mercredi 16 octobre 2013

So hush little baby, don't you cry


On est mercredi, il est presque neuf heures et demies, et j'ai un coup de blues. Pas un coup de blues comme en prépa, qui allait avec le stress de n'avoir encore rien fini, ni même commencé ; là c'est quelque chose de vraiment gluant, probablement lié au ciel très gris, aux températures glaciales et à mon thé qui ne veut décidément pas me réchauffer.

J'ai passé toute la première partie de la semaine chez mes grands parents, à vivre des semies vacances : lundi, après trois heures de cours de litté en prépa toujours aussi passionnantes, je me suis baladée avec une amie. On a fini devant un chocolat liégeois et une crêpe, avant que je n'enquille sur La Vie d'Adèle. Mardi j'ai fait un aller retour Paris histoire de ramener les milliards de choses qui trainaient encore chez mes grand parents. Puis j'ai filé au cours d'anglais des kh. Et ça faisait tellement de bien d'entendre de l'anglais ! Mon cours de version passe, à la fac (bien que je doive être la plus reloue de la terre à contredire le prof tout le temps), mais il est en français. Bref, suite à ce chouette rappel (j'aimel'anglaisj'aimel'anglaisj'aimel'anglais), j'ai mentalement parlé la langue de Shakespeare toute la journée. Et puis il y a LA CONFERENCE (oui, elle mérite des majuscules). C'était sur la conception de l'homme grec par Jean Pierre Vernant, et c'était présenté par le prof le plus passionnant que j'aie jamais eu. Il y avait de mes anciens profs, notamment ma prof d'histoire d'hk, et plein d'anciens élèves : la soirée s'est achevée autour d'une bière, et tout ça était bien cool.


Alors pourquoi ? Pourquoi je me tape cet espèce de coup de mou qui fait que je n'ai même pas envie d'aller chanter au Gospel ce midi ? Que l'idée d'aller en cours ce soir me saoule au delà de ce que je pourrais dire alors même que c'est intéressant ? Que j'ai plus envie de me mettre aux fourneaux pour préparer ma pitance de ce soir et demain matin, ranger mon appart' et faire ma vaisselle que de me plonger dans Sally Mara ? C'est peut être simplement le contre coup de cette chouette semaine, et le fait que je réalise mal que les cours sont toujours d'actualité. Avant j'attendais le week end avec impatiente... Aujourd'hui, chaque jour en est un peu un. Même si je travaille bien, et que je n'ai pas le problème de ne pas voir venir les devoirs à rendre, ça reste pour une large part du temps libre. Les semaines s'enchaînent, articulées par les week ends passés auprès de mon copain, et je ne vois rien passer. Quelque part, j'ai déjà l'impression d'être en juin et de devoir rendre mon mémoire.

C'est peut être juste ce matin, c'est peut être juste comme ça. Le master me bascule dans tellement d'autres dynamiques de fonctionnement qu'il fallait bien que je flippe un peu à un moment où à un autre. C'est léger, plus quelque chose qui tient du malaise passager, mais je comprends peu à peu que ma future vie se met en branle. J'ai fait trois ans de prépa, je suis en master de littérature, je passerai l'agreg d'ici deux ans.  Waouh.

1 commentaire:

  1. En un sens, c'est un mal pour un bien. Je dis pas que j'aime te voir mal, tu sais bien que c'est faux, mais en même temps, peut être que tu en as besoin aussi. En quelque sorte, tu t'adapte au rythme ô combien différent du master, a une nouvelle façon de travailler, a une autre mentalité. Et forcément, ça ne va pas sans difficultés. C'est pas facile de se détacher de tout ce qu'on a pensé et vécu pendant 3 ans.
    Juste... prends ton temps. Tu n'as pas a te dépêcher. Bien sûr, il y a le mémoire a la fin de l'année, mais tu as quand même du temps. Je pense que c'est mieux pour toi de bien t'adapter maintenant, plutôt que, je sais pas, de commencer ton mémoire en rushant et de faire quelque chose qui serait peut être moins bon parce que tu n'auras pas pris le temps d'un penser. Enfin, ce n'est que mon humble avis.
    De toute façon, HDL, et, malgré facebook, je suis là pour toi :)

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