Lundi :
Comme toutes les semaines, je suis dans ma famille pour suivre des cours dans mon
ancienne (ça fait bizarre, je l'avoue) prépa. Programme serré en perspective, puisqu'il faut absolument :
- suivre le cours de 3h de littérature ;
- aller passer 1000 ans chez le médecin pour avoir un certificat médical
- courir pour arriver à ma fac avant 16h, heure où le service sport n'accepte plus d'étudiants histoire de ne pas leur fermer la porte au nez à 17h
- attendre 12 ans
- s'inscrire en sport (en priant très fort pour qu'il reste ce que je veux)
- aller en cours de 18h à 20, pour inaugurer l'année
- rentrer/manger/retaper le cours du matin
- s'écrouler, fourbue, et passer au mardi.
La première partie de la journée ne s'est pas trop mal déroulée : le cours était chouette ; il m'a donné envie de faire le commentaire que j'ai à faire pour lundi prochain (oui, en grosse maso, j'ai demandé à mon prof d'Hk d'accepter que je rende les devoirs, histoire de ne pas perdre mon niveau d'ici l'Agreg'. Patapé...). Sur ce, en ayant même réussi à boulotter un truc, je suis allée (en avance) chez le médecin, et malgré une attente trèèèèèèèèès longue, j'en suis sortie à 15h pile. J'ai couru, j'ai eu mon train ric-rac, et je suis partie en périple dans les transports de la fac.
C'était long, chiant et suant, mais il va falloir que je m'y fasse. J'me suis faite écrabouiller par des vieux (ils sont très sournois à Paris), mais je suis finalement arrivée devant le secrétariat des sport juuuuuste au moment où ils mettaient la pancarte "fermé" sur la porte. Franchement, à ce moment-là, j'aurais voulu une médaille, des applaudissements, des cookies et m'étaler dans le couloir pour y dormir du sommeil du juste. Mais finalement, il fallait faire la queue. Je vais faire une ellipse, parce que cette partie de l'aprem n'a vraiment pas été palpitante. Croyez-moi ou pas, attendre dans un couloir n'a rien de folichon (si si, croyez-moi !). J'ai eu du bol : malgré mon retard dans les inscriptions, il restait des places dans les sports que je voulais (on va voir s'il y a des curieux).
C'est alors que je m'apprêtais à découvrir la BU et le bout de campus que je n'ai pas encore pu explorer que j'ai vu le mail du secrétariat de la fac : pas de cours de méthodo le lundi avant le 23 octobre. La BLAGUE. M'enfin j'étais pas plus fâchée que ça de rentrer chez moi. Pas de BU pour moi ce coup-ci, donc. Je suis présentement en train de retaper le cours de ce matin avec un bol de pâtes sous le coude (enfin sous la fourchette). Vivement demain !
Mardi
Grâce à un mail qui faisait penser à une invitation à de la contrebande ("Retrouvez-moi demain près du distributeur de boissons de l'UFR"), j'ai appris que j'avais rendez-vous avec ma directrice de mémoire. Je me suis toute pomponnée, parce que je devais passer de l'université à l'Opéra Garnier (et oui, rien que ça) : j'ai donc passé la journée en talons, jolie robe, et bien maquillée. Et avec la goutte au nez, grâce à un rhume qui a décidé d'investir mes sinus pile cet après-midi, et qui n'a pas l'air de vouloir fuir à tire d'ailes (snirfl)... Enfin bref, je vous laisse imaginer combien j'ai pu être sexy en arrivant à mon premier cours.
Ce premier cours, justement, parlons-en : "Figures de l'idiot, écriture de la bêtise", ou un de ceux qui me tentait le plus, d'autant qu'il est enseigné par Nathalie Piégay-Gros, que j'ai découvert à travers la collection des GF corpus lettres (Roman si je ne m'abuse). Le cours en soi ne cassait pas trois pattes à un canard, mais je me raccroche à l'idée que c'est un cours d'intro, et que ça va aller mieux. En fait, elle a vaguement posé les bases et les problématiques qui entourent l'idiotie et la bêtise. On a appris qu'on aurait au choix un exposé ou un mini-mémoire à rendre, et que c'était à nous de définir le sujet (depuis je passe en revue toutes les figures d'idiot que je connais pour essayer de trouver quelque chose de pertinent). Le fonctionnement du séminaire peut être déstabilisant avec toute la liberté et le travail de fond qu'il suppose, mais j'espère m'en sortir.
