vendredi 4 juillet 2014

Trois p'tits Tours et puis s'en vont



Je voulais revenir un instant sur mon passage à Tours, maintenant que ma mission s'achève et que je n'aurais bientôt plus qu'à attendre mon salaire en savourant mes vacances. 

Je suis à Tours pour les oraux du CAPES externe de Lettres Modernes, qui se déroulent en juin, chaque année. Je ne passe bien entendu pas (encore) le concours, mais j'y suis apparitrice. Alors bon, c'est quoi comme job ? Ca consiste en un encadrement constant des candidats : on les accueille la veille de leurs épreuves pour leur donner leurs horaires, on les conduit de la cour aux salles de préparation, puis des salles de prépa aux salles de passages, on les réconforte entre deux passages, on surveille leurs affaires, on leur indique la sortie. Ca c'est pour la présence physique près des candidats ; après il y a l'aspect "envers du décors" qui est très instructif : la veille des passages, on vérifie les sujets envoyés par les profs, et le lendemain on entre les notes dans la base info. D'un point de vue boulot, ce sont des missions simples, mais abrutissantes quand elles sont faites consécutivement pendant un mois entier. 

Parce que oui, le gros point noir du CAPES, c'est l'emploi du temps : on bosse tous les jours. Même le samedi. Même le dimanche. Même le matin, à 5h45. En plus de ça, les missions tournent, pour qu'on ne se retrouve pas toujours à faire les mêmes postes relous. Ca a l'avantage de permettre à ceux qui sont du matin de finir tôt et à ceux qui sont de l'aprem de dormir jusqu'à midi, mais ça a le désavantage de ne pas laisser le corps trouver un rythme au niveau énergie/sommeil. Perso, j'ai mis une bonne semaine avant de me sentir autrement qu'épuisée, et après la 2e semaine qui s'est plutôt mieux passée, celles qui restent sont forcément épuisantes, parce que la fatigue de n'avoir aucun jour de repos en un mois s'accumule, et tout le monde est fatigué. Je suis actuellement dans cette dernière phase. Il reste une bonne semaine de concours, et je fais ma mémé quand les autres me proposent de sortir boire un verre : "haaaaaaaaaan. J'aimerais bien mais je suis vraiment crevée". Voilà, avec un rythme pareil, tu finis au lit à 21h, couchée avant le soleil d'été. L'autre désavantage lié à l'emploi du temps, c'est de ne voir personne de ta vie quotidienne pendant un mois entier : pas de jour de repos = pas de jour pour rentrer chez toi. Du coup, t'as intérêt à ce que ça se passe bien sur ton lieu de travail, parce que sinon c'est la mort.

Rester un mois dans une ville, ça veut donc dire trouver un logement pour un mois. Je devais rester chez une amie de mon père, avec qui ça s'est très mal passé, donc j'ai personnellement fini en résidence étudiante (première fois de ma vie). C'était difficile à envisager pour une asociale comme moi tant que je ne connaissais personne, mais je pense que la solution la plus intelligente est de se mettre en coloc (ce que je ferai l'an prochain si je suis reprise). 

Voilà, je pense que j'ai fait le tours (haha) de mon expérience jusqu'à maintenant. Si vous avez des questions, n'hésitez pas !

Tendresse et chocolat.