dis pas que je gère tout et que j'ai 18 de moyenne (il faudrait avoir plus d'une note pour avoir une moyenne, haha), mais je me sens bien, et surtout je trouve mon équilibre. Je me dis que même si les fakheux depuis des années sont plus habitués que moi à travailler seuls, on est tous dans le même pétrin : il y a un gouffre entre les exigences de la licence et celles du master. L'autonomie est encore différente ; les exercices aussi. La prépa ne prépare pas au master, mais elle nous apprend à chercher et réfléchir par nous même, ce qui a tendance à bloquer mes camarades. Et évidemment, elle prépare aux différents concours, et ça, j'espère réellement que ça m'aidera.

Voilà mon bilan de fin novembre sur ce passage prépa/fac ; c'était comment pour vous ?

Merry Who's Day !
(Fan girl instant off)

jeudi 14 novembre 2013

Quelques petits conseils alors que je devrais complètement être en train de bosser.


Je viens de lire l'article de Khâroline, "On nous aurait menti ?", et j'ai eu envie de compléter et réagir à ce qu'elle disait sur les promesses de la prépa, et plus précisément de la khûbe.

Je suis tout à fait d'accord avec l'aspect cachotier des profs et de l'administration en prépa : on nous fait miroiter la double-licence après la khûbe, en nous disant presque que c'est finger in the nose quand on est déjà en troisième année de prépa. Evidemment c'est faux, mais on est naïfs, et on y croit. Et comme le souligne justement Khâroline, on se retrouve finalement avec pas de licence du tout. Il faut en avoir conscience quand on commence une khûbe : plus de 95% des candidats finissent à la fac : ce n'est pas qu'une statistique, donc on ne peut pas se contenter d'espérances au concours. Il faut avoir un projet sérieux, et s'y prendre le plus tôt possible, sinon c'est le possible retour en L3, et c'est franchement dommage d'en avoir autant chié pendant un an, pour finalement avoir un an de retard. J'ai personnellement envoyé mes dossiers d'admission en M1 dès les résultats de l'ENS (début juin), avec un projet concret, un peu fouilli mais avec de l'idée, et j'ai pris contact avec des directeurs de recherche. 

Il se trouve que les résultats ont été une déception pour moi : j'ai loupé la sous-a de peu, et je suis donc logiquement censée avoir eu encore plus de mal que Khâroline à avoir mon entrée en master. Pourtant pas du tout. Dès que j'ai vu mes résultats, j'ai demandé des lettres de recommandation, histoire d'appuyer mon dossier et accréditer mon travail, et mon dossier a été accepté directement dans le master que je voulais. J'avais préparé des dossiers de back-up au cas où : il ne faut jamais être trop sûr de soi quand on envoie un dossier à la fac. Après je n'ai eu aucun souci. Moralité : un dossier bien construit ouvre bien des portes, et il ne faut pas hésiter à profiter du soutien de professeurs qui vous connaissent personnellement depuis trois ans. 

Il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec Khâroline : il s'agit du handicap de ne pas avoir de licence. Personnellement, je n'ai eu aucun problème à ce niveau, et si jamais ça angoisse certains d'entre vous, il faut savoir que quelques facs accordent le diplôme après trois ans de prépa (je pense notamment à Paris 10). En ce qui concerne le "trou dans le CV", j'ai simplement noté "équivalences de licence, validées à Paris-Sorbonne", ce qui est vrai. Quand on me demande si j'ai effectivement le diplôme, j'explique la situation, et ça passe. Le seul problème réel apparaît quand on demande en face quel est le dernier diplôme obtenu. Je suis en bac+4, et ça la fout toujours un peu mal de répondre "le baccalauréat". Ceci-dit, c'est pareil, trente secondes d'explications et le malentendu est dissipé. 


Les idées à retenir, c'est donc qu'effectivement, la prépa prépare très mal à "l'après", du point de vue informatif, et qu'il faut être sur ses gardes de façon à ne pas se retrouver sur le carreau après les concours ; qu'un dossier bien construit compte, quelque soit votre rang au concours, et que parfois il faut prendre ça comme un challenge : "Pas de licence ? J'aurai un master, de toute façon !".


mercredi 6 novembre 2013

Comme cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas parlés !


Je vis toujours. D'ailleurs, ça me fait rire de constater que j'ai continué à écrire coûte que coûte en prépa, et qu'après seulement un mois et demi de fac je vous abandonne pendant des jours et des jours, alors que je suis supposée avoir tout le temps du monde. Bien sûr, c'est faux. Je n'ai pas beaucoup plus de temps qu'avant, parce que je m'amuse à m'occuper. Je suis une petite bête qui supporte mal le désoeuvrement. 

Du coup, niveau boulot, j'en suis où ? Franchement, je me pose aussi la question. Je m'impose de lire plus, et surtout plus rapidement. Ca marche un peu, heureusement, mais j'ai encore du mal à m'y mettre : cette fameuse pause dans mes lectures que je devais m'accorder, je l'attends toujours. D'un point de vue très pragmatique, en ce milieu de semestre, je commence à me débrouiller pour avancer mes travaux. J'ai quelques pistes sérieuses pour mon mémoire, mon mini-mémoire prend forme, que j'ai décidé de le rendre d'ici deux à trois semaines ; je continue à suivre des cours en prépa et à faire les devoirs, histoire de conserver un niveau correct. J'ai aussi passé mon premier partiel :  une version plutôt simple (bien que moins que les exercices qu'on avait fait jusqu'ici), dont j'attends le résultat cette semaine. Je ne pense pas non plus avoir 18, je n'ai aucune idée de la notation ici, mais j'espère m'en être correctement tirée. Une bonne note en version, ça fait vraiment longtemps. 

Du point de vue de l'autre travail, celui qui devrait payer mon loyer, j'avance aussi. Bien que j'ai signé un contrat avec une boite de cours particuliers, on ne m'a pas encore rappelée, je pense faute de clients. Ceci-dit, avec les exams de Noel qui approchent, je ne doute pas que les parents vont commencer à s'inquiéter pour leurs tetes blondes (et plus encore pour leurs résultats scolaires) ; bref : je ne perds pas espoir. Je reprends aussi mon job d'hiver de l'an dernier : vendeuse dans une boutique pour de Noël. Comme mes (deux, haha) partiels sont en janvier, c'est assez parfait, et ce sera beaucoup moins compliqué que de combiner ça avec mes concours blancs, comme l'an dernier. Il y a aussi un projet musical qui serait chouette s'il se réalisait, et qui pourrait me rapporter un peu. Enfin, j'ai postulé il y a peu pour un job qui serait cool : rédiger deux commentaires par mois, pour un site littéraire contre un salaire intéressant. Au moins avoir fait autant de commentaires en prépa me servira, si jamais je suis prise !