J'ai oublié de dire que, du coup, j'ai revu ma directrice. Ca a commencé par un très franc : "Alors, tu en es où ?" auquel je me suis bien retenue, comme une fille sage, de répondre "Nulle part", mais bien "En ce moment j'essaye de définir l'objet-folie, de me bâtir une idée du fou pour trouver un angle d'attaque". Je me suis bien ridiculisée en disant que je relisais "Le Bossu de Notre-Dame" (u_u. Et en plus c'est même pas vrai), et elle m'a finalement indiqué comment ça allait se passer : il faut que j'ai une bibliographie d'ici la Toussaint, et de novembre à Noël, on verra les pistes ensemble pour former une problématique. La bibliographie me terrifie particulièrement : tout est encore très flou dans mon esprit.
|
Mon mémoire ? La folie dans les dessins animés.
Ci-dessus la plus fidèle adaptation du monde ! |
Après ces cours, j'ai dû courir : l'Opéra n'attend pas. J'ai eu tous les coups de malchance possible : trafic (ok, ça c'était prévisible entre 18h et 19h30), bus qui me voit arriver en courant et faisant des grands signes pour qu'il m'attende 30 sec de plus et qui s'amuse plutôt à en attendre 15... Puis à se casser et à filer devant mes yeux embués. Connard. Et le suivant qui s'arrête pendant 10 minutes au milieu du trajet, sans prévenir ni expliquer ; tout ça s'est terminé par une course effrennée dans la rue de l'Opéra (en talons et robe, je vous le rappelle), pour arriver UNE minute avant la fermeture des portes. Pfiou. Bon, déjà je vous laisse imaginer ma figure toute bien maquillée au départ, après mon sprint, et ensuite, à cause de cette belle épopée, j'ai dû me retenir de tousser et respirer bruyamment pendant tout le premier acte. Heureusement, ça a fini par se calmer... Juste à temps pour que le rhume prenne le relais et que j'aie besoin de me moucher pendant les deux actes suivants. Résultat des courses : les applaudissements m'ont sauvée la vie (enfin le nez), et j'adore Chopin.
Ah ! J'ai failli oublier : quand je suis allée à la fac, il s'est passé quelque chose d'extraordinaire, quelque chose que je n'attendais plus. "Mademoiselle ? Vous avez postulé pour donner des cours au sein de notre groupe : votre profil nous intéresse, pourrions-nous nous rencontrer demain ?". Je n'ai pas hurlé "OUI ! OUI ! OUI !", j'ai été très pro (j'ai regardé dans mon agenda, et tout), et on a pris rendez-vous. Priez pour moi très fort (je ne vois pas d'autre recours) : c'est du 20€ net de l'heure, et j'en ai vraiment besoin. Du coup, demain, je me trimballe encore à la fac habillée bizarrement, en habit d'entretien. Yay !
Mercredi
A cause du sus-présenté rhume, j'ai extrêmement mal dormi, donc j'étais pas dans un état hyper glorieux lorsqu'il a fallu se présenter au cours de midi, à savoir la fameuse conférence d'interventions de professionnels ("Promis les enfants, en littéraire il n'y a pas que prof ou chômeur : Janine ici présente est par exemple esclave dans une maison d'édition."). Je me suis installée avec ma pote de prépa (en belle associale, je n'ai pas encore fait de rencontres au sein de mes séminaires... Fort, hein ?), et on a attendu. 15 minutes. 30. A 35-40, les gens ont commencé à déserter l'amphi. A 45, on les a suivi. On s'est baladées dans le campus, j'ai découvert la B.U, on est allées vérifier que rien n'annonçait l'annulation du cours sur les panneaux de l'UFR lettres (et non, rien du tout...) et puis finalement je suis partie à l'entretien d'embauche.
La bonne surprise, c'est que c'était vraiment pas loin de la fac. La deuxième bonne surprise, c'est que la nana de l'entretien était charmante. La troisième bonne surprise, c'est qu'apparemment dans sa tête, j'étais déjà prise : elle m'a vaguement parlé anglais pour vérifier mon niveau, mais sinon c'était dans la poche. Et du coup il n'y a pas de mauvaise nouvelle : je suis prise comme professeur de soutien au sein de l'agence, je n'ai plus qu'à attendre des coups de fils de particuliers... Oh, et dernière bonne surprise : "Ici, tous les enseignants ne sont pas certifiés ou agrégés : plus qu'un diplôme, nous cherchons des personnalités, des gens qui ont une passion pour ce qu'ils veulent enseigner. Je pense que vous l'avez".