Et puis il y a la fuite en avant. J'ai l'impression que le temps file (lieu commun bonjouuur !) : mon cerveau s'obstine à croire que Noel est dans 15 jours à peine. Je me vois déjà en 2014 ; j'arrive à m'imaginer soutenir ce premier mémoire en juin, et je m'inquiète de mon sujet de M2. Et ça me fait super peur, parce que je ne me sens pas prête. Je vis pourtant semaine par semaine, en me demandant le dimanche soir comment je vais répartir mon travail pour la semaine suivante. C'est très étrange cette possibilité d'être sérieuse et d'avoir à la fois du temps libre pour voir des gens, boire un pot, aller manger chez une amie, cuisiner, regarder Buffy. Je crois que je commence à me faire au rythme, et que je suis en même temps aspirée dans un tourbillon qui me guide tout en me perdant.
Fou, non ? 

mardi 22 octobre 2013

Des méandres des appellations fakhardes.


Parmi les différences fac/prépa, il y en a une d'importance : la définition des vacances. Même si je travaille beaucoup (je suis actuellement enchaînée à mon bureau depuis une heure et demie pour réussir à pondre un plan de disserte qui tienne la route), je ne me sens pas épuisée, que ce soit mentalement ou physiquement. Fatiguée, oui. Stressée, quelques fois. Mais je ne suis pas dans un état de loque comme j'ai pu être à la même époque l'an dernier. Pourtant, je fais beaucoup de choses, cette année, et j'ai tendance à courir partout : entre les dissertes, ma biblio de mémoire à rendre, mon mini-mémoire à préparer, mes lectures à faire, les fiches pour les cours... Bref, je fais beaucoup de choses. Et je ne compte là que le boulot des cours, puisqu'à côté je fais quelques activités, et surtout que je cuisine pas mal, ce qui me prend du temps. Je fais mille choses, mais je n'ai pas besoin de mes vacances comme j'en ai eu besoin ces trois dernières années. 

C'est ma logeuse qui a lancé dans cette réflexion, lorsqu'épuisée d'avoir enseigné pendant six semaines, c'était enfin les vacances de la Toussaint, elle s'est plainte en continu du dur labeur qui est le sien et avait l'air véritablement heureuse de pouvoir se délasser pendant 15 jours. Quand j'ai fini par lui dire que je n'en avais pas, elle m'a lancé un regard désespéré, comme si j'étais damnée... Ce n'est pas un drame pour moi de ne pas avoir ces 15 jours, beaucoup moins que si on m'avait annoncé que je n'aurais pas de vacances de février en hypokhâgne (je me serai suicidée). En plus, apparemment on a une "semaine de lecture" entre le 28 octobre et le 3 novembre, qui, si j'ai tout suivi, correspond finalement à des vacances.

Attention, je ne dis pas que les vacances ne servent à rien en fac : franchement, vu tout ce que j'ai à faire, je ne vais pas cracher sur une semaine sans cours/activités ! Par contre, ce n'est plus un besoin. Tout passe tellement vite que cette semaine apparait enfin comme un ralentissement. C'est salutaire, ça va faciliter les choses, mais ce n'est pas indispensable.

Et sur une note bien plus légère, cette période de repos me permet de revoir mes amis de prépa, et de faire un super repas pour rassembler mes proches. Et prendre toute une journée pour cuisiner, j'aurais pas pu le faire en temps de cours ˆˆ.


mercredi 16 octobre 2013

So hush little baby, don't you cry


On est mercredi, il est presque neuf heures et demies, et j'ai un coup de blues. Pas un coup de blues comme en prépa, qui allait avec le stress de n'avoir encore rien fini, ni même commencé ; là c'est quelque chose de vraiment gluant, probablement lié au ciel très gris, aux températures glaciales et à mon thé qui ne veut décidément pas me réchauffer.

J'ai passé toute la première partie de la semaine chez mes grands parents, à vivre des semies vacances : lundi, après trois heures de cours de litté en prépa toujours aussi passionnantes, je me suis baladée avec une amie. On a fini devant un chocolat liégeois et une crêpe, avant que je n'enquille sur La Vie d'Adèle. Mardi j'ai fait un aller retour Paris histoire de ramener les milliards de choses qui trainaient encore chez mes grand parents. Puis j'ai filé au cours d'anglais des kh. Et ça faisait tellement de bien d'entendre de l'anglais ! Mon cours de version passe, à la fac (bien que je doive être la plus reloue de la terre à contredire le prof tout le temps), mais il est en français. Bref, suite à ce chouette rappel (j'aimel'anglaisj'aimel'anglaisj'aimel'anglais), j'ai mentalement parlé la langue de Shakespeare toute la journée. Et puis il y a LA CONFERENCE (oui, elle mérite des majuscules). C'était sur la conception de l'homme grec par Jean Pierre Vernant, et c'était présenté par le prof le plus passionnant que j'aie jamais eu. Il y avait de mes anciens profs, notamment ma prof d'histoire d'hk, et plein d'anciens élèves : la soirée s'est achevée autour d'une bière, et tout ça était bien cool.


Alors pourquoi ? Pourquoi je me tape cet espèce de coup de mou qui fait que je n'ai même pas envie d'aller chanter au Gospel ce midi ? Que l'idée d'aller en cours ce soir me saoule au delà de ce que je pourrais dire alors même que c'est intéressant ? Que j'ai plus envie de me mettre aux fourneaux pour préparer ma pitance de ce soir et demain matin, ranger mon appart' et faire ma vaisselle que de me plonger dans Sally Mara ? C'est peut être simplement le contre coup de cette chouette semaine, et le fait que je réalise mal que les cours sont toujours d'actualité. Avant j'attendais le week end avec impatiente... Aujourd'hui, chaque jour en est un peu un. Même si je travaille bien, et que je n'ai pas le problème de ne pas voir venir les devoirs à rendre, ça reste pour une large part du temps libre. Les semaines s'enchaînent, articulées par les week ends passés auprès de mon copain, et je ne vois rien passer. Quelque part, j'ai déjà l'impression d'être en juin et de devoir rendre mon mémoire.

C'est peut être juste ce matin, c'est peut être juste comme ça. Le master me bascule dans tellement d'autres dynamiques de fonctionnement qu'il fallait bien que je flippe un peu à un moment où à un autre. C'est léger, plus quelque chose qui tient du malaise passager, mais je comprends peu à peu que ma future vie se met en branle. J'ai fait trois ans de prépa, je suis en master de littérature, je passerai l'agreg d'ici deux ans.  Waouh.

jeudi 10 octobre 2013

En direct de l'amphi 7C.

Pour une raison mystérieuse, blogger sur android refuse de faire passer les accents circonflexes et trémats, donc ce sera un article plein de fautes, tant pis.

Bon, puisque j'écris en direct de mon cours, c'est bien que je m'ennuie profondément. Enfin au moins un peu, mais là c'est plutôt profondément. C'est un des cours dont j'ai parlé, à vocation de combler les lacunes, et qui est bien bien bien relou. Très large, très bateau, pour qu'on comprenne la topique relative à l'exploitation de l'objet en littérature. Bon, soit. Franchement j'ai du mal à imaginer ce que ça peut donner en partiel... Quel genre de questions on pose avec des connaissances aussi vagues et des concepts si flous ? L'étymologie ? Trouver un exemple de description d'objet en littérature/art (oui, parce que c'est aussi un cours d'esthétique, ce qui concourt à expliquer pourquoi on se perd autant dans des considérations diverses et très très très variées) ?

Je reprends cet article deux jours plus tard, et plus du tout en direct de l'amphi 7C. Là, maintenant, je suis plutôt en direct de mon assiette de pommes de terre (du coup, j'ai un appart' qui pue la patate. Si vous saviez ce que j'ai ri en écrivant ça !). Les plus malins d'entre vous verrons que je poste à 18h, et que je ne devrais PAS être en train de bouffer. Ce qui m'amène à l'obsession du moment dans ma vie : j'ai FAIM. J'ai l'impression de passer ma vie à le penser, le dire et m'en plaindre. Je ne pense qu'à bouffer (et un peu à mon taff. Ah et il y a mon copain aussi, mais des fois ça va ensemble), et par conséquent, je mange beaucoup. Et pas que des légumes, bien évidemment, sinon c'est pas drôle. Ce problème s'accompagne donc de son corollaire : "AAAAAH-j'ai-pris-deux-kilos-depuis-juin-je-suis-énorme-je-vais-mourir-obèse". Evidemment, j'ai des amis et un copain qui passent (beaucoup) de temps (pardonpardon) à me dire que je ne suis pas grosse, que 2kg c'est rien et que je suis bonnasse comme ça. Maiiiiiiiiiiiiiiis. Je reste complètement une obsédée de mon poids, par mon apparence, et tout le reste de l'attirail de l'adolescente complexée.

Le seul contre argument que je peux opposer à ma culpabilité d'engloutir un chocolat viennois (1/4 de chocolat, 3/4 de chantilly, j'en rêve depuis), c'est "si ton corps demande, c'est qu'il en a besoin, alors arrête de faire l'idiote et va chercher un kebab" (c'est bon, je suis bien passée pour une goulue, là ?). C'est vrai que j'enchaîne sérieusement les journées chargées (cours-3h à la BU-recherches-sport), mais bon, ça n'excuse rien. Le premier qui me donne des conseils style ne pas manger devant un livre/ordi, ou encore de poser ma fourchette entre chaque bouchée peut avaler sa langue direct, tellement j'ai soupé de ce genre de bêtises. Si ça suffisait, on ne s'amuserait pas à faire 5h de sport par semaine, ou a manger des salades à longueur d'hivers. Je suis en pleine recherche d'équilibre, et pour l'instant je ne le trouve pas.

En parlant de recherche (transition de dingue), la partie de la journée qui n'est pas consacrée à manger l'est à travailler, et notamment sur mon mémoire (la folie chez Victor Hugo pour ceux qui dorment au fond) et mon mini-mémoire (l'écriture de l'idiotie dans Le Journal Intime de Sally Mara de Queneau). J'en profite aussi pour faire une disserte d'hk et pour lire un peu. 'Fin je vais pas revenir sur le fait que je suis toujours sur 30 000 choses à la fois, je pense que tout le monde a compris.

Voilà !

lundi 7 octobre 2013




« J'ai décidé de travailler sur la folie chez Victor Hugo.
- Ah ! C'est LA bonne question. » 



Bref, en ce moment, ça va.

dimanche 29 septembre 2013

"toute la sagesse réside en ces deux mots : attendre et espérer".



Je commence à me souvenir que les cours peuvent n'être qu'une partie de la vie. Quelque chose d'un peu pénible où on apprend quelques trucs, mais pas l'endroit (ou le moment) où l'essentiel se produit.Ca va peut-être changer, mais pour le moment, je vis mes séminaires de fac plus comme des incitations à la culture. On veut meubler notre temps pour ne pas nous lâcher complètement dans la nature avec 50p à rendre dans 8 mois, c'est plutôt louable, mais les cours sont très superficiels et on nous demande plus de comprendre les mécanismes de création d'un sujet que d'approfondir. En théorie, je trouve l'idée bonne. En pratique, ça laisse deux tranches d'élèves de côté : ceux qui sont totalement largués et n'arrivent pas à comprendre le fonctionnement et l'intérêt de cette nouvelle forme de cours, donc qui décrochent (j'ai vu des gens dormir dès le premier cours), et ceux qui ont déjà intégré comment on fait pour monter un sujet, établir une problématique, et faire une bibliographie, et qui du coup s'ennuient un peu. Pour le moment, c'est dans cette catégorie que je me situe. 

Les années de master recherche se concentrent vraiment sur un objet : le mémoire. CQFD. Le problème, c'est que c'est finalement trop évident pour une formation qui se targue de continuer à nous fournir une culture littéraire complète. Je l'ai montré dans le paragraphe précédent en ce qui concerne les séminaires : tout est une préparation au mémoire. C'est au niveau des cours qu'on voit l'intention des formateurs de continuer à nous donner une culture ; contrairement aux séminaires, les cours sont très généraux (l'auteur et sa fonction, l'objet), et brassent plusieurs siècles, c'est donc bien qu'on veut revenir aux bases des concepts littéraires pour palier les lacunes. Sauf que cette attention est très très peu valorisée face au mémoire, et est en cours magistral, c'est-à dire vite considéré comme non-obligatoire. De plus, les cours sont supprimés dès le deuxième semestre.

Là où on voit que le mémoire domine, c'est au niveau des coefficients : alors que toutes les matières sont coeff 1 (pour la méthodo ou les langues (!)) ou 2 (pour tout le reste, cours ou séminaires), le mémoire compte coeff 4 à la fin de la première année, 5 au semestre trois et 6 au semestre quatre. Je ne dis pas que la valeur du mémoire est surévaluée, puisqu'il est l'achèvement de notre mention "recherche", je souligne juste le déséquilibre entre ce que voudrait nous apporter la spécialité par rapport à ce qui se passe en réalité.

My point being : ce qui compte en recherche, c'est ce qu'on fait en dehors et que l'emploi du temps n'est là que pour fournir une aide pour en comprendre la démarche. Et ça ouvre des perspectives nouvelles, je trouve. Déjà, je me sens plus occupée avec mon emploi du temps libre qu'avec mes 50h de travail hebdomadaire en khâgne. Parce que je prends le temps de sortir, de m'enrichir autrement qu'en lisant douze bouquins par semaine, mais aussi parce qu'il faut trouver du travail, passer du temps en bibliothèque, ou tout simplement pour faire du sport. Pour la faire courte, j'ai l'impression de toujours faire deux choses à la fois, de passer mon temps à courir... Et j'adore ça. Ce sentiment d'épanouissement culturel est un complément de ce que je voulais en rêvant d'aller en prépa. En terminale, j'étais obsédée par l'envie de passer tout mon temps à apprendre des milliards de choses. Maintenant, j'ai le temps d'affiner ce que j'aime, et surtout de choisir. Si je veux, je peux passer énormément de temps dans les bouquins, passer mes journées libres à la B.U. Mais je peux aussi choisir d'aller suivre des cours au Collège de France, d'aller voir des expos, de lire des livres pour moi... Et ne pas être larguée pour mon mémoire ou pour mes cours.