Retour enjoué (et enrhumé) à la fac, attente de 2h autour d'un thé, et enfin, le second premier amphi de ma semaine (et de ma vie), sur l'objet. C'était sympa. Pas palpitant, pas incroyable, pas hypra novateur, mais relativement intéressant. Le partiel, en janvier, consistera en deux questions à traiter en 3h. Je devrais être choquée, mais on m'a trop prévenue, je crois. Fin de la journée, je ne vais pas tarder à filer au lit tellement je suis H.S (mais satisfaite), probablement avec un bon grog.
Jeudi
A plein de points de vue, cette journée a été une jolie découverte. Oui, je tue tout le suspense direct. Reprenons : je me suis donc couchée tôt, j'ai bien récupéré, et ce matin j'allais vraiment mieux (je reste une fière adepte de la formule grog+dodo). J'ai pu aller au cours sur l'écrivain dans la cité en pleine forme. Le cours était intéressant, Jean Vigne est un chouette professeur, même si je suis complètement larguée niveau Renaissance (future dix-neuvièmiste bonjouuuur). J'ai enchaîné avec une demie-heure de pause, temps nécessaire pour trouver la salle où était mon cours d'anglais, et avaler un demi-sandwich. J'ai mis 23 minutes à trouver la salle, du coup le sandwich est passé à la trappe. Le cours de version littéraire était très mou, assez peu intéressant, mais plein de surprises : pour la première fois à la fac, j'ai entendu le mot "DST", et apparemment le prof s'oblige à connaître nos prénoms. Et puis l'avantage de la version, c'est qu'on ne dort pas ; c'est dynamique ! Au moins je ne perdrai pas mon niveau.
Et en fait, mon emploi du temps administratif s'arrête là. J'étais en week end. Bon, sauf que j'avais prévu de bosser au moins 1h à la B.U sur un devoir d'Hk (que je doute de plus en plus de rendre), et finalement, j'ai eu la flemme. Je suis rentrée chez moi, j'ai trouvé des pistes, j'ai cherché des articles à ficher pour établir ma biblio de mémoire, et j'ai regardé Downton Abbey (on ne se refait pas).
Il a été l'heure pour moi d'aller à mon premier cours de sport : 1h30 de danse rock. Quand la musique s'est déclenchée, un morceau d'ACDC, je me suis dit que j'allais adorer ce cours. Et ça a été le cas : je n'ai pas vu le temps passer, je me suis éclatée, et j'ai bien bougé. Un véritable plaisir !
J'oubliais l'aspect relationnel de ma journée : à chaque cours/activité, j'ai sympathisé avec des gens. Alors oui, comme ça ça fait très "Max et Lili dans leur nouvelle école", mais ça me travaillais un peu de n'avoir lié avec personne d'autre que des gens que j'avais déjà au moins aperçu. Bilan : une espagnole bien chouette au cours sur l'écrivain, un garçon en FLE au cours de version, et pleinplein de gens à la danse, donc une fille qui prend le même bus que moi. Oh, et il me faut absolument un nouveau jogging ; le sport en legging, je vais oublier ^^.
Vendredi
Journée tranquille, jusqu'au
cours de sport (à prononcer avec moulte tremblements). On a commencé par un échauffement : 20 min de vélo. Pour moi, qui ai abandonné le sport à la fin de l'hypokhâgne, à part un kilomètre de nage occasionnel et deux trois abdos, c'était dur. Ensuite on a fait des circuits sur machines, avec des exercices principalement axés sur le haut du corps, donc j'étais pas hyper jouasse. On a fini par 15 min d'abdo/fessier/gainage hypeeeeeeeer ambitieux (genre tenir une minute et demie, ou faire des séries de 50 mouvements). Bref, tout ça pour dire que c'était plutôt éprouvant, même si la prof est super. J'ai rencontré le cliché de la fille chinoise qui a été entraînée depuis ses 5 ans, qui s'entraîne avec des poids de 4 kg et qui essaye de regagner son niveau et son honneur après s'être blessée au genou.
Légende :
- bleu foncé : obligatoire, mais un peu chiant.
- bleu clair : cours.
- vert : séminaire.
- violet : loisirs.