J'apprécie de ne pas être stressée continuellement par le fait d'avoir des devoirs à rendre. Je reste sous le choc que ça me fasse plaisir de ficher des bouquins. Et je vais suivre des conférences, le soir et le week end, parce que j'aime ça. Soit je suis libérée d'un truc, soit je deviens complètement barge. ^^


P.S : Seul accroc dans ce monde de rêve et de détente studieuse : je n'arrive pas à lire ; je bloque. Peut-être juste besoin d'une pause...


mardi 24 septembre 2013

Première semaine d'université.


Lundi :

Comme toutes les semaines, je suis dans ma famille pour suivre des cours dans mon ancienne (ça fait bizarre, je l'avoue) prépa. Programme serré en perspective, puisqu'il faut absolument :

  1. suivre le cours de 3h de littérature ;
  2. aller passer 1000 ans chez le médecin pour avoir un certificat médical
  3. courir pour arriver à ma fac avant 16h, heure où le service sport n'accepte plus d'étudiants histoire de ne pas leur fermer la porte au nez à 17h
  4. attendre 12 ans
  5. s'inscrire en sport (en priant très fort pour qu'il reste ce que je veux)
  6. aller en cours de 18h à 20, pour inaugurer l'année
  7. rentrer/manger/retaper le cours du matin
  8. s'écrouler, fourbue, et passer au mardi.
La première partie de la journée ne s'est pas trop mal déroulée : le cours était chouette ; il m'a donné envie de faire le commentaire que j'ai à faire pour lundi prochain (oui, en grosse maso, j'ai demandé à mon prof d'Hk d'accepter que je rende les devoirs, histoire de ne pas perdre mon niveau d'ici l'Agreg'. Patapé...). Sur ce, en ayant même réussi à boulotter un truc, je suis allée (en avance) chez le médecin, et malgré une attente trèèèèèèèèès longue, j'en suis sortie à 15h pile. J'ai couru, j'ai eu mon train ric-rac, et je suis partie en périple dans les transports de la fac. 

C'était long, chiant et suant, mais il va falloir que je m'y fasse. J'me suis faite écrabouiller par des vieux (ils sont très sournois à Paris), mais je suis finalement arrivée devant le secrétariat des sport juuuuuste au moment où ils mettaient la pancarte "fermé" sur la porte. Franchement, à ce moment-là, j'aurais voulu une médaille, des applaudissements, des cookies et m'étaler dans le couloir pour y dormir du sommeil du juste. Mais finalement, il fallait faire la queue. Je vais faire une ellipse, parce que cette partie de l'aprem n'a vraiment pas été palpitante. Croyez-moi ou pas, attendre dans un couloir n'a rien de folichon (si si, croyez-moi !). J'ai eu du bol : malgré mon retard dans les inscriptions, il restait des places dans les sports que je voulais (on va voir s'il y a des curieux). 

C'est alors que je m'apprêtais à découvrir la BU et le bout de campus que je n'ai pas encore pu explorer que j'ai vu le mail du secrétariat de la fac : pas de cours de méthodo le lundi avant le 23 octobre. La BLAGUE. M'enfin j'étais pas plus fâchée que ça de rentrer chez moi. Pas de BU pour moi ce coup-ci, donc. Je suis présentement en train de retaper le cours de ce matin avec un bol de pâtes sous le coude (enfin sous la fourchette). Vivement demain !



Mardi

Grâce à un mail qui faisait penser à une invitation à de la contrebande ("Retrouvez-moi demain près du distributeur de boissons de l'UFR"), j'ai appris que j'avais rendez-vous avec ma directrice de mémoire. Je me suis toute pomponnée, parce que je devais passer de l'université à l'Opéra Garnier (et oui, rien que ça) : j'ai donc passé la journée en talons, jolie robe, et bien maquillée. Et avec la goutte au nez, grâce à un rhume qui a décidé d'investir mes sinus pile cet après-midi, et qui n'a pas l'air de vouloir fuir à tire d'ailes (snirfl)... Enfin bref, je vous laisse imaginer combien j'ai pu être sexy en arrivant à mon premier cours.

Ce premier cours, justement, parlons-en : "Figures de l'idiot, écriture de la bêtise", ou un de ceux qui me tentait le plus, d'autant qu'il est enseigné par Nathalie Piégay-Gros, que j'ai découvert à travers la collection des GF corpus lettres (Roman si je ne m'abuse). Le cours en soi ne cassait pas trois pattes à un canard, mais je me raccroche à l'idée que c'est un cours d'intro, et que ça va aller mieux. En fait, elle a vaguement posé les bases et les problématiques qui entourent l'idiotie et la bêtise. On a appris qu'on aurait au choix un exposé ou un mini-mémoire à rendre, et que c'était à nous de définir le sujet (depuis je passe en revue toutes les figures d'idiot que je connais pour essayer de trouver quelque chose de pertinent). Le fonctionnement du séminaire peut être déstabilisant avec toute la liberté et le travail de fond qu'il suppose, mais j'espère m'en sortir.
J'ai oublié de dire que, du coup, j'ai revu ma directrice. Ca a commencé par un très franc : "Alors, tu en es où ?" auquel je me suis bien retenue, comme une fille sage, de répondre "Nulle part", mais bien "En ce moment j'essaye de définir l'objet-folie, de me bâtir une idée du fou pour trouver un angle d'attaque". Je me suis bien ridiculisée en disant que je relisais "Le Bossu de Notre-Dame" (u_u. Et en plus c'est même pas vrai), et elle m'a finalement indiqué comment ça allait se passer : il faut que j'ai une bibliographie d'ici la Toussaint, et de novembre à Noël, on verra les pistes ensemble pour former une problématique. La bibliographie me terrifie particulièrement : tout est encore très flou dans mon esprit.

Mon mémoire ? La folie dans les dessins animés.
Ci-dessus la plus fidèle adaptation du monde !


Après ces cours, j'ai dû courir : l'Opéra n'attend pas. J'ai eu tous les coups de malchance possible : trafic (ok, ça c'était prévisible entre 18h et 19h30), bus qui me voit arriver en courant et faisant des grands signes pour qu'il m'attende 30 sec de plus et qui s'amuse plutôt à en attendre 15... Puis à se casser et à filer devant mes yeux embués. Connard. Et le suivant qui s'arrête pendant 10 minutes au milieu du trajet, sans prévenir ni expliquer ; tout ça s'est terminé par une course effrennée dans la rue de l'Opéra (en talons et robe, je vous le rappelle), pour arriver UNE minute avant la fermeture des portes. Pfiou. Bon, déjà je vous laisse imaginer ma figure toute bien maquillée au départ, après mon sprint, et ensuite, à cause de cette belle épopée, j'ai dû me retenir de tousser et respirer bruyamment pendant tout le premier acte. Heureusement, ça a fini par se calmer... Juste à temps pour que le rhume prenne le relais et que j'aie besoin de me moucher pendant les deux actes suivants. Résultat des courses : les applaudissements m'ont sauvée la vie (enfin le nez), et j'adore Chopin.

Ah ! J'ai failli oublier : quand je suis allée à la fac, il s'est passé quelque chose d'extraordinaire, quelque chose que je n'attendais plus. "Mademoiselle ? Vous avez postulé pour donner des cours au sein de notre groupe : votre profil nous intéresse, pourrions-nous nous rencontrer demain ?". Je n'ai pas hurlé "OUI ! OUI ! OUI !", j'ai été très pro (j'ai regardé dans mon agenda, et tout), et on a pris rendez-vous. Priez pour moi très fort (je ne vois pas d'autre recours) : c'est du 20€ net de l'heure, et j'en ai vraiment besoin. Du coup, demain, je me trimballe encore à la fac habillée bizarrement, en habit d'entretien. Yay ! 


Mercredi


A cause du sus-présenté rhume, j'ai extrêmement mal dormi, donc j'étais pas dans un état hyper glorieux lorsqu'il a fallu se présenter au cours de midi, à savoir la fameuse conférence d'interventions de professionnels ("Promis les enfants, en littéraire il n'y a pas que prof ou chômeur : Janine ici présente est par exemple esclave dans une maison d'édition."). Je me suis installée avec ma pote de prépa (en belle associale, je n'ai pas encore fait de rencontres au sein de mes séminaires... Fort, hein ?), et on a attendu. 15 minutes. 30. A 35-40, les gens ont commencé à déserter l'amphi. A 45, on les a suivi. On s'est baladées dans le campus, j'ai découvert la B.U, on est allées vérifier que rien n'annonçait l'annulation du cours sur les panneaux de l'UFR lettres (et non, rien du tout...) et puis finalement je suis partie à l'entretien d'embauche. 

La bonne surprise, c'est que c'était vraiment pas loin de la fac. La deuxième bonne surprise, c'est que la nana de l'entretien était charmante. La troisième bonne surprise, c'est qu'apparemment dans sa tête, j'étais déjà prise : elle m'a vaguement parlé anglais pour vérifier mon niveau, mais sinon c'était dans la poche. Et du coup il n'y a pas de mauvaise nouvelle : je suis prise comme professeur de soutien au sein de l'agence, je n'ai plus qu'à attendre des coups de fils de particuliers... Oh, et dernière bonne surprise : "Ici, tous les enseignants ne sont pas certifiés ou agrégés : plus qu'un diplôme, nous cherchons des personnalités, des gens qui ont une passion pour ce qu'ils veulent enseigner. Je pense que vous l'avez". 

Retour enjoué (et enrhumé) à la fac, attente de 2h autour d'un thé, et enfin, le second premier amphi de ma semaine (et de ma vie), sur l'objet. C'était sympa. Pas palpitant, pas incroyable, pas hypra novateur, mais relativement intéressant. Le partiel, en janvier, consistera en deux questions à traiter en 3h. Je devrais être choquée, mais on m'a trop prévenue, je crois. Fin de la journée, je ne vais pas tarder à filer au lit tellement je suis H.S (mais satisfaite), probablement avec un bon grog.


Jeudi

A plein de points de vue, cette journée a été une jolie découverte. Oui, je tue tout le suspense direct. Reprenons : je me suis donc couchée tôt, j'ai bien récupéré, et ce matin j'allais vraiment mieux (je reste une fière adepte de la formule grog+dodo). J'ai pu aller au cours sur l'écrivain dans la cité en pleine forme. Le cours était intéressant, Jean Vigne est un chouette professeur, même si je suis complètement larguée niveau Renaissance (future dix-neuvièmiste bonjouuuur). J'ai enchaîné avec une demie-heure de pause, temps nécessaire pour trouver la salle où était mon cours d'anglais, et avaler un demi-sandwich. J'ai mis 23 minutes à trouver la salle, du coup le sandwich est passé à la trappe. Le cours de version littéraire était très mou, assez peu intéressant, mais plein de surprises : pour la première fois à la fac, j'ai entendu le mot "DST", et apparemment le prof s'oblige à connaître nos prénoms. Et puis l'avantage de la version, c'est qu'on ne dort pas ; c'est dynamique ! Au moins je ne perdrai pas mon niveau.

Et en fait, mon emploi du temps administratif s'arrête là. J'étais en week end. Bon, sauf que j'avais prévu de bosser au moins 1h à la B.U sur un devoir d'Hk (que je doute de plus en plus de rendre), et finalement, j'ai eu la flemme. Je suis rentrée chez moi, j'ai trouvé des pistes, j'ai cherché des articles à ficher pour établir ma biblio de mémoire, et j'ai regardé Downton Abbey (on ne se refait pas).

Il a été l'heure pour moi d'aller à mon premier cours de sport : 1h30 de danse rock. Quand la musique s'est déclenchée, un morceau d'ACDC, je me suis dit que j'allais adorer ce cours. Et ça a été le cas : je n'ai pas vu le temps passer, je me suis éclatée, et j'ai bien bougé. Un véritable plaisir !

J'oubliais l'aspect relationnel de ma journée : à chaque cours/activité, j'ai sympathisé avec des gens. Alors oui, comme ça ça fait très "Max et Lili dans leur nouvelle école", mais ça me travaillais un peu de n'avoir lié avec personne d'autre que des gens que j'avais déjà au moins aperçu. Bilan : une espagnole bien chouette au cours sur l'écrivain, un garçon en FLE au cours de version, et pleinplein de gens à la danse, donc une fille qui prend le même bus que moi. Oh, et il me faut absolument un nouveau jogging ; le sport en legging, je vais oublier ^^.


Vendredi

Journée tranquille, jusqu'au cours de sport (à prononcer avec moulte tremblements). On a commencé par un échauffement : 20 min de vélo. Pour moi, qui ai abandonné le sport à la fin de l'hypokhâgne, à part un kilomètre de nage occasionnel et deux trois abdos, c'était dur. Ensuite on a fait des circuits sur machines, avec des exercices principalement axés sur le haut du corps, donc j'étais pas hyper jouasse. On a fini par 15 min d'abdo/fessier/gainage hypeeeeeeeer ambitieux (genre tenir une minute et demie, ou faire des séries de 50 mouvements). Bref, tout ça pour dire que c'était plutôt éprouvant, même si la prof est super. J'ai rencontré le cliché de la fille chinoise qui a été entraînée depuis ses 5 ans, qui s'entraîne avec des poids de 4 kg et qui essaye de regagner son niveau et son honneur après s'être blessée au genou.

Légende : 
  • bleu foncé : obligatoire, mais un peu chiant.
  • bleu clair : cours.
  • vert : séminaire.
  • violet : loisirs.


mardi 17 septembre 2013

Ah mais t'es rentrée, finalement ?


Franchement, j'y croyais plus. J'ai pas l'habitude de rentrer en cours après les autres, donc dans ma tête, ça fait trois semaines qu'on est fin août. Du coup j'ai eu du mal à réaliser quand ce midi j'ai dû tracer après le cours de prépa pour foncer à la réunion de pré-rentrée de master.

J'ai hésité à faire un article là-dessus tellement c'était du foutage de gueule. Trois intervenants, une soixantaine de personnes... Tout ça pour nous lire une version imprimée de la brochure mise en ligne sur le site de la fac depuis mi-juillet. La seule info supplémentaire a été la semaine de vacances de la Toussaint. 

Oui, oui. Une semaine de vacances dans un mois, parce que quarante-quatre heures de cours, c'est fatigant et il faut s'en remettre ! Alors, pour être honnête, ça ne s'appelle pas "vacances", mais "semaine de lecture". Bon. Sans vouloir faire ma sectaire ou quoi, j'avoue que l'ancienne prépa en moi se fend bien la poire. Il faut des semaines réservées pour lire ? Je suppose que ça fait office de révisions, aussi... Sauf qu'il n'y a pas d'exam après ? Et oui, en master, pas d'exams de mi-semestre, seulement une sanction notée en décembre. Et vu le nombre de mini-mémoires que j'aurai à rendre (4), je ne crois pas que j'aurai plus de deux partiels à passer en décembre. Par rapport à la semaine et demie de CB avec 6h de disserte par jour plus le boulot de vendeuse de l'an dernier, j'ai l'impression que mon mois de décembre sera plutôt calme ce coup-ci !

Il me reste des choses à découvrir, bien sûr. Je commence à peine à bien repérer les lieux sur le campus, je ne suis pas encore inscrite en sport et je n'ai pas vu où était le bâtiment de médecine (hey ! Des soins gratos sur présentation de la carte étudiante !). 

Niveau emploi du temps, peut être que j'en reparlerai, ou peut être pas, donc je vais faire un point rapide sur lequel je reviendrai éventuellement après le début des cours, pour commenter les enseignements. Certains cours me semblent vraiment très chouettes, comme mes séminaires sur les figures de la bêtise et le rôle de l'écrivain dans la Cité. D'autres choses m'enthousiasment moins : la conférence clef contact, qui vise à nous mettre en relation avec le monde professionnel des lettres, me semble être une initiative louable. Qui me plairait beaucoup plus si elle ne m'avait pas empêchée de prendre un cours d'anglais sur les littératures et cultures irlandaise (j'enrage), ainsi qu'un atelier gospel. Voilà, je suis deg'. Pareil, un séminaire cool sur le merveilleux au XIXe siècle se trouve être au même moment qu'un des cours obligatoires, donc ça tombe à l'eau. Je crois bien que c'est la culture irlandaise qui m'énerve le plus, parce que j'ai dû prendre un cours de version à la place. Alors ok, la version c'est sympa, mais à côté de l'observation du gaëlique, de Beckett et de mes mythes originels, ça me fait un peu le même effet que si je voulais emprunter du Neil Gaiman à la bibliothèque et qu'on me donnait du Guillaume Musso à la place. Un peu. 

Ceci n'est pas ma nouvelle bibliothèque.
Ceci est ma nouvelle bibliothèque (hyper classe, bien qu'encore un poil vide à mon goût).


vendredi 13 septembre 2013

Tarte mirabelles-amandes.


Un jour, ta logeuse revient de chez ses parents avec 12 kilos de mirabelles, et t'en refile un. Et il faut se débrouiller pour les écouler. Alors, sans tomber dans le scatologique, je suis bien consciente que mon estomac n'a pas la capacité de s'enfiler un sceau de prunes, il fallait donc trouver un moyen de ne pas les laisser perdre. Et comme j'aime beaucoup la pâtisserie, j'ai décidé que ce moyen serait une tarte. 



Morale du jour :
Si tu ne sais plus quoi faire, fais un gâteau !


Mais ça prend combien de temps ton truc ? Préparation : 10 min, Cuisson : 35 minutes.

C'est bon pour... Impressionner la famille quand elle vient rendre visite ("j'fais des gâteaux sains, t'as vu ?").

Ca va très bien avec... Un thé/une tisane au miel.

Ok, mais il faut quoi ?
- 1 pâte sablée
- environ 30 mirabelles
- 125g poudre d'amandes
- 100g de sucre roux
- 2 oeufs

Oui, mais on fait comment ?
On commence par dénoyeauter les mirabelles, et croyez-moi, ça prend du temps ! L'idée c'est de les couper en deux pour que la tarte soit jolie. Une fois que c'est fait, on déroule la pâte sablée dans le moule à tarte (ou dans mon cas le plat à gratins), et on la troue à coups de fourchette. Vient ensuite la préparation ultime : mélanger la poudre d'amandes, le sucre et les oeufs. Voilà. On tapisse la crème d'amandes sur la pâte sablée et on range les mirabelles dessus. Et-on-en-fourne. Voilà. 35 min à 180°. Le petit plus : arrêter la cuisson après 20 min, saupoudrer de sucre et remettre à cuire 15 min. Ca fait un petit caramel pas dégueulasse. C'est meilleur chaud !

 Variante :
  • Le clafoutis aux mirabelles, en ne mettant que 50g de poudre d'amandes, et en ajoutant 2 c. à soupe de crème fraiche, 2 oeufs et 20 cl de lait. Si jamais vous préférez le flan, ou que vous n'avez pas de pâte sablée sous le coude. 
Bref, mission accomplie !

P.S : Vous pouvez retrouver le sommaire de mes recettes sur mon ancien blog, dans la rubrique "Du côté des fourneaux".


mardi 10 septembre 2013

Garde tes songes, les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous.



Je n'écris pas des masses, ces temps-ci, parce que j'attends que ma routine se mette en place. Je suis encore un peu perdue dans mes cartons, les nouvelles de la fac sont lointaines et floues, et je fais encore beaucoup d'allers et retours. Bref, rien n'est tout à fait installé, pour l'instant. Mais je vais essayer de mettre un peu d'ordre dans tout ça.

Niveau appart' parisien, la déprime des premiers moments est passée. Je commence à me sentir vraiment à l'aise dans l'espace, et quand j'aurai une bibliothèque, je me sentirai enfin réellement chez moi (pour l'instant il n'y en a pas : mes bouquins s'entassent dans une caisse, et ça donne un côté sans âme à l'appartement). Je me fais aux courses peu chères, aux marchés énormes et aux bibliothèques tous les 100 mètres. J'aime mon quartier.

Côté fac, je crois que je ne réalise pas vraiment, et les infos données n'aident pas particulièrement : j'ai dû faire mes inscriptions pédagogiques en ligne, donc choisir des cours, des horaires, des options... Sans qu'à aucun moment on me donne les horaires des cours, justement. Du coup, si je connais à peu près les composantes de mon futur emploi du temps, je ne sais absolument pas quand j'ai cours. Plus un splendide test d'anglais foiré à cause d'un système audio défectueux sur mon ordinateur (je n'ai eu que 4 sur 5, grmblbl). Rien de très grave et tout ça reste à suivre puisque j'ai ma réunion d'infos lundi prochain, et ma rentrée le lundi suivant. 

Finalement, la prépa reste dans mon monde un des éléments stables. J'ai décidé de retourner au lycée toutes les semaines, pour suivre les cours de mon prof de litté d'Hk, qui a en plus choisi de faire une partie de son programme sur Victor Hugo. Dans le but de conserver mon niveau, je lui ai aussi demandé si je pouvais lui rendre les devoirs imposés au hypo. Il a accepté, et je me retrouve donc avec deux commentaires à faire pour la fin du mois. Oui, oui, là on peut commencer à me traiter de maso ! Revenir au lycée me permet aussi de garder contact avec mon frère et mes grands-parents, qui habitent à côté, mais aussi avec une nourriture variée et équilibrée. Tout ça pour dire qu'on ne se débarrasse pas de la prépa comme ça ! (Et aussi que c'est le bordel dans ma tête autant que dans mon appart').  


(Et, oui, je cite Baudelaire).

mardi 3 septembre 2013

La tête dans les cartons.



Voilà, je me suis mise à faire des rangements pour le nouvel appart, ce qui provoque chez moi une foule de sentiments et de souvenirs. Chaque objet que je touche me rappelle que cette chambre, je l'ai occupée parce que j'entrais en prépa. Du coup, chaque bouquin, chaque bibelot, chaque tableau me rappelle cet été, il y a trois ans, où je courais à Ikéa tous les trois jours, et où je faisais de mon mieux pour m'approprier l'espace.

Cette chambre, elle a été toute neuve et propre, presque vide quand je m'y suis installée. Et puis, très vite, elle a été encombrée de cours partout et de bouquins qui trainent. Elle a vécu mes concours blancs. Elle m'a vue malade, épuisée, en pleines crises de larmes et de surmenage. Je crois bien que dans ma tête, elle restera l'incarnation de ma prépa, plus que n'importe quoi d'autre (à part peut être mon lycée, bien sûr). 

Ca fait quelques semaines que j'ai du mal à y dormir correctement, et j'étais heureuse de la quitter pour un endroit totalement différent. Mais à y faire du tri comme ça, je me prends de nostalgie et d'affection pour cette pièce qu'on m'a léguée. Bientôt, mon frère en prendra possession, et il faudra que je m'approprie le nouvel appart. Un autre défi, intrigant et affolant.

Maintenant, je trie mes fringues, histoire d'être légère au maximum (et d'avoir l'excuse pour m'en racheter, hihihi). D'un coup, je me sens coincée entre passé et futur : d'un côté tous ces vêtements que j'ai porté, le souvenir des occasions... Et de l'autre, imaginer ma soeur qui les portera aussi.

Bon voilà, ça fait deux jours que j'ai écrit cet article. Le déménagement à eu lieu, et je suis en plein contrecoup. L'appart' comme ma chambre sont devenus des entre-deux qui me filent le vague-à-l'ame. La chambre chez mes grands-parents est presque vide, et j'ai le sentiment d'y perdre quelque chose. L'appartement n'est pas encore à moi, les murs sont blancs, et vides, eux aussi. Je pense que ce petit coup de blues est normal : tout ça indique la fin d'une ère, ce n'est pas rien. Et puis les problèmes de sous persistent, et restent un ennui majeur qui me plombe, meme si j'essaye de positiver.

Sinon, bonne rentrée à tous ceux et celles qui sont concernées ! 

vendredi 30 août 2013

Tourte au poulet



Cette recette, en impro totale qui s'est avérée être un réel succès, est née d'une envie de cinéma. Un de mes passe-temps favori est de manger, et de bien manger. Du coup, n'importe quoi peut devenir prétexte à me donner envie de manger ci ou ça, et de tester de nouvelles recettes. En l'occurrence, il s'agissait de Chicken Run, et j'ai eu envie de faire de la tourte au poulet. J'en profite pour renouer avec les recettes que je publiais sur mon ancien blog, et que j'avais un poil abandonnées depuis neuf mois.


Ci-contre une demie tourte.


Mais ça prend combien de temps ton truc ? Préparation : 15 min, Cuisson : environ 30 minutes.

C'est bon pour... Faire un repas complet d'un seul coup. Et utiliser son four (et ouais, désolée les gars).

Ca va très bien avec... Des gens pour la manger. Ca a tout du plat convivial à partager entre amis !

Ok, mais il faut quoi ?
- 2 pâtes brisées,
-  300 g de la préparation patates douces/carottes jaunes/panais de chez Picard,
- 9 aiguillettes de poulet au citron,
-  quelques pommes de terre,
- 1 petit bol de lait,
- 1 c. à soupe de maïzena,
- un peu de crème fraiche,
- du gruyère rapé.


Oui, mais on fait comment ?


On pique la première pâte brisée, et on la met au fond d'un moule (moi j'ai pris un moule à manqué tout bête) beurré. On coupe les pommes de terre en cubes, et on les fait précuire avec la préparation patates douces, carottes jaunes et panais, qui décongèle doucement du même coup. Au micro-onde, on fait aussi décongeler les aiguillettes de poulet, ou si on a choisi de la vraie viande même pas congelée et pré-cuite, on la fait pré-cuire. Juste un peu, pour ne pas que ce soit trop sec, quand même. Une fois fait, on coupe la viande en dés, et on met les légumes et la viande dans le plat, sur la première pâte brisée. 

Reste la sauce, qui est un genre de béchamel, finalement. On mélange tous les ingrédients dans une casserole qu'on met sur un feu moyen/doux. Et puis on attend que ça épaississe en battant au fouet. C'est le moment d'assaisonner selon son goût : sel, poivre, muscade (chez moi c'est les trois). 

De là : on ajoute la sauce, on met la deuxième pâte brisée (piquée) dessus, on colle bien, on badigeonne de jaune d'oeuf, et on enfourne pendant environ 30 min à 200°C. Et c'est bon !

Notez que l'éclairage dégueulasse n'est pas de mon fait, j'ai improvisé ces photos à 21h avant qu'elle ne soit engloutie... J'essayerai d'en refaire !
Variantes :

  • Il n'est pas obligé de prendre des produits Picard. Perso, c'est simplement ce que j'ai trouvé de plus économique et de plus pratique pour manger des légumes. Evidemment, ça implique d'avoir un congélateur, ce qui n'est pas donné à tout le monde... Faites votre farce, ça n'en sera que meilleur !
  • Evidemment, les variations sont infinies : des pommes au poulet, on met n'importe quoi dans une tourte ! Je vous laisse associer ce que vous aimez pour faire les meilleures. Et si vous n'avez pas d'idée, il y a toujours Marmiton !

dimanche 25 août 2013

Comment tu décrirais la fin de tes vacances ?

"Calme".

Depuis un mois que je suis rentrée de Guernesey, j'ai commencé la liste des choses à faire après la prépa. A savoir principalement lire tout ce dont j'ai envie au moment où j'en ai envie, et commencer à voir les gens que je n'ai que très peu vu en trois ans à cause de mes 60 heures de boulot hebdomadaire.

Je cuisine, aussi. Peu à cause de mes moyens réduits, évidemment, mais quand même ! Ca me fait à nouveau plaisir de prévoir ce que je vais manger à midi, et je fais plein d'efforts pour manger équilibré. Je teste des recettes, je regarde les différents produits que je pourrai utiliser prochainement, et j'imagine ce que seront mes produits quotidien quand il faudra que je me fasse à manger tous les jours.
Portrait de moi, réalisé par Claire.

D'ailleurs, cette période approche sérieusement : je déménage le week-end prochain à Paris. Une autre de mes activités prépondérante, c'est donc de faire le tri dans mes affaires. Bouquins, chaussures, fringues, babioles, et même nourriture, tout y passe... Enfin dans ma tête, pour l'instant, parce que j'ai rarement autant eu la flemme de me préparer... Je n'ai pas touché à mes cours que je devais trier, ma cuisine est en bordel depuis au moins trois semaines, etc etc. FLEMME. PROCRASTINATION. Et moi qui pensait que ça irait mieux après la prépa !

Un dernier aspect de ma fin de vie préparationnaire, c'est aussi le calme de la glande. Pendant trois ans j'ai habité dans ma famille, et j'en ai profité. Maintenant, je dois payer un loyer : je passe de bons bouts de journées à prospecter sur internet pour avoir des petits boulots bientôt. Je me prends à réactualiser ma boîte mail 12 fois par jour pour être sûre de ne pas avoir de réponse (oui, même un dimanche). 

Voilà voilà ! Et pour vous, comment se passent ces derniers jours pré-rentrée ? 

jeudi 8 août 2013

De la lecture (facile) et des Hunger Games.



J'avoue que ni le film, qui a déclenché mon envie de lecture, ni cette série n'étaient à mon programme. Je comptais gentiment m'enfiler  Les Annales du Disque-Monde, entrecoupé de Proust, de Hugo, et de tout ce qui me passerait par la tête. Et bien cette série m'est passée par la tête. J'ai hésité à en parler ici, parce que ça n'a pas été un coup de coeur absolu, comme a pu l'être L'Homme qui savait la langue des serpents, par exemple. Alors pourquoi j'en parle ?

D'abord, parce que j'ai lu l'intégralité des bouquins en trois jours. Or, ces derniers temps, notamment avec Proust, j'ai l'habitude de rester squotchée des semaines au même bouquin ; bref, j'ai aimé cette sensation de ne pas pouvoir lâcher le livre, et de ne plus me rendre compte que je commençais un nouveau chapitre alors que je venais de me promettre d'arrêter à la fin du précédent. Ca faisait vraiment longtemps que je n'avais plus eu cette envie dévorante de continuer ma lecture, ce plaisir ayant été repris depuis la prépa par les séries TV. Je ne suis pas en train de dire que ça fait trois ans que ça m'ennuie de lire, et que je dois batailler pour finir une page de Chateaubriand ; mais la lecture de Littérature (oui, avec une majuscule, c'est la vie les amis) apporte un autre plaisir, plus subtil, plus fin, et intellectuellement ravissant... Moins passionnel, néanmoins. S'il m'est arrivé, heureusement à plusieurs reprises, d'être réellement passionnée par de la littérature (notamment Les Misérables qui m'a aidé à supporter mes concours blancs de la 1e khâgne), je ne crois pas avoir eu le même envol qu'en me plongeant pendant une semaine dans Les Piliers de la Terre, ou dans Hunger Games (puisque c'est de ça dont je suis censée parler). Je crois que mon esprit à besoin de ce genre de plaisirs faciles, rapides, et passionnants. N'en déplaise à l'Accadémie.

Si j'ai décidé de faire une chronique entière sur cette série, c'est aussi parce que c'est une lecture bête intelligente. Oui, j'aime lire des livres qui ne sont pas considérés comme de la Grande Littérature, par moments, pour me détendre. Mais je ne lis pas n'importe quoi (je ne vais pas lire Twilight pour le "plaisir" de lire quelque chose de facile...) : je garde certaines exigences, surtout depuis ma prépa. Lorsque j'ai relu la série Eragon, je lui ai allègrement craché à la gueule pour son manque de style et de cohérence interne, par exemple. Ici, il s'agit d'une série intelligente, et plutôt bien écrite, malgré le style un peu saccadé qui manque parfois d'articulation. J'ai eu la chance que ma bibliothèque dispose des volumes en anglais et en français, ce qui m'a permis de les dévorer en français, tout en faisant un comparatif dès que possible quand la traduction m'intriguait. Bon, le style n'est pas extraordinaire, ça ne vaut pas un bon Balzac à ce point de vu, mais il existe, et pour cette catégorie de série à succès, c'est déjà quelque chose qui mérite de s'y attarder. 


Je ne ferai pas de résumé de la série, Wikipédia fait ça mieux que moi. En plus, je ne veux pas spoiler l'intrigue à ceux qui préfèreraient la découvrir à travers les films, qui, si on se réfère au premier opus, sont très respectueux des livres (c'est assez rare pour être souligné). Je vais simplement dire que l'action y est bien menée, sans incohérences majeures, le rythme est captivant, et laisse la place à un développement des personnages plutôt subtil. J'ai été très surprise de la narration à la première personne, parce que le film que j'ai vu en premier, nous faisait très peu ressentir les émotions de Katniss (l'héroïne, donc). Mais ça fonctionne bien. Le développement de l'univers est travaillé, et n'arrive jamais comme un cheveu sur la soupe, en mode "bon, maintenant petit lecteur, on va tout t'expliquer d'un coup comme ça tu seras bien préparé à un retournement qui arrive gros comme une maison vu qu'on met un demi-chapitre à t'exposer tout le fonctionnement du bousin".

 Je pense que le maître mot est la subtilité. Malgré le monde dystopique que Suzanne Collins met en place, on est jamais dans l'overdose de bons sentiments ou de pathos. Cet équilibre se fait grâce à la narration à la 1e personne, justement, car l'intériorité de Katniss, très dure, permet d'éviter l'écueil du surplus de sentiments. Il en va de même pour le risque d'excès de violence. Je ne pense pas spoiler qui que ce soit en disant que les Hunger Games sont des combats à mort, et qui pourraient donc justifier une débauche de trash, dont le public, notamment adolescent, est très demandeur. Suzanne Collins évite à la fois la pudibonderie qui ne scierait vraiment pas au sujet, en excluant par exemple toutes les scènes d'exécution, et le porn trash qui aurait pu avoir lieu. 

Enfin, comme dans toutes les dystopies (une majorité en tout cas), il y a un message politique. Même si celui-ci frôle le manichéisme, il reste intéressant, et porteur. On se retrouve dans les événements et les indices laissés par Suzanne Collins, et quelque part, c'est également une leçon d'histoire, et une chambre d'échos. Un de ceux qui, je pense, n'a pas été voulu, mais que j'ai pris en pleine face, est le fait que les Hunger Games sont filmés, et doivent être considérés comme un divertissement pour les populations (notamment de la capitale). Il y a eu un lien direct qui s'est tissé en moi, entre ces Hunger Games, et Acide Sulfurique d'Amélie Notomb, où les autorités créent une téléréalité à partir d'un camp de concentration réél. Il y a une vraie réflexion sur les médias, l'information et son détournement, qui est assez intéressante. 



Je vous laisse donc découvrir cette série, si, comme moi, vous avez envie d'une lecture bête-intelligente